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Cathy

Vendredi soir.

Lucas et moi sommes dans le train pour rentrer à Villette. C'est la mère de Lucas qui passe nous prendre à la gare. Carmen, la mère de Lucas, a refusé que son fils chéri fasse trois heures de route en voiture pour rentrer à la maison. Nous voilà donc, tous les deux dans le train. Je n'ai pas vu Gabriel de la semaine. Personne ne l'a vu. Il était introuvable depuis dimanche matin. Je vais devoir trouver une solution pour cette histoire de baston.

Lucas textote sur son téléphone pendant que je lis mon livre. Nous avions préparé nos bagages la veille et nous sommes partis directement après les cours vers dix-huit heures. Ce soir, ma mère a invité les Hermenz à déjeuner, elle disait que ces diners lui manquaient et qu'elle avait besoin d'avoir du monde à la maison. J'avoue, être un peu stressée de ce retour brusque à la maison, ma mère n'est pas dans son état normal. Ce diner va bien se passer, ce diner va bien se passer, me répétai-je inlassablement dans le train.

« Lucas, l'appelai-je le faisant interrompre son chat avec je ne sais quelle personne.

-Oui ?

-Surtout, dis-moi si tu trouves ma mère bizarre.

-Ok, je ferai attention. »

Il stoppa son activité et sortit un jeu de cartes. Nous faisions une bataille à l'envers comme au bon vieux temps. On avait fixé nos propres règles. Les petites cartes prenaient les grosses. Je suis contente qu'il se souvienne encore de ce jeu.

Nous arrivons à l'arrêt Beaux Bois à 19h. Le break de sa mère nous attendait sur le petit parking en face de la gare. Elle était sortie de sa voiture pour pouvoir directement enlacer son fils qu'elle n'a pas vu depuis le quinze août. Lorsqu'elle le vit, elle le serra fort dans ses bras. Lucas grogna :

« Maman, tu me serres trop fort.

-Je ne peux pas m'en empêcher, tu m'as trop manqué. »

Carmen était une femme de goût, habillée avec un style classe et branché. Elle était avocate et gagnait très bien sa vie. Lucas avait hérité des ses cheveux blonds et de ses yeux bleus. Sa mère était une dame très respectée. Je restai un peu en retrait pour leurs retrouvailles mais elle ne fut pas de cet avis :

« Oh ! Kate ! Viens ici que je te serre dans mes bras toi aussi ! »

Je rigolai et sautai dans ses bras pour une longue étreinte. Elle pleura presque :

« Oh mon dieu, mes enfants ! Vous voilà tous les deux à l'université.

-Maman, je suis en deuxième année je te rappelle.

-Eh bien, ça me fait toujours quelque chose de revoir mon grand garçon revenir de l'université. »

Lucas lève les yeux au ciel et nous grimpons dans la grosse voiture après avoir chargé nos affaires dans le coffre. Sur le trajet, Carmen me demande :

« Alors Kate, tu t'y habitues à l'université ?

-Oui, c'est super ! Les professeurs sont sympas, il y a beaucoup de travail mais j'adore l'ambiance. »

Je n'étais pas ravie au départ mais j'ai fini par trouver mes marques et je suis contente des études supérieures. Carmen continue :

« Et ta chambre, elle te plaît ?

-LA décoration est parfaite, tu as toujours su trouver les bonnes affaires et je la trouve parfaite.

-Tant mieux, ça me fait plaisir. Lucas, tu ranges ta chambre, j'espère. »

EmpriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant