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Cathy

Je n'en revenais pas de ce qu'il venait de se passer. Le plan avait fonctionné à merveille. Gabriel avait montré une partie de lui-même que je ne connaissais pas : la jalousie. Il ne l'a pas dit mes ces actions l'ont clairement démontré. J'étais toujours au sol lorsque je lui ai balancé :

« Tu es un grand malade Gabriel. »

Il n'avait pas apprécié le fait que je l'empêche de continuer de frapper ce pauvre garçon que j'aie utilisé pour emmerder cet imbécile. J'avais fait exprès de me coller à cet individu pour qu'il me remarque et qu'il change peut-être d'avis. Je ne supportais pas le fait qu'il devienne violent et qu'il s'en prenne également à moi me montre peut-être que je dois me méfier de lui, qu'il a un caractère beaucoup trop destructeur pour être avec moi mais je le voulais et je vais devoir lui montrer. Léa m'aidait à me lever. Mon poignet me faisait mal. Je le massai doucement lorsque Gabriel me susurre d'une voix calme et douce :

« Putain Cathy...Je ne voulais pas...

-Va te faire foutre Gabriel Hood. »

Il avait l'air de s'en vouloir à mort de m'avoir poussé violemment sur le sol. Avec la douleur, j'avais été plus méchante que je pensais. Je m'attendais à ce qu'il me crie dessus en retour pour ma façon de répondre mais rien de tout ça. Il est resté silencieux. Je finis par reculer et sortir du cercle qui s'était formé autour de nous lors de la bagarre. Il avait l'air d'hésiter à me rattraper mais finalement, il était resté sur place, le regard dans le vide. Je grimpais à l'étage de la fraternité et trouvai la salle de bain commune. Léa me ramenait des glaçons pour soulager mon poignet. C'était juste un mauvais coup, la douleur partira dans une petite heure. Léa sourit malgré tout en s'extasiant :

« Le plan a fonctionné en tout cas, Gabriel a pataugé dedans la tête la première. Tu aurais vu sa tronche quand ce mec est venu te coller, il avait la haine.

-A ce point, lui demandai-je tout de même soucieuse.

-Oui, je te jure. »

Nous ne pouvons pas converser plus que Lucas entra dans la pièce. Il était inquiet. Il s'approcha de moi et fit signe à Léa de rejoindre les autres car il devait me parler. Lucas avait des bandes dans les mains. Mon amie quitta la pièce et Lucas s'assit sur le banc des douches à côté de moi. Il commença à bander mon poignet en me demandant :

« Est-ce que ça va ?

-Oui, je vais bien.

-Gabriel aurait pu te faire pire que ça.

-Il ne l'a pas fait exprès, le défendis-je malgré que je sois en colère qu'il ait pu être si violent.

-Tu n'as pas choisi le plus sympa et le plus facile des mecs de l'université. Il y en a d'autres, tu le sais.

-Oui, je le sais mais je ne peux pas m'en empêcher. Je trouve toujours du bon en lui.

-En tout cas, j'ai bien vu vos jeux de regards entre toi et Léa ainsi que ton comportement. Si tu veux vraiment que Gabriel soit ton petit ami, tu t'y es super mal prise. »

Je levai mon regard vers lui timidement alors qu'il pansait ma main. Lucas a compris notre manège. Je demande :

« Est-ce que ça a fonctionné ?

-Oh que oui, ça a fonctionné, s'énerva Lucas, il est furieux. Je ne l'ai jamais vu aussi énervé et j'espère pour toi qu'il ne te trouvera pas parce que même s'il a l'air désolé de t'avoir poussé, il risque de te tacler. »

Je déglutis. Je n'aurai pas du écouter Léa sur son plan pour rendre jaloux Gabriel. Je me sens bête d'avoir agi puérilement. Après tout, nous ne sommes plus au lycée. Lucas se calma ensuite :

EmpriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant