12.
Cathy
J'étais installée dans le canapé. J'étais toute seule, les garçons avaient encore cours jusque dix-sept heures. Ils ne devraient pas tarder. Je lisais un extrait de chapitre d'un des livres imposés par l'université pour ma prochaine dissertation. Je sirotais une briquette de jus de fruits. La télévision est allumée pour animer un peu la solitude qui régnait dans cette pièce.
Vers cinq heures, Gabriel fut le premier à rentrer de ses cours. Il ne fut pas surpris de me voir dans le fauteuil avec un bouquin. Il déposa rapidement ses affaires avant de me rejoindre dans le canapé. Il attrapa ma main pour siroter une gorgée de ma briquette. Je jetais rapidement un regard vers lui et il m'envoya un mini sourire. Ce matin, il avait été une épaule pour moi. J'avais apprécié le fait qu'il s'installe avec moi plutôt que ses cons de potes. Le grand gars passa son bras autour de mes épaules en me demandant d'une voix rauque :
« Qu'est-ce que tu fais ?
-Je me mets à l'avance pour une prochaine dissertation, cela me change les idées. »
Gabriel sembla réfléchir. Je fronçais les sourcils. J'allai ouvrir la bouche lorsqu'il me coupa le souffle en aventurant ses lèvres dans mon cou. Il posa de tendres baisers avant de remonter vers mon oreille pour me chuchoter :
« Va dans ta chambre, je te rejoins. »
Je me demandais quelle idée il avait en tête mais j'obéis. Je fermai le livre et le posai sur la table avant d'entrer dans la chambre. Je m'assis sur le lit quand il débarqua à son tour. Il déboutonna son jean et je riai :
« Tu es vraiment un pervers, je n'y crois pas. »
Il me tira la langue et son pantalon se retrouva en bas de ses chevilles lorsqu'il me répondit :
« Direct les grands mots. Je te propose un massage.
-Est-ce nécessaire de te déshabiller, lui envoyai-je en continuant de glousser comme une idiote.
-Eh bien, étant donné que je suis un masseur de merde, je voulais mettre en avant mes atouts.
-Si tu me parles de ton sexe, il est loin d'être un atout, plaisantai-je.
-Je t'emmerde Catherine. »
Il passa son tee-shirt au-dessus de sa tête et s'approcha de moi. Avec une petite pression, il me fit tomber contre le matelas pour se positionner au-dessus de moi. Un sourire carnassier arborait son joli visage. Ses yeux noirs se plantèrent dans les miens et il me souffla :
« Vous êtes bien impotente mademoiselle, voudriez-vous un coup de main pour vous dessaper ? »
Le langage soutenu ne lui convenait pas. Il termina sa question par un mot familier et je lui soufflai sur le visage avec un petit rire. Il était joueur aujourd'hui et j'étais heureuse lorsqu'il était comme ça avant moi. J'étais une vraie débile en face de lui. Je finis par roucouler :
« J'aimerai vous voir à l'œuvre. »
Gabriel, satisfait, se pencha un peu plus pour poser ses lèvres sur les miennes avec douceur. Mes mains trouvèrent refuge sur ses pectoraux. D'un geste puissant, il roula m'emportant avec lui. Tout en m'embrassant, il redressa et posa ses mains sur mes fesses avant de les remonter sous mon haut. Ses mains chaudes remontèrent mon fin pull pour me le retirer. Nos lèvres se quittèrent quelques instants pour me retirer le linge avant qu'il les repose de plus belle. Il était à moitié nu devant moi et c'était une vue dont je ne pouvais me passer. Une de mes mains remonta dans ses cheveux et ses lèvres s'attardèrent sur ma mâchoire. Il me souffla entre deux baisers :
« Putain, tu m'avais manqué. Toi, tes lèvres, ... »
Son regard brûlant, envoûtant, rempli de désir se plongea à nouveau dans le mien et il chuchota une nouvelle fois :
« Ton corps. »
Une bosse se forma dans son boxer. Je lui faisais de l'effet, il transpirait d'excitation. J'allai aventurer ma main vers son anatomie lorsqu'il me stoppa d'un baiser chaud :
« Non, c'est à toi de prendre du bon temps. »
Il me déposa à nouveau sur le lit avec douceur et attrapa l'huile sur mon bureau. Je n'avais même pas remarqué qu'il avait apporté l'huile de massage. Il m'informa avec un air joueur :
« Je me suis permis de me servir dans tes affaires. »
Je haussais les épaules. J'avais hâte de voir ses premières expériences en tant que masseur. Il appliqua de l'huile sur ses grandes mains et je m'allongeais sur le ventre. Gabriel prit position sur le lit et ses mains huileuses se posèrent sur mon dos dénudé. Il était un peu maladroit mais je me détendis. Ce n'était pas le genre de Gabriel d'être attentionné de cette façon mais j'étais sur un petit nuage. Il arrivait à faire disparaître mon anxiété sur l'absence de réponse de ma mère. Je n'avais aucune réponse de mon message de ce matin mais je n'avais pas relancé, de peur d'être trop intrusive. Ma mère savait se gérer après tout.
Les muscles de ma colonne vertébrale se détendirent peu à peu et Gabriel s'appliquait. Il s'impliquait beaucoup pour que je pense à autre chose et je lui en étais reconnaissante. Ses caresses étaient douces au départ mais cela dérapa lorsqu'il me souffla, coquin :
« Je peux te masser les seins ? »
Je me retournai vivement vers lui et il passa ses mains sous mon soutien-gorge, le regard fixé sur ma poitrine. Occupé à me masser, je posai ma main sur sa virilité. Il déglutit, incapable de pouvoir dire quoique se soit. Mes doigts émirent une petite pression sur sa verge et il banda encore plus. Je le caressai affectueusement et il lâcha un gémissement en me suppliant :
« Putain, ma bite. C'est de la triche ça. »
Il retira ses mains grasses pour s'installer au-dessus de moi. Il embrassa à nouveau mon cou puis mes clavicules en grognant d'excitation :
« Je te veux. »
Puis tout se stoppa par un coup de téléphone. Gabriel se releva de surprise et je bondis sur le bureau. Un nom s'affichait sur l'écran de mon téléphone.
CARMEN
Mon cœur battait à cent à l'heure et ma main trembla lorsque je pris l'appel et que j'activai le haut-parleur. Peu sûre de moi, je dis :
« Carmen ? »
Ce que j'entendis me paralysa. La mère de mon meilleur ami pleurait au téléphone. Ces sanglots étaient déchirants et sans qu'elle me dise quoique se soit, je savais que quelque chose était arrivé. Après un hoquet, Carmen m'avoua avec le cœur brisé :
« Il est arrivé quelque chose de grave à ta mère. Il faut que tu rentres immédiatement. Le SAMU vient de l'embarquer. »
**
Coucou, vous allez bien? Voilà un moment que je n'ai pas publié! Voilà un petit chapitre et le second arrive :)
-Elo
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Emprise
Novela JuvenilGabriel est un garçon de vingt ans tourmenté par la colère avec un langage vulgaire. Il semble tout le temps détester le monde qui l'entoure. Cathy, dix neuf ans, fait son entrée dans l'université. Elle essaiera d'apaiser les maux de Gabriel avec se...