CHAPITRE 16 | Un nouveau cheval ?

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Le premier jour, les visites étaient interdites

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Le premier jour, les visites étaient interdites.
Le second et le troisième, seuls les proches pouvaient s'y rendre.
Le quatrième jour alors, dès l'ouverture de l'hôpital, j'attendais dans la salle avec Louis qui m'avait accompagné.

Je n'avais jamais eu d'accident vraiment grave à cheval, aucune fracture à mon actif seulement quelques entorses. Et cela m'arrangeait particulièrement, j'avais horreur du secteur hospitalier et de l'ambiance pesante qui y régnait.

Nous pouvions être qu'un à la fois dans la pièce. En rentrant dans la chambre, j'eus un véritable choc. Des machines bippant à droite et à gauche. Du blanc immaculé en guise d'unique coloration.

Ce qui me frappa le plus ce fut toutes ces poches remplies de morphine et autres substances médicales assez étranges qui pendaient au-dessus du lit et qui se reliaient directement dans le corps du patient.

Adam était allongé là, les yeux clos. Il s'était réveillé de son coma artificiel la veille et dormait beaucoup.
Le médecin avait confirmé qu'il ne s'agissait pas d'un accident très grave. Il n'aurait pas de séquelles majeures. En revanche il lui faudrait une longue rééducation.
Sa colonne vertébrale avait été touchée et le chirurgien craignait surtout que la moelle osseuse soit endommagée mais ce n'était pas le cas grâce. Il avait au final "seulement" écopé d'une fracture du tibia et du bassin.

Je déposais sur une table une photo de notre époque poney où nous tenions tous les deux la médaille d'or des championnats poney élite où nous avions terminé premiers ex-aequo. Il saurait ainsi que j'étais passée lui rendre visite.

Mes sentiments étaient tellement mélangés que je me souvenais d'il y a quelques semaines où j'avais encore gardé énormément de rancœur envers lui et de maintenant où j'attendais son rétablissement avec impatience.

"Violette !!!" S'exclama une voix derrière moi tandis que je fermais la porte de la chambre 124.

Je me retournai brusquement et vis une femme d'une cinquantaine d'années, à l'allure très bourgeoise, ses cheveux châtains relevés en un chignon distingué et une tenue plus adaptée à un week-end à l'île d'Yeu qu'à une visite hospitalière.

"Cela fait tellement longtemps que l'on ne s'était pas vues !" Déclara la femme en me serrant dans ses bras.

Effectivement, je n'avais pas parlé à la mère d'Adam depuis mes derniers championnats poneys à Lamotte, soit il y'a quatre ans.

"Je suis tellement heureuse de te revoir ! Comment as-tu appris pour l'accident ?

- J'étais là quand les pompiers sont venus.

- Au Haras du Lac ?! S'exclama la dénommée Charline De Pécha.

- Oui...je suis là bas pour travailler une jument. Adam ne vous l'avait pas dit ?

- Oh tu sais Adam ne nous dit pas grand chose maintenant. Il a énormément changé depuis quelques temps. Je ne sais pas ce qui lui arrive. Et en plus cet accident qui me stresse énormément...je suis complètement dépassée par les évènements. Son père dont j'ai divorcé qui ne donne quasiment aucune nouvelle depuis qu'il a trouvé une nouvelle femme, mon travail qui me demande énormément de temps, et là vient se rajouter la contrainte d'avoir une jument de haut niveau à promouvoir dont mon fils est incapable de s'occuper pendant plusieurs semaines. Je ne sais plus quoi faire..."

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