CHAPITRE 17 | Initiation au cross

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- Souvenirs nostalgiques de notre stage de dressage au Pays-Bas avec Shamrock des Douces -

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- Souvenirs nostalgiques de notre stage de dressage au Pays-Bas avec Shamrock des Douces -

L'altercation avec Julia m'avait valu de commencer ma semaine de très mauvaise humeur. De plus, je ne cessais de repenser au passé, à mes années avec Adam, j'espérais qu'il se rétablirait vite...non pas parce que je l'appréciais beaucoup actuellement, mais simplement pour ne pas perdre la seule personne des écuries qui me connaissait vraiment. Et peut-être que j'espérais au fond, renouer quelques liens avec lui...

Malgré tout, je continuais à travailler mes trois juments : Solista était une pure merveille que j'avais pour objectif de sortir en 1* dans deux semaines. Mont-Blanc demandait beaucoup de présence, c'était une jument très sensible et peureuse. Demoiselle quant à elle était très instable : elle avait des jours où j'étais persuadée d'avoir trouvé la meilleure jument du monde et d'autres jours où un shetland de club aurait été plus efficace.

Ce samedi là, c'était la deuxième option que Demoiselle avait choisi. Déjà à l'attache, j'avais passé un bon quart d'heure à lui mettre son filet. Elle refusait catégoriquement que je lui attache la sous-gorge.
Une fois dans la carrière, pour un petit cours de gymnastique, Demy ne cessa de se contorsionner à chaque fois que je passais sur la piste. Elle tentait par tous les moyens de contredire mes demandes. Je craignais un peu le travail sur les cavalettis et j'eus raison : la jument tractait, chargeait les obstacles comme si sa vie en dépendait. Elle glissa plusieurs fois sur les barres qu'elle faisait tomber.

Je commençais sérieusement à me poser des questions : un cheval n'avait aucune raison de se comporter ainsi. Hormis si elle avait une douleur ou un mauvais souvenir.
La théorie médicale étant écartée, j'acceptais le fait est que Demoiselle avait été très mal travaillée par Nora.

Pour autant, j'avais confiance en cette jument : et c'est sûrement en dépit du bon sens et sur un coup de tête improbable que je décidais de m'aventurer sur le cross.

À peine sortie de la carrière, Demy sembla immédiatement plus détendue. Elle se laissa tomber dans son mors et avançait de manière confiante.

Je décidais de tester un petit tronc d'environ quatre-vingt centimètres. Et la surprise fut de taille : Demoiselle s'envola avec une marge d'une trentaine de centimètres au-delà de l'obstacle, avec un courage exemplaire.
Je continuais sur un contrebas assez impressionnant, mais sans penser au moins risque, juste avec l'adrénaline du moment : la jument était tout aussi à l'aise.

Comblée, j'enchaînais ainsi trois obstacles suivants avant de tenter le gué. Demoiselle n'hésita pas un seul instant et semblait ravie de pouvoir se rafraîchir les pattes.

"T'es une vraie crack de cross toi !" M'exclamai-je en rentrant aux écuries.

Je pris le temps de m'occuper d'elle comme elle le méritait.
Sans compter sur l'interruption d'Édouard.

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