-Bonjour, suivez-moi s'il vous plaît.
La jeune femme venait de prononcer sa phrase sans lever les yeux de son carnet de notes. Quand son regard croise le mien, le rouge lui monte aux joues. Elle me reconnaît et moi aussi. Mélanie Forks. Elle baisse la tête honteuse et reprend timidement.
- Euh... Suivez-moi s'il vous plaît.
Je me lève, prends la caisse de Garfield et suis la jeune femme. Sans savoir pourquoi, mes yeux parcourent son corps dos à moi. Sa silhouette est fine, elle a cependant les hanches un peu plus larges ce qui la rend extrêmement séduisante, voire sexy.
- Allez-y... Installez vous... Me dit-elle gênée.
- Je vous remercie.
Je m'installe et place Garfield par terre.
- Alors tout d'abord je dois remplir un dossier sur vous et votre chat. Pour cela j'ai besoin de vos nom, prénom, date de naissance, adresse, numéro de téléphone ainsi que le prénom de votre chat et son parcours.
- Alors Thérèse Jacquichel. Je suis née le six septembre mile neuf cent quatre-vingt douze. J'habite au 8 rue des acacias, appartement 6. Vous pouvez me joindre au 06.**.**.**.**. Mon chat s'appelle Garfield, je l'ai trouvé il y a quelques mois dans une ruelle, il avait l'air affamé alors je l'ai récupéré et m'en suis occupé. Aujourd'hui j'aimerai savoir s'il est en bonne santé, si je m'en occupe bien et à quel moment je peux le faire stériliser.
Elle note toutes les informations que je lui donne au fur et à mesure. Elle a l'air toujours aussi gênée. J'aimerai la rassurer mais j'ignore comment pour l'instant.
- Très bien alors on va déjà l'examiner et on verra bien après.
Elle se lève, j'en fais de même, mène la caisse de mon jeune chat sur la table d'auscultation et le sors de sa caisse. Il est adorable et ne dit rien. Il se laisse faire. Puis Mélanie sort un thermomètre, j'ai trouvé comment je vais la détendre. Je fais un mouvement protecteur envers mon chat et le colle un peu plus à moi.
- Non mais ça va pas ? Dit-elle surprise.
- Vous n'allez pas lui enfoncer ça où je pense ?
- Euh... Si, je dois lui prendre sa température, je ne peux le faire qu'ainsi.
- Peut-être, mais lui n'a pas choisi la taille de l'objet qui allait le pénétrer, de force qui plus est. Alors allez-y en douceur s'il vous plaît. Imaginez-vous si on vous enfonçait sans préparation un gode plus gros que celui que vous avez acheté dans le trou qui n'est pas conçu pour l'utilisation dont vous vouliez en faire, dis-je faussement offusquée mais en souriant par la suite de ma comparaison.
- Oh euh... Oui... Vu de cet façon, vous n'avez pas tort. Mais... Je crois que... La taille supérieur de celui que j'ai acheté m'aurai fait davantage de bien... Je pense que je vais devoir repasser à la boutique prochainement.
Et d'un coup, le sourire que j'affichais s'efface. Si elle retourne à la boutique je ne pourrais pas la croiser puisque je n'y travaille plus. Je ne pourrais pas la conseiller comme j'ai pu le faire l'autre jour. Je libère alors mon chat de mes bras.
- Ce ne sera pas moi qui vous conseillerai. Je ne travaille plus là-bas désormais... J'ai été virée.
- Oh. Je suis désolée. Pourtant, vous faisiez du bon travail, dit-elle en prenant la température de Garfield.
- Vous n'y êtes pour rien. Mais si vous voulez... Je sais que c'est assez... Gênant... Mais... J'ai quelques exemplaires chez moi. Vous pourriez passer les voir et je pourrais toujours vous conseiller. Vous pourrez trouver un jouet similaire dans une autre boutique ou même sur internet.
- Vous m'aideriez à choisir ? Vraiment ?
- Bien sûr. Honnêtement ça me chagrine de me dire que je ne pourrais plus vous conseiller en boutique.
- Faut pas. Je suis sûre que... Même si votre stock personnel est limité, vous saurez me conseiller au mieux... Peut-être... Qu'on pourrait se faire une petite séance de démonstration...
En disant cela elle devient aussi rouge qu'une tomate qui a mûrit au soleil. Elle est mignonne ainsi. Elle n'ose pas me regarder. Je ne sais pas pourquoi mais cette file m'attire, je ne suis pas lesbienne et je ne pense pas non plus être bi, elle est la première à me faire craquer ainsi, et ça me plaît.
- Vous avez mon adresse... Il n'y a pas d'interphone en bas de mon immeuble. Deuxième étage porte de gauche... Venez quand vous le souhaitez... Vous avez mon numéro également si besoin...
Elle retourne derrière son bureau. Garfield retourne dans sa caisse de peur d'avoir de nouveau à faire avec le thermomètre.
- Normalement, il faut prendre rendez-vous avant de venir. Mais si j'ai pu vous prendre c'est parce que je venais de finir ma permanence de nuit. Ça ne me dérangeais pas de finir un peu plus tard, j'adore mon boulot. Mais... La prochaine fois il faudra prendre rendez-vous. Pour la stérilisation de Garfield vous pouvez attendre encore un peu, il est encore trop jeune. Attendez encore trois mois et ce sera bon.
- D'accord, Merci. Je vous dois combien ?
Elle se lève avec un léger sourire sur les lèvres.
- Un café... ? Je n'ai rien avalé depuis hier soir.
- D'accord, ça me va. Mais chez moi alors. Les cafés dans les bars coûtent un bras et y'a rien à boire...
- C'est ce que j'espérais entendre, me dit-elle un sourire aux lèvres. Vous pouvez m'attendre sur le parking. Je me change et j'arrive.
Je sors de la petite salle et me dirige vers la sortie. Je salue le jeune homme à l'accueil et quitte la clinique. Je place Garfield sur le siège arrière de ma voiture et ferme la portière.
- Me voilà.
- Vous me suivez avec votre voiture ?
- Je me déplace uniquement en bus, me dit-elle.
- Oh... Eh bien allez-y montez, dis-je souriante.
- Merci.
Elle s'empresse de monter dans mon véhicule et de mettre sa ceinture.
- Elle sent bon votre voiture. Elle sent bon la vanille, me dit-elle en souriant.
- Merci. Ce doit être mon parfum, je ne mets aucun désodorisant ici.
- Je peux ? Me demande-t-elle en pointant mon cou de son index.
Ne comprenant pas sa demande je fronce les sourcils en la regardant et mettant à mon tour ma ceinture de sécurité.
- Sentir si c'est votre parfum qui a des notes de vanille. Précise-t-elle.
- Oh, oui si vous voulez.
Elle affiche un fin sourire et se penche vers mon cou qu'elle respire avant d'y déposer un léger baiser me faisant frisonner dans tout mon corps.
- Ah oui, c'est bien votre parfum qui possède des notes vanillées.
Elle me regarde avec un petit sourire en coin et fixe l'arbre devant nous. Je démarre l'esprit ailleurs. Elle m'a vraiment embrassé dans le cou ? Tout le trajet se fait en silence. En chemin je dois encore passer devant le magasin de Teddy. Sa moto est toujours devant, mais qu'importe. Il ne veut plus me parler alors je suppose que nous n'avons plus rien à nous dire. Je dois tourner la page sur ce moment de ma vie. Je suis sûre qu'un nouveau départ m'attends. Je suis forte, courageuse, je vais m'en sortir, trouver un nouvel emploi, retrouver mon seul vrai ami Fabien et pourquoi pas me battre aux côtés de la jeune fille assise près de moi ? L'idée me tente bien...
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Au Regoubillonnement des Chambrières
General Fiction"Au Regoubillonnement des Chambrières", un sex-shop qui se verra être à l'origine de différentes histoires, notamment celle de Thérèse, une jeune femme hétérosexuelle, mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu...