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 Ça fait maintenant un peu plus de deux semaines qu'on se voit régulièrement avec Mélanie. On fait pas mal de sorties ensemble. Que ce soit dans un parc à discuter, au bord d'un lac pour se reposer, nous trouvons toujours une activité à faire ensemble. Cette fille est géniale. On a bien évidemment repris des cafés ensemble, nous venons juste d'en finir un à l'instant. Oui, le terme de café pour désigner nos moments câlins torrides est resté. Elle est encore blottie dans mes bras, et du bout des ses doigts fins elle me caresse les seins pendant que je m'amuse à faire glisser mes doigts dans ses cheveux.

- J'aimerai bien avoir tes seins... M'avoue-t-elle distraite.

- Ah oui ? Pourquoi ?

- Ils sont fermes. Puis j'ai l'impression qu'ils ont grossis depuis qu'on se fréquente.

- Tu trouves qu'ils ont grossis ?

- Oh oui... Ça se voit même au niveau de tes soutifs chérie...

Il est vrai que depuis quelques jours je m'y sens légèrement à l'étroit. Mais sans plus. Et je dois avouer que je suis davantage sensible de cette zone, hier sans faire exprès Mélanie me les caressait tendrement mais à moment donné j'ai ressenti une légère douleur. Mais rien de bien méchant j'en suis sûre.

- Au fait chérie, ça va bientôt être ma période rouge, alors faudra que tu calmes tes délicieuses pulsions.

À la fin de sa phrase ses lèvres viennent rencontrer les miennes. J'y réponds passionnément puis un flash vient me traverser l'esprit. Ma période rouge. J'aurai dû l'avoir la semaine dernière. Je suis réglée comme du papier à musique. Ce retard n'est pas normal. Pas normal du tout même.

- Tout va bien chérie ?

- Hein ? Oh oui... Oui ne t'inquiète pas. Juste... Je repensais à ma recherche de boulot. Il faut absolument que je trouve quelque chose avant la fin du mois.

Comprenant parfaitement que je ne lui dis pas la vérité, elle se lève et commence à s'habiller.

- Je vais te laisser penser à ton boulot plutôt qu'à ta copine dans tes bras. Bonne journée.

Sans comprendre sa réaction légèrement excessive, elle quitte la chambre et l'appartement en prenant soin de bien claquer la porte pour montrer son mécontentement.

Je la comprends mais je ne pouvais pas non plus lui dire ce qu'il se passait dans ma tête, et si elle ne comprenait pas...

- Thérèse ? T'es là ?

Je reconnais la voix de mon voisin. Je m'affale sur mon lit et lâche un grognement de lassitude.

- Dans la chambre...

Il entre dans la pièce d'abord surpris de voir une étoile de mer échouée, puis s'assoie à mes côtés.

- Que s'est-il passé encore ?

- Le "encore" était nécessaire ?

- Ne change pas de sujet... Accouche...

- Justement... J'ai peur que c'est ce que je ferai dans neuf mois.

- J'attendrai pas neuf mois je te le dis. Qu'est-ce-qu'il se passe ?

Voyant qu'il ne comprenait pas je laisse tomber l'affaire.

- Je pensais à autre chose lors d'un baiser et elle l'a capté, ça ne lui a pas plût.

- Oh... Ok... Un peu trop jalouse elle non ?

- J'en sais rien.

- Oh fait, tu ne devineras jamais qui était dans mon bus ce matin. Me dit-il fier de lui.

Au Regoubillonnement des ChambrièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant