L'Alpha Originel

Chapitre 4

Le soleil n'était pas encore levé mais ils étaient déjà tous debout et prêt à partir. Cependant il y avait un problème, pour rentrer au Canada il fallait prendre un avion, hors le premier aéroport était à 3 heures de route en voiture et ils n'avaient plus d'argent. Il ne leurs restaient donc plus qu'une seule option : Voler une voiture

Mais ils étaient au beau milieu du désert, il n'y avait donc pas beaucoup de route. Par chance, un grossiste venait d'arriver pour ravitailler les marchands avec sa camionnette, c'était l'occasion rêvée.

Ils ne leurs fallut pas plus de quelques secondes pour grimper dans la camionnette pendant que le grossiste était occupé et de démarrer à toute allure.

Après 3 heures de route, ils arrivèrent en ville. Il fallait qu'ils restent sur leurs gardes, les partisans de Malifa étaient partout, ils surveillaient tout le monde, à la recherche de loup garous afin de les convaincre de rejoindre ses rangs et si ils faisaient face à un refus, ils se débarrassaient du loup en le tuant. 

Ils se rendirent compte qu'ils n'étaient pas très discrets, ils sentaient le fennec et il fallait qu'ils se changent. Heureusement Maria était là, elle réussit à convaincre un passant avec un sortilège de persuasion de les accueillir chez eux, le temps de prendre une douche et de se changer. En allant dans un hôtel ils auraient été trop exposés. Ils ne seraient en sécurité qu'une fois de retour dans la meute.

La personne qui les avaient accueilli était tellement gentille qu'elle leurs avaient donnés des casquettes, ils avaient prétexté que c'était pour se protéger de la chaleur et du soleil mais en réalité c'était pour mieux se fondre dans la masse. Ils se dirigèrent à l'aéroport et prirent le premier vol pour Montréal.

Après plus de 13 heures de vols ils mirent finalement pied à terre, le vol n'avait pas été de tout repos, Asar n'avait pas l'habitude de prendre l'avion alors évidemment il était très méfiant et fut très soulagé une fois qu'ils eurent touché la terre ferme. Mais malheureusement ils ne pouvaient pas encore se reposer, ils n'étaient pas encore totalement arrivé à destination.

La meute s'était établie dans la forêt tout près de Montcerf, c'était donc encore à 3 heures de route de Montréal.

- On prend une voiture maintenant ? Demanda-Maria

- Non c'est trop risqué, Malifa s'est mis toute la police de la région dans la poche, si on se fait contrôler on est fichu, les bus sont moins contrôlés. On va se déplacer en transport en commun c'est plus prudent.

Maria souffla d'exaspération, ça faisait une bonne dizaine d'heure qu'ils voyageaient et elle en avait marre, elle avait envie de revoir son lit si confortable le plus vite possible. Prendre les transports en commun voulait dire que ce serait encore plus long qu'en voiture, mais elle savait que c'était nécessaire.

Durant l'heure qui suivit, ils étaient en route pour Montcerf quand soudain le bus dévia de sa trajectoire habituelle.

- Qu'est ce qui ce passe ? Demanda Asar

- Merde ! Un contrôle ! S'exclama Andrew. Pourquoi il a fallu que ça tombe aujourd'hui ?

Le bus s'arrêta sur un parking ou stationnait une voiture de police, trois policiers attendaient devant leurs voitures, deux d'entre eux rentrèrent dans le bus et saluèrent le chauffeur. Les 3 acolytes qui se trouvaient dans le fond du bus, vissèrent leurs casquettes sur leurs têtes et baissèrent la tête.

- Il y a moyen qu'on s'en sorte. Chuchota Asar

- C'est-à-dire ? Répondit Maria

- Les deux flics qui viennent de rentrer, ce ne sont pas des partisans de Malifa par contre celui qui est resté dehors et qui nous observe depuis l'extérieur oui.

- Et comment tu sais ça ? Dit Drew

- Je le sais c'est tout. Faites-moi confiance. Lui répondit Asar en le fixant dans les yeux

Andrew hocha la tête, il espérait qu'Asar avait raison.

- Tout ce qu'on à faire, c'est faire comme si de rien était et espérer que le troisième flic ne vienne pas jeter un coup d'œil dans le bus.

Ils firent tous exactement ce qu'Asar leurs avaient dit de faire et ne bougèrent pas. Les deux policiers s'avancèrent, ils étaient maintenant à la moitié du bus. Asar pouvait entendre le cœur de Maria et d'Andrew s'accélérer, ils avaient peur.

Les policiers arrivèrent à leurs niveaux, ils les saluèrent et leurs montrèrent leurs tickets d'embarquements. Les policiers hochèrent la tête, tout était en ordre. Ils repartirent aussi vite qu'ils étaient arrivé et le bus redémarra.

Tout le monde relâcha la pression et souffla un coup. Asar venait de leurs sauver la vie. Sans lui Andrew se serait probablement jeter sur les policiers et n'auraient pas vu qu'ils n'étaient pas corrompus.