Chapitre 11

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Plusieurs jours avaient passé depuis l'altercation entre Asar et Igor. Igor avait, non sans rechigner et se plaindre, commencé à entraîner les plus jeunes recrues de la meute. Il les entraînaient à se battre et à contrôler leur mutation. Au début ce travail l'ennuyait fortement mais par après il avait commencé à prendre un malin plaisir à humilier les jeunes loups et à les blesser plus que nécessaire ou à les soumettre pour son propre plaisir.

Asar qui observait la scène depuis plusieurs jours, voyait tout cela d'un mauvais œil mais décida de ne pas intervenir pour l'instant, ce n'était pas à lui de le faire et il espérait vraiment que Malcom le ferait à sa place. C'était inutile de créer des tensions dans la meute pour l'instant, ou du moins de les limiter au maximum.

L'originel avait enfin reçu un message du Shérif Walter ce matin, il avait donc des informations pour lui et savait ou se trouvait Malifa.

Il se rendit donc en ville et alla chez le shérif, il devait bien avouer que ça lui donnait une bonne excuse pour revoir Talia. Il sonna à la porte et ce n'est autre que Talia qui lui ouvrit la porte, un silence gêné s'en suivit et la jeune femme rougit avant de s'écarter pour le faire entrer dans sa maison. Elle fut la première à briser le silence.

- Salut Asar, mon père m'a prévenue que tu passerais, il m'a laissé ça pour toi.

Elle lui tendit une lettre

Tout en prenant la lettre et en commençant à l'ouvrir il dit étonné :

- Oh il n'est pas là ?

- Non, il a du partir sur une intervention à la dernière minute. Mais il m'a tout expliqué pour que je puisse te transmettre les infos.

- Oh donc tu es au courant alors ? demanda-t-il doucement

- Oui je suis au courant de ce que tu es et..... Elle s'arrêta dans sa phrase et reprit plus faiblement

- ....je pense que je sais également ce qu'on est par rapport à l'autre.

L'originel l'observait et hocha la tête. Alors elle savait, au moins c'était inutile de mentir.

Il reporta son attention sur la maison et observa les cadres qui étaient sur la cheminée, un en particulier attira son attention. On pouvait y observer Talia, son père et un jeune homme blond légèrement plus âgé qu'elle.

Asar ne pu s'empêcher de demander de qui il s'agissait. Elle répondit :

- Oh Thomas ? C'est mon frère, mais il n'est pas là pour le moment. Il est partit faire une sorte de hike dans les bois début de semaine avec ses amis. D'ailleurs il était censé rentrer hier soir..

Elle paraissait inquiète 

- Je suis sur que tout va bien pour lui, il sera bientôt de retour. dit l'originel en lui pressant l'épaule.

Il valait mieux la rassurer et ne pas penser qu'il serait arrivé malheur à son frère. 

Au contact de sa main sur son épaule ils avaient tous les deux ressenti un frisson et se sourirent mutuellement. 

Asar retira sa main et ils changèrent de sujet et reportèrent leurs attention sur l'enveloppe.

Asar termina de l'ouvrir et en sorti des clichés de plusieurs policier qui se dirigeaient, en civil, avec une capuche noire sur la tête vers une forêt.

Des policiers avec une capuche noire qui essayent de passer inaperçu, c'est en effet assez louche.

- Mon père a suivit ses lieutenants pendant trois jours et il a remarqué qu'ils allaient régulièrement à cet endroit là, c'est à environ 12km de la ville, dans une réserve protégée.

Elle continua

- Il m'a aussi demandé de te dire qu'il avait vu ses hommes décharger plusieurs kilos de munitions ainsi que des AK47, mais malheureusement il à commencer à faire très sombre à ce moment là et il n'a pas pus prendre de photos.

- Attend attend, tu m'as dit qu'ils avaient des AQ quoi ? demanda Asar qui n'y comprenait rien du tout

Talia le regarda la mine amusée et leva un sourcil en souriant.

- Des AK47 ! Pas des AQ machin.. Dit-elle en rigolant. Tu ne sais pas ce que c'est ? lui demanda-t-elle 

Asar gêné lui répondit : 

- Euh non, faudra que je t'explique quelque chose un peu plus tard à propos de ça justement. dit-il en se grattant la tête 

Mon dieu mais que lui arrivait-il ? Il n'avait jamais été gêné de toute sa vie devant personne et voilà qu'il était mal à l'aise à cause d'une broutille.

Elle lui demanda alors qu'il s'assoit pour qu'il soit plus à l'aise pour discuter, parce que l'air de rien cela faisait 30 minutes qu'ils se parlaient debout. 

Ils se dirigèrent alors ensemble vers le sofa.

Au loin, dehors, de l'autre coté de la rue, caché parmi les arbres, un regard aux yeux verts les observaient d'un air mauvais. 

L'Alpha OriginelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant