Chapitre 8

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Asar déambulait dans les rues de la ville depuis une demi-heure déjà, cherchant l'hôpital. Il traversa la rue et remarqua une plaque de signalisation marqué d'un « H ». C'était donc bien par là. Il entra dans un immense hall d'entrée qui puait le désinfectant et la maladie. Ses sens de loups étaient mis à mal mais il se concentra pour en faire abstraction.

Maria lui avait dit qu'il aurait plus de chance de trouver des antibiotiques aux urgences. Et selon les flèches sur le mur, il devait prendre le couloir de droite pour s'y rendre.

Il suivit les flèches et arriva à une salle où était disposé des lits alignés, certains étaient vides, d'autres non. Maria lui avait dit qu'ils rangeaient souvent les médicaments dans une autre pièce. Il observa donc les alentours et vit une porte non loin. C'était surement ça. Il s'en approcha quand une infirmière le stoppa.

- Bonjour jeune homme, vous cherchez quelque chose ? dit-elle en papillonnant des yeux.

Asar avait tendance à oublier que dans le temps, il attirait beaucoup les femmes. Mais là il avait franchement autre chose à faire.

- Bonjour, euh..oui. Les toilettes s'il vous plait. Il avait dit la première chose qui lui était passée par la tête.

- Bien sûr, elles sont au fond du couloir sur votre gauche. Dit-elle avec un sourire de séductrice

- Merci. Répondit-il légèrement agacé

L'infirmière, déçue, s'éloigna en roulant des hanches.

C'était moins une. Par chance les toilettes étaient dans la même direction que la pièce où il voulait aller. Il s'en approcha donc lentement et regarda par-dessus son épaule pour voir si elle l'observait. Par chance elle avait le dos tourné. Il en profita et actionna la poignée.

Il sortit le papier sur lequel il avait écrit le nom du médicament qu'il devait trouver et parcouru les boites de médicaments et seringues.

Il l'avait enfin. C'est bon il pouvait partir. Avant de sortir il vérifia qu'il n'y avait personne puis sortit.

Il venait de descendre dans le hall de l'hôpital quand tous ses sens se mirent en éveil. Il entendit la voix d'une jeune femme pousser un cri, il se rua vers la sortie et découvrit la scène. Une jeune femme aux cheveux bruns se faisait menacer par un homme avec une cagoule qui agitait un couteau.

- Passe-moi ton fric tout de suite salope !

La jeune fille sanglotait et murmurait :

- Je n'ai rien sur moi, je vous en pire laissez-moi.

Asar ne connaissait pas cette fille et il ne sait pour qu'elle raison, il entra dans une rage folle et courut vers l'homme. Il le frappa en plein visage. L'homme décontenancé et sonné par le coup de l'originel, s'enfuit sans demander son reste.

Asar se tourna vers la jeune femme pour voir si elle était blessée et là, leurs regards se croisèrent. Et tout à coup c'est comme si plus rien d'autres n'avait d'importance. Elle aussi ne pouvait pas détourner le regard de son sauveur, elle était comme hypnotisée. Le vide dans la poitrine du loup garou se remplit et il se sentit enfin complet.

Tout à coup une voix masculine les sortit tous les deux de leurs transes. Et un policier s'approcha d'eux.

- Talia ! Ma chérie, qu'est ce qui s'est passé tu vas bien ?

- Tout va bien papa, c'est ce garçon qui m'a sauvée. Répondit-elle après avoir subitement récupérer l'usage de la parole.

- Mais vous saignez mon garçon ! Vous êtes blessé !

Asar n'avait même pas remarqué, l'homme l'avait sûrement touché avec son couteau quand il l'avait frappé.

- Ce n'est rien ne vous en faites pas. Répondit-il

- Balivernes ! Vous saignez abondamment mon grand, venez donc chez moi je vais nettoyer tout ça. C'est la moindre des choses après avoir sauvé ma fille.

L'originel ne préféra pas trop insister et se laissa entraîner par le Shérif de la ville.

L'Alpha OriginelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant