Chapitre 19

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Andrew était allé vers l'est, il venait de passer devant plusieurs personnes dont certain leur manquait un membre. Il tourna la tête et ferma les yeux, quelle horreur. La meute d'argent était déchaînée, pensa-t-il.

Il continua son chemin lorsqu'il aperçut un loup blanc s'acharner sur une porte de voiture. Une femme et son fils était à l'intérieur pleurant et hurlant au secours. Mais il n'y avait personne. Andrew laissa le contrôle à son loup et se transforma.

Il bondit sur le loup blanc en lui enfonçant les crocs dans son cou, pour qu'il lâche la portière. Le loup sanguinaire prit par surprise se releva en vacillant et voulut mordre Andrew à l'œil, ralentit par sa blessure déjà bien profonde, il l'évita rapidement et l'acheva d'une morsure dans les côtes.

Il jeta un coup d'œil aux personnes à l'intérieur de la voiture. La femme tenait fermement son enfant dans ses bras, extrêmement méfiante envers Andrew qui était toujours sous sa forme lupine. Il s'éloigna lentement, une patte après l'autre et il partit sauver l'homme qui se tenait désespérément à une bouche incendie pour échapper aux griffes d'un autres loup d'argent qu'il avait vu 2 secondes auparavant.

Maria quant à elle, s'était sans s'en rendre compte rendue au commissariat. Ironique pensa-t-elle, quand il y a à peine deux semaines c'étaient les policiers qui en avaient après eux et maintenant, la meute les sauvait. Elle fut interrompue dans ses pensées quand un policier fit un vol plané et traversa la fenêtre, s'étalant sur le trottoir. Elle prit son pouls, il était mort.

Elle entendit un grognement à l'intérieur du bâtiment et entra par le trou béant qu'avait formé le policier. Elle arriva dans un espace de travail mais il n'y avait personne, pourtant elle entendait toujours le grognement.

Mais où-est-ce qu'il est bon sang ?

- Pssst !

Elle se retourna. C'était quoi ça ? D'où est ce que ça venait ?

- Hé pssst, en bas !

Elle baissa les yeux et aperçu un policier, caché en dessous de son bureau.

- Vous êtes folle ou quoi mademoiselle ? Cachez-vous, il y a une affreuse bête dans le bâtiment qui tue tout ce qui bouge ! chuchota-t-il

Pas le temps de se cacher pensa-t-elle, j'ai autre chose à faire.

Un bruit de verre cassé se fit entendre dans la pièce juste à coté suivit d'un cri. Maria se hâta et eu juste le temps d'invoquer un sort de lévitation et de jeter le loup par la fenêtre avant qu'il ne tue le shérif. Elle l'aida à se relever mais se retourna rapidement vers la fenêtre, le loup s'était déjà remit sur ses pattes, même s'il avait des bouts de verre dans la peau.

- Ah ça fait mal hein ? Il fallait bien que tu voies ce que ça fait que de passer à travers une fenêtre, comme t'as jeté un policier par la même sortie tout à l'heure ! lança Maria

Le loup en rage, rétracta ses pattes arrière prêt à bondir mais Maria ne lui en laissa pas le temps et lui tordit la nuque à l'aide d'un sortilège.

- Shérif, j'aurais besoin que vous me rendiez un petit service. Dit-elle

- Tout ce que vous voulez !

- Il faudrait que vous fassiez passer un message radio à tous les policiers qui sont dans la ville et leurs dire de ne tirer seulement que sur les loups blancs, pas sur les autres.

- Les autres ?! Parce qu'il y en a d'autres en plus ? s'exclama le quinquagénaire.

Holà attention ! Il était au bord d'une crise de nerf, pensa-t-elle. Elle le fit s'asseoir sur une chaise et essaya de lui expliquer calmement :

- Ecoutez shérif, il faut que vous me fassiez confiance, les autres loups sont avec moi et ils sont là pour aider, pas pour vous faire du mal.

Si seulement Asar était avec elle, à cet instant précis. Il aurait déjà réussi à convaincre le shérif.

- Oh Asar est avec vous ? Très bien, je le ferais. dit-il en s'épongeant le front avec un mouchoir. 

Elle avait pensé à voix haute ? Elle ne s'en était pas rendue compte, c'était sûrement la fatigue. 

Elle le remercia et partit. C'est étrange, il avait presque la même odeur que Talia. Et puis d'où est ce qu'il connaissait Asar ? 


Concernant l'originel, il s'était dirigé vers le nord et suivant son instinct il s'était rendu dans une rue commerçante. Une brise fraîche le décoiffa et par la même occasion apporta une odeur particulière. Il avait une piste, un loup d'argent était dans le coin.

Il suivit sa trace et arriva devant un magasin de vêtement, il regarda à travers la vitre et ne vit pas un seul client. Étrange pensa-t-il. Les gens avaient justement intérêt à se réfugier à l'intérieur et à bloquer l'entrée or la porte était entrouverte.

Il entra silencieusement et marcha à pas feutrés entre les rayons. Soudain quelqu'un lui attrapa le bras et le fit passer par-dessus le comptoir de la caisse. Il atterrit derrière celle-ci sur le sol. Il se trouva alors nez à nez avec 3 personnes dont un policier. Les deux autres étant surement les employés. Le policier chuchota le plus bas possible :

- Vous pensez vraiment que c'est le moment de venir faire votre petit shopping ?! Vous n'avez pas vu qu'il y a des loups gigantesques qui se promènent en ville et qui tuent tout le monde ?

L'un des employés donna un coup de coude au policier en lui mimant de se taire.

- Il va vous entendre ! Taisez-vous ! dit-il

Il eu à peine le temps de terminer qu'on entendit un grognement sourd faire trembler les murs du magasin. Les 3 humains cachés derrière la caisse, blancs comme des fantômes, se figèrent et retinrent leurs respirations.

Il y avait un loup à l'intérieur. 

L'Alpha OriginelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant