Djiguèn (la Femme)

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A compter de la première fois où le soleil fut répandu sur l' horizon,  à compter de la première fois où le monde prit naissance, à compter de la première fois où l' apodictique besoin de complémentarité du premier être du macrocosme se fixa, elle fleurît au favori à la côte gauche d' Un homme.

Dès lors, elle est la clé de la progression du monde. Sa présence sur tout projet fut, reste et demeure inébranlable.

DJIGUENE

Que de l' extase de prononcer ton nom!

Que de l' euphorie de te sentir tout au fond de moi!

Que de la béatitude de te choisir comme caractère essentiel de mon vide à combler!

Que de la lumière tu représentes pour moi quand je marche dans les sombres vallées du désespoir.

Ah DJIGUENE !
Sa diantre universalité fait d' elle une personne sans définition universelle car toute progression nécessitant  d' atteindre les cieux dépend d' elle. L' unique créancier a fait que ses créatures, devant naître, passe par elle. Sur son hypogastre, nous a porté pendant une durée bien déterminée. Qu' en est il des souffrances que nous leur avons fait pâtir? Des douleurs diaboliques sur toutes parties de leurs corps, des météorismes fichtrement démesurés entraînant une déformation totale de son métamorphose, excès de vertiges, nausées et vomissements faramineux. L' accouchement dont je ne saurais développer en cause de méconnaissance de l'asphyxiant frottement du seuil de la porte de l'au delà, vaut vraiment le coup d'œil. (Massa Thiono sokhna ci).

Certains méconnaissent sa posture, tandis que d'autres la négligent voire même l' outragent. Tout comme l'eau est indispensable à la vie, la femme est aussi indispensable à la vie de l'homme. Qu' on le sache ou pas, tout homme que vous voyez dans ce bas monde est délégué par une femme. Le petit qui va à l' école ne sait pas encore qu' un jour il devra réussir pour prendre en charge sa mère et ou sa femme. Le jeune homme lui est conscient de son inéluctable devoir de décanter les situations de « keur Baye » pour la quiétude de   « yaye ». Le père de famille trimarde de fond en comble aux rythmes esclavagistes pour satisfaire sa femme et ou sa fille. Sois c' est ta mère, ta femme, ta sœur, ta nièce, ta tante ou ton amie. Elles sont nos priorités, elles sont nos trempes , elles sont nos neurasthénies.  De la faiblesse sur le coup d'un simple aperçu, une grande force indestructiblement interne tout au tréfonds d' elle même. Car, naturellement engagée, son souci demeure sur l' axiome de normaliser tout imperfection. Son gigantesque cœur la permet d' endosser toutes les souffrances sans piper mot. Son immuable sens de solidarité s'assoie sur la balançoire de la pitié. Sa coruscante humeur donne sensation à pouvoir parcourir et plier tous cieux et terres. Sa tendresse douceur capable  d'annihiler toute mauvaise humeur et consternation. Son odeur édénique pouvant recharger et refroidir le coeur vide et chauffer en des fractions de seconde. Ses délicieuses lèvres plus aphrodisiaque que les rivières de miel des hauts paradis. Son haleine thérapeutique à pouvoir tempérer tout stress hors norme. Elles  possèdent d' énormes qualités en commun indépendamment des astuces qui les différencient. Je vous donne l' exemple d' un homme qui se lève tôt, stressé par le travail, la tête  truffée, le corps alourdi du fait de penser que la journée sera difficile. Sa femme se contente de la chuchoter avec des glis glis et de tendres baisers. Elle le caresse le corps avec une délicieuse fellation de quelques minutes pour lui remonter le moral et lui souhaiter bonne journée en lui promettant une soirée à cercle spermaphyte. De là, l' homme se sent comme une feuille, tout en lui redevient équilibré. Il travaille parfaitement en bonne humeur de séquences érectiles avec impatience de voir la belle reine nuit tombée pour toucher à ce qui lui a été promis à l' aube. Et voilà que Madame Nuit arrive pour éponger les peines de la journée avec ses armes sur ce combat des heures de crime. Sa grande forme plantureuse et pulpeuse influençant le giron en conformité du « Seurou nothie » brillant donne des vagues de sensations. Les « Leumbeuls » se succèdent par le biais de la nudisme pour aromatiser l' atmosphère bourré de la fumée de divers « Thiourayes » ( Gongo, withiakh teud, roffo, néémmali, lewto, todj khour et Nokkal deudiou ...) le jet diffusé de dix mille bonbons à ramasser miette par miette dans toute la pièce pour fortifier l' excitation. Voici que l'homme est dans le besoin intense de vouloir satisfaire sa libido, il perd les eaux et devient comme un lion affamé. Il a grandement envie de dévorer  cette chair si délicieuse. Et là les petits cache-caches tournent en rond jusqu'à ce qu' ils se rattrapent pour plonger au lit avec de sauvages flirts. La bagarre commence, le pilon bat son chaud rythme dans le mortier qui fait gémir fougueusement d' un regard absent en te promettant tout l' univers et son entourage. Ce qui donne confiance à l' homme, de lui faire croire qu'il est fort, puissant, qu'il peut détenir l' univers en ses mains. Elle nous permet de nous surpasser. Mais au cas où la femme serait fâchée contre toi en et te repoussant en pleine action, là mon frère t' es mort! Tu ne voudras que bailler le meilleur de toi même pour te libérer. Ici, c' est elle qui domine! Ce sera à elle de décider, ce sera à toi de la supplier! Elle sera plus que ta mère, oui tu seras moins qu' un bébé ! Cette force physique et verbale que tu prônais à midi n'est plus fiable à minuit.

La femme est le pilier de la stabilité de l' homme. Qui que l' on soit, quelque soit notre statut, nous avons besoin de ce trésor ahurissant pour mener à bien la bonne œuvre de notre existence. Alors prenons bien à prendre soin d' elles car il n'y a pas meilleure richesse. Aimons les car elles mêmes sont amour. Protégeons les  car leur vulnérabilité d' aujourd'hui sera leur force de demain. Aidons les pour la grâce de Dieu car Tu recevras plus qu'on leur a donné. Mais surtout comprenons les car leur barrière de susceptibilité est aussi fine que la queue-de-cheval. Elles peuvent ardemment agir avec brutalité en cas d' émotion mais c' est pas elles, c' est juste qu'elles ont besoin d' attention au point de se sentir frustrées sur certains aspects, de sentir que le respect leur appartient, le bonheur leur appartient. D'où parfois le regret d'avoir dépassé les normes de la vocabulaire et du verbe survient.

Kou torokhal djiguène, Yalla torokhal la !
Nga kheuy souba rek diakarlo ak khalé bou taarou mou sourire leu souhaite la bonne journée pour faire ta journée dara dakkou... 
Gayi beug lèn djiguène amna solo deh !!!

Mur d'un fou Où les histoires vivent. Découvrez maintenant