Rebel

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Nous concevons la rébellion comme l'insoumission à la légitimité. Cette dernière a t-elle de signification palpable dans un sens unanime ? Recouvre t'elle tous les droits sans distinction de variétés ? Je vous envoie à tous les diables ! Oui! Vous, fondateurs et amoureux de la maudite et fameuse légitimité, allez tous vous faire foutre. Nous nous rebiffons, chers inhumains. Ce furent dans les temps de force physique que vous eutes persécuté et tué nos ancêtres. Aujourd'hui, sur la ténacité du caractère spirituel des changements d'esprit, vous userez vos ruses pour continuer de nous ensanglanter autrement. Dommage Babylone !

Nos ancêtres n'ont jamais passé à travers les mailles du filet détérioré par les poux de la fange esclavagiste. Les chaînes ⛓ n'ont pas toléré à se rouiller aux cous, bras et pieds sur les plaies quotidiennes où bâtons, cravaches, canifs et haches se sont déjà régalés sous l'emprise du divertissement de l'homme blanc. Il n'y avait qu'un seul fidèle ami pour l'africain, l'unique qui lui montrait qu'il fut composé de ses atomes et retournera dans son corps une fois mouillé par les larmes de l'homme noir : la boue. Il n'y existait point de diversité de races dont l'une supérieure à l'autre. Ce qui existait , en vrai, étaient l'homme ( le blanc ) et l'animal ( le noir ). Le nègre cultivait les champs, construisait les habitations, faisait à manger, entretenait l'enfant bref faisait tout pour les blancs. Ces derniers ne savaient que brutaliser et donner des ordres en nous traitant d'incapables alors qu'en vérité ce sont eux qui dépendaient de nos forces. Nous enchaînant après chaque fin de leur service. Qui est l'incapable dans l'histoire ? Sacrilège ! On me dirait qu'ils ont capturé l'homme noir? Quand on parle de capture, ça donne l'air de maîtriser un danger ( contradictoire à l'humanité). Disons plutôt que c'était une chasse à l'homme où les chanceux vivants étaient brutalisés et vendus vers le nouveau monde. Pire que ça, le blanc a volé le noir et ses biens. Ils ont violé Mama Africa en accaparant ses enfants et ses richesses. Ils l'ont écorchée vive, exposée à la merci des loups européens prenant plaisir du bon goût de sa peau transformée en natte. Sa vision est relative à la proportionnalité de la distanciation interminable du ciel, à l'horizon. Le tsunami de ses larmes a abouti par être l'océan où naviguent les bateaux de trafique de ses enfants. Elle vacille sur ses jambes engourdies périlleusement par la grande poursuite des vampires Toubab. Assoiffée, affamée et désespérée, elle se nourrit du vent crépusculaire bigrement rébarbatif et des eaux pluviales. Mama Africa a sué dans les profondeurs des ignobles souillures européennes.

La lâcheté ne se résume pas sur le fait de déclarer forfait dans un sens palpable mais se résume à trouver de travers d'autres conceptualisations qui serviront à contourner le devoir du sujet au point d'en tirer profit, de ne point oser faire face à son propre devoir. C'est le cas de Babylone ! La peau blanche n'a jamais osé rester longtemps sous le soleil. Le corps blanc n'est pas assez résistant pour côtoyer les travaux. L'organisme blanc n'est aucunement ferré au point combattre les maladies. Le cœur blanc ne connaît aucune intrépidité arrivant à la cheville des noirs. L'esprit blanc ne connaît de solidarité établie par rapport aux larges de la fraternité. L'éducation blanche est plus puante que les déchets d' hyène en détérioration. Avez vous oublié le berceau de l'humanité, Lucie, et la civilisation qui est née en Afrique? Allez tous vous faire foutre !

Vous avez volé nos grands parents, vous les avez vendus et profitez de leurs richesses interminablement. Vous avez martyrisé leurs enfants et violé leurs femmes. Vous les avez tué et jeter au fond des océans à la merci des requins. A Gorée, dans la chaude et coincée maison des esclavages!

Allez tous vous faire foutre !

Malgré touvos injustices à notre égard, nous avons travaillé, peiné et fait la guerre pour vous. Que voulez vous de plus ? Puisez de nos ressources pour nous créer des dettes ? C'est à vous de nous rendre nos biens.

Mur d'un fou Où les histoires vivent. Découvrez maintenant