London Love

Chapitre 15❤️

Harry

Je comptais chaque coup que la trotteuse de l'horloge faisait. Ça faisait exactement 33 secondes que j'attendait qu'elle parle. Elle regardait ses mains tout en jouant avec ses ongles. Le son de sa voix me fit pratiquement sursauté.

-Je l'ai rencontré l'an dernier, pendant l'été. Je devais passer mes vacances en France, sous ordres de mon père. Il était décidé à ne jamais me laisser à la maison pendant mes rares journées de congé. Il m'avait envoyé chez une de ses amies, qui avait une charmante maison dans la région de Nice. J'étais justement allée magasiner en ville. J'avais besoin d'une nouvelle paire de chaussures. Je suis entrée dans le Zara, et c'est là que je l'ai vu pour la première fois.

Elle pris une pause après avoir dit cela.

-Pour être franche, je ne cherchais pas à le voir. On pourrait plutôt dire que je lui ai foncé dedans.

Elle se mit à rire. Je lui souriait également, en essayant de rire de cette situation qui est ma foi plutôt comique. Malgré tout, j'avais l'impression d'en vouloir à ce gars d'avoir réussi à la faire rire ainsi, même après tout ce temps.

-Après cela, on a commencé à discuter. J'ai appris qu'il était suisse, et que lui aussi passait l'été loin de chez lui. Par hasard, il logeait lui aussi dans la région de Nice. Nous avons donc commencé à traîné ensemble et...

Je pouvait sentir l'émotion dans sa voix et voir les larmes qui commençaient à s'accumuler dans ses yeux. Décidément, je n'aimais vraiment pas ce gars là.

-Et, après quelques temps, il m'a fait comprendre qu'il avait des sentiments pour moi. J'étais tellement naïve que je l'ai cru dès le moment ou il m'a assis sur cette rambarde et m'a...

Elle se coupa elle-même la parole en mettant sa main sur sa bouche. Je n'étais pas sûr de pouvoir tolérer la suite, mais je voulais l'entendre. Je le devais.

-Vas-y. Tu peux me le raconter. J'irai pas jusqu'en Suisse lui péter la gueule.

Je souris et je la vit rire, tout en pleurant. J'essayais de mémoriser chacun des détails de son visage. N'importe qui serait du même avis que moi. Elle est magnifique.

-Nous nous promenions sur la Promenade des Anglais, et il m'a attrapé par les hanches et m'as assit sur la rambarde de béton. Ensuite, il m'a embrassé.

Elle baissa les yeux comme si elle était honteuse ou embarassée. Même si je m'y attendais, sa déclaration m'as tout de même rendu, je ne sais pas quoi, jaloux? La vérité m'avait frappé en pleine figure. C'est pour ça qu'elle ne voulait pas m'embrasser, tout à l'heure, sur le pont. Sérieusement, ce gars se frayait rapidement un chemin vers le sommet de la liste des gens que je ne peux pas sentir.

-Après ce jour là, nous sommes sorti ensemble. Je l'aimais. Et il m'aimait. Non, ça je ne faisait que me l'imaginer.

Elle secoua la tête. Elle n'avait toujours pas relevé sa tête. Je mis ma main sous son mouton, et leva ce dernier. Je découvris deux yeux noisettes, remplis de remords et de larmes.

-Un jour, j'ai eu le malheur de lui dire tout ce qu'il représentait pour moi. J'étais tellement émotionnelle que j'ai finis par en pleurer. Je lui avais fait comprendre que je voulais du sérieux avec lui. Et le lendemain matin, il me texte en me disant qu'il me quitte. Pas un seul mot de plus.

J'ai essuyé une larme qui coulait sur ses joues, et elle s'est blotti dans mes bras. Elle murmura quelques trucs contre mon épaule. Tout ce que je compris fut des insultes, clairement destinées au connard, aussi nommé Emmanuel. Je lui ai glissé, dans ses cheveux:

-Jamais, mais jamais je ne te ferai souffrir comme ça.

Elle confirma ma déclaration en resserrant son étreinte.

Sarah

Je tiré de mon moment de bonheur par la sonnerie agaçante de mon téléphone. Ma première réaction aurait été de le prendre et de le jeter par la fenêtre, mais je me suis retenue de le faire. Harry s'étira et me passa l'objet bruyant. Je répondait à l'appel, provenant d'un numéro inconnu. Je n'avais pas la force d'amener le téléphone jusqu'à mon oreille donc je l'ai déposé sur mes jambes et l'ai mit sur le mode haut-parleur. La voix qui retentit du haut-parleur était tout, sauf ce que je m'attendais à entendre.