Chapitre 26

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Harry

-Tu ne crois pas que c'est un peu dangereux de te rendormir? Tu n'as pas peur de retomber dans le coma?

Elle secoua légèrement la tête avant de fermer les yeux et de s'appuyer sur mon torse. Elle me murmura:

-Harry, tant que tu es avec moi, rien ne m'arrivera.

Elle avait raison, je ne lasserai jamais rien lui arriver. Peut importe ce qui arrivera, je ferai tout pour elle. Me jeter devant un train, péter la gueule de quelqu'un, souffrir le martyre. N'importe quoi. Je ferais n'importe quoi pour la rendre heureuse. Je sentais que c'était d mon devoir de la protéger, comme pour me racheter de ce que je lui avais fait. Je sais que je ne lui ai rien fait comme tel, mais c'est à cause de moi que nous nous trouvons dans cette chambre d'hôpital. C'est à cause de moi qu'il y a une quinzaine d'aiguilles plantés dans chacun de ses veines. C'est de ma faute si elle aura une immense cicatrice sur la joue. La coupure qui se trouve sur sa joue droite est profonde, et les médecins ont dû lui faire des points de suture. Elle n'a sûrement pas encore vu l'horreur ,car sinon, elle ne serait probablement pas couchée sur moi en ce moment.  Je souris en l'imgainant debout devant un miroir, en criant et en tatônant chaque recoin de son visage et en me traitant de tous les noms en chialant que c'était de ma faute si son visage n'était plus comme avant. Rappelle-toi de ne jamais lui passer de miroir!  Je passai délicatement mon doigt sur sa joue, tout en faisant attention de pas lui faire mal. Je ne voulais pas l'empêcher de dormir, elle avait besoin.  Je savais qu'elle associerait à jamais cette cicatrice à moi, et je devais m'assurer que ce truc sur son visage ne lui rappellerait que de bons moments. Je devais être le bon gars pour elle. Je devais la rendre heureuse. Je devais lui prouver qu'elle avait le droit de l'être. Qu'elle méritait quelqu'un de bien pour elle, pas la merde qui lui avait servi de première expérience amoureuse.

-Je t'aime Sarah...Ne l'oublie jamais.

Je déposai un baiser sur son front. Au lieu de se réveiller et de se mettre à pleurer ou je ne sais quoi, elle s'aggripa plus solidement à moi, comme si elle avait peur que je disparaîsse. Je retournai car j'entendit la porte claquer. Je me suis retourné, mais il n'y avait avait plus personne. Qui avait bien pû rentrer dans la chambre de Sarah? Emmanuel. Bien entendu! Eh, bien bon débarras mon vieux! Si tu devais m'entendre dire à Sarah que je l'aimais pour comprendre qu'elle avait passé à autre chose, et que c'est moi qu'elle aimait,eh bien c'est fait. Maintenant, laisse-la tranquille et va voir ailleurs.

Sarah

Après ce qui me sembla seulement quelques minutes, j'entendi la voix d'Harry qui me disait:

-Sarah...Réveille-toi Sarah...

J'ouvris lentement les yeux. Je levai la tête et vis deux yeux verts qui me regardaient fixement. Je souris en reconnaissant leur propriétaire.  Je me frottai les yeux et regardai dehors. Le soleil semblait en train de se lever. Je ne m'étais pas endormie hier soir?

-Ça fait combien de temps que je dors là ?

-Euh.. je sais pu. Un bout de temps...Mais là faut vraiment que j'aille pisser, et je peux pas bouger puisque t'es couchée sur moi.

Il se mit à rire. Je ne pourrai jamais me tanner de son rire. Je ne pu m'empêcher de me joindre à lui.

-Mais pourquoi tu m'as pas bougé?

-J'ai essayé ,mais t'es trop lourde...

Il avait un visage sérieux. Je m'arrêtai instanément de rire. J'étais si lourde que ça?

-Je te niaise! S'tune blague! Si seulement tu pouvais voir la face que tu faisais!

Il me serra contre lui, comme pour me réconforter, ce qui marcha d'ailleurs. Il déposa un baiser sur mon front. Je ne pu m'empêcher de sourire. Cette sensation m'était familière, mais Emmanuel ne m'avait jamais embrassée sur le front...

-Je ne voulais simplement pas te déranger...

Je me suis rappelé qu'il avait besoin d'aller aux toilettes et que mon corps était pratiquement étalé sur lui. J'essayai de me lever afin de lui permettre de bouger, mais comme j'étais encore faible dû à mon accident, et que j'étais encore endormie, ce fut un cuisant échec. Harry se remit à rire.

-Attends, je vais t'aider.

Il m'aida à me tasser de sur lui, et se leva du lit. IL se diriga vers la porte, avec un regard hésitant.

-C'est bon, tu peux y aller, je vais survivre.

Je lui fit un clin d'oeil. Il hocha la tête en souriant et partit. Je me retrouvais donc seule avec moi-même, et mon corps qui me semblait être en lambeau. Je savais que j'avais été dans le coma, mais je ne connaissais l'ampleur des dégâts que l'accident m'avait fait. Je décidai d'examiner le désastre. Je trouvai le moyen, après de multiples efforts, pour me relever en position assise. Je m'étirai afin d'atteindre le dossier médical qui était déposé sur la table de chevet. Ça me pris quelques secondes avant de me décider à l'ouvrir. Et si je trouvais quelque chose qui allait changer ma vie à jamais? Quelque chose qui me ferait chier à partir d'aujourd'hui jusqu'à mon dernier souffle? Eh bien, si c'est le cas, t'es déjà pognée avec, donc, c'est pas en ouvrant ce dossier en carton que ça va changer. J'ouvris la page couverture du dossier, pour tomber sur la page où il était écrit toutes mes informations générales, etc. Rien de très intéressant. Je tournai la page. Je vis uen radiographie de ma cage thorasique. Je n'étais pas médecin ou quoi que ce soit, mais je pouvais bien distinguer que j'avais trois côtes cassées. Ouch. C'était donc ça la douleur infermnale qui m'avait empêchée de me lever de sur Harry.Je continuai de touner les pages. Coma, commotion cérébrale, blessure à la jambe.Je levai les yeux de ma lecture quand j'entendi Harry entrer.

-Impossible de trouver des toilettes dans cet hôpital!

Je me mit à rire.  Il s'approcha du lit.  Il essaya de s'asseoir sur le lit, mais comme j'étais en plein milier, c'était mission impossible. Il  me souleva, s'assit, et me redéposa sur lit. Il était bien plus confortable que le lit.

-Qu'est-ce que tu regardes?

-Mon dossier médical...

Je tournai les pages et vit quelque chose qui me fit crier d'horreur.

-Harry, dis -moi que ce n'est pas vrai...

London LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant