Chapitre 20

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Emmanuel

Lorsque je suis arrivé à l'hôpital Général d'Édimbourgh, je me suis pratiquement jeté hors de la voiture. Je voyais Jade, ma soeur, qui courait comme une déchaînée derrière moi, en me criant de ralentir. Je n'y porta pas attention.

J'ai passé les portes doubles automatiques de l'entrée, et me suis arrêté de courir quelques instants plus tard. Je regardais autour de moi, perdu. Je n'avais aucune idée d'où j'allais. Je n'avais jamais mis les pieds ici. J'entendit ma petite soeur arriver près de moi, essouflée.

-Bon, qu'est-ce qu'on fait, maintenant que tu as fini ton sprint? me demanda-t-elle.

C'est vrai ça? Qu'est-ce que je fais ici, déjà? Ah oui.

-Il faut que je trouve quelqu'un, mais je n'ai aucune idée du numéro de sa chambre.

Elle me regarda de façon désespérée en pointant une affiche sur laquelle il était inscrit: INFORMATIONS.

-Et si tu allais demander au stand d'informations, on pourrais peut-être avoir un indice, me dit-elle en cachant à peine l'ironie dans sa voie. T'es tellement dérangé, des fois...

Pour une fois, j'étais d'accord avec elle. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez moi lorsque Sarah était impliquée.

-Bon, tais-toi et suis moi.

Pour une fois, elle a fait ce que je lui ai demandé. Elle m'a suivi jusqu'au comptoir, em me demandant s'il y avait du Wi-fi. On voit où sont ses priorités. Derrière le comptoir, se trouvait une dame qui me semblait plus ou moins sympathique. Il faut dire que comme la seule décoration dans cette pièce entièrement blanche était une affiche qui montrait comment se laver les mains, cela ne l'aidait pas à paraître chaleureuse.

-Bonjour, jeune homme! Comment puis-je vous aider?

-Je chercher la chambre de Sarah Oulette, s'il vous plaît.

En entendant le nom de Sarah, ma soeur laissa échapper un petit cri, qu'elle camoufla rapidement en toussotement lorsqu'elle senti mse yeux haineux se poser sur elle. Puis, elle se trouna vers  moi, et me regarda en voulant me dire: ''Toi, tu vas m'expliquer tout ça immédiatement''. Je lui chuchota:

-Je vais te raconter ça tantôt. Maintenant, tu la fermes. Et tu ne dis rien aux parents, compris?, rajoutais-je en la voyant sortir son téléphone.

La femme de la réception mit fin à nos cachotteries en me demandant:

-Vous chercher bien Sarah Jane Ouelette, la jeune canadienne?

-Euh, oui.

-Bien. Étant donné son état, à cet heure-ci, seule la famille proche est acceptée pour les visites.

-Parfait.

-Vous êtes son frère...?

-Non, je suis son petit copain.

Ma soeur, qui avait commencé à jour à Angry Birds, laissa tomber son téléphone en m'entendant dire cette phrase. Elle me regarda avec un regard comparable à celui d'un chiot perdu.

-Oh! Attention Jade! Tu as échappé ton téléphone!

Je me suis mis dos au comptoir et me suis accroupi pour ramasser le dit téléphone. J'ai profité du moment où j'avais disparu du chant de vision de la réceptionniste pour lui faire signe de se taire.

-Parfait! Veuillez signer ici, je vous prie.

Elle me passa un cartable, où j'aposai ma signature. Je lui redonnai le dit cartable.

-Elle se trouve dans la chambre numéro 720.

Elle a dû remarquer mon air perdu, car elle sourit et continua;

-Vous prenez l'ascenseur, qui se trouve juste ici, sur votre droite, et monter jusqu'au 7e. Ce sera juste à votre gauche.

-Euh, merci.

-Ça me fait plaisir! Bonne journée!

Je fit signe à Jade de me suivre.Nous avons pris l'ascenseur, dans lequel mon niveau d'anxiété ne cessait d'augmenter, plus on dépassait les étages. Que c'était-il passé? Que lui était-il arrivé? Dans quel état allais-je la trouver? Est-ce que c'était grave? Allait-elle s'en sortir?

Ce fût ma soeur qui me traîna de force hors de la cage d'ascenseur en arrivent au septième étage. Je ne voulais pas bouger. J'avais peur de voir dans quel état j'allais trouver ma Sarah. Jade me tira par le bras jusqu'à la chambre 720. Elle se recula, et me dit qu'elle allait se chercher un café, me laissant ainsi seul, devant une porte fermée. Je tournai donc la poignée après quelques instants. Je suis entré dans la chambre.

Elle était couché dans son lit, apparemment inconsciente, le visage complètement balafré, un oeil au beurre noir, et des dizaines de fils reliés à elle par des aiguilles. Même dans cet état, elle était magnifique.

Je me suis approché de son lui et lui ai pris la main. Je détournai mon regard et vis son dossier médical. Un note fluorescente était apposée dessus. Je la prit et la lu.

''Coma. Possibilitées de réveil presque nulles.''

London LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant