Eternity

CHAPITRE X

- Si tu veux tu peux rester dormir ici...me propose Ally.

- Je ne sais pas, ça dépend de l'école, je ne pense pas que j'ai le droit, je lui dis déçue.

Elle me fait un sourire espiègle. Je fronce les sourcils d'incompréhension.

- Tu sais, nous sommes des vampires. Nous pouvons tout faire. Lauren peut leur faire changer d'avis.

- Oui mais Lauren veut que je parte alors...

Je baisse la tête tristement. Elle pose sa main sur mon épaule et me la caresse tendrement. Je relève la tête et vois qu'elle me sourit.

- Ne t'inquiète pas. Je vais la faire changer d'avis.

Elle se lève, se dirige vers le portail et l'ouvre.

- Tu viens ? M'appelle-t-elle.

Je la rejoins sans vraiment n'en avoir envie et marche derrière elle jusqu'à la maison. On entre et nous remarquons que tout le monde est regroupé. Quand nous entrons complètement dans le salon, ils se tournent vers nous. Normani se précipite vers nous inquiète.

- Il faut absolument que Camila reste ici !

- Mais pourquoi ? Demande Ally perdue.

- Il y a un gros problème ! Ils ont pris Sophia !

Je suis perdue. Qui est Sophia ? Et qui est ce qui l'ont pris ? Je regarde Ally et remarque qu'elle est choquée. Je suis bien la seule à ne pas comprendre.

- Vous pouvez m'expliquer ? Je leur demande gentiment.

Ils me regardent tous.

- D'accord, commence Normani. Et bien Sophia est la petite amie de Chris. Elle a été enlevé par les loups, dit-elle difficilement.

Je vois bien qu'elle est attachée à elle. Même beaucoup trop, cela se voit dans ses yeux.

- Mais pourquoi l'ont-ils enlevé ? Je lui demande.

Normani voulut répondre mais Lauren la devance en se mettant devant moi. Elle me cache de Normani et de tout le monde. Je suis encore énervée contre elle alors j'essaye de la pousser pour que Normani continue son explication.

- Camila, arrête ! Me dit-elle en m'attrapant par les poignets. Je veux t'expliquer par moi même parce que ça nous concerne toutes les deux.

J'arrête de me débattre et la regarde dans les yeux. Elle me lâche les poignets et me dit de venir dans sa chambre. Elle va vers les escaliers et je la suis. Nous montons et nous nous dirigeons vers sa chambre. Elle ouvre la porte et nous entrons. La pièce est magnifique, je reste quand même pas mal bouge bée devant cette merveille. Il y a une grande bibliothèque avec tout genre de livre, à côté de celle-ci, une télévision avec un canapé en face. Sa chambre est blanche et en bois, décorée de plantes vertes et de cadres photos ou d'arts. Mais ce qui me perturbe, c'est qu'il n'y a pas de lit.

- Il n'y a pas de lit ?

Elle me sourit gênée en mettant ses mains dans ses poches.

- Je...je ne dors pas.

Avec tout ce qu'elle m'a fait découvrir auparavant, je crois que je ne peux plus être choquée par une révélation hors norme.

Nous restons debout sans rien faire pendant quelques secondes. Elle me regarde insistante. Je perds patience et lui demande froidement :

- Bon, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

Elle baisse la tête et se lance :

- Sophia a été capturé par les loups et c'est à cause de moi. Quand nous avons tué Shawn, nous n'avons pas évoqué le fait de prévenir les fées.

- Mais si vous aurez prévenu les fées, il y aurait eu des problèmes ?

- Beaucoup moins que maintenant.

- Mais pourquoi l'avoir tué et ne pas l'avoir hypnotisé ?

- J'étais prise de rage et je n'ai pas songé à cette éventualité.

- Mais pourquoi pendre Sophia ?

- Pour nous faire culpabiliser.

Elle s'assoie sur le canapé et je la rejoins. Elle a la tête dans ses mains.

- Pendant...pendant l'acte que Shawn a fait sans ton consentement. J'ai...j'ai entendu ses pensées. Tu ne sais pas ce qu'il pensait, c'était tellement affreux, néfaste, je n'ai même pas le mot pour décrire son horrible conscience.

- Comment est ce possible que tu l'es entendue ? Il n'y a que Normani qui peut le faire...

- Je ne pourrai te l'expliquer, me coupe-t-elle.

Elle relève la tête et me regarde. Ses yeux ont changé de couleur.

- Tu sais pourquoi je suis sûre de t'aimer ?

Je reste abasourdie. Pourquoi me dit-elle ça maintenant ?

Je secoue la tête de droite à gauche. Elle pose délicatement sa main froide sur le côté droit de mon cou et elle rapproche sa tête de moi. Elle pose son front contre le mien et nous fermons les yeux. Je crois que je ne suis plus énervée contre elle, enfin, je ne peux pas être en colère contre elle, je tiens beaucoup trop à elle.

- Ton visage, ta beauté, ton corps, ton odeur, ton sang, tout chez toi sont tels une drogue pour moi. Je ne peux me passer de toi. Je te veux à mes côtés pour l'éternité mais telle l'humaine que tu es, c'est impossible. Si je reste loin de toi, je serai une espèce faiblarde mais si je reste auprès de toi, tu seras constamment en danger. C'est égoïste comme choix.

- Lauren, ce choix est aussi le mien. Alors, reste, je lui chuchote.

Mais d'un coup sans que je ne m'y attende, elle pose ses lèvres sur les miennes. Elles sont douces et froides et les miennes sont rêches et chaudes. Je ne peux vous décrire ce que je ressens mais je crois que c'est du plaisir. Je décide de l'embrasser plus rudement en me mettant sur ses genoux. Je lui agrippe ses cheveux et Lauren maintient fermement mes hanches. Elle décide d'approfondir le baiser en y insérant sa langue. La sensation est tellement bizarre, c'est comme si vous avez dans la bouche un glaçon mais j'aime cette sensation. Nos langues bougent à l'unisson dans un rythme irrégulier. J'arrête le baiser pour reprendre mon souffle mais Lauren n'est pas de cet avis et retourne à la charge. Je tourne la tête sur le côté.

- Lauren, arrête ! Il faut que je reprenne mon souffle.

Elle comprend et pose sa tête sur le dossier du canapé. Je lui souris en lui caressant la joue. Elle me fait un bisou sur le poignet et me regarde intensément.

- Je suis désolée, je t'ai forcé...

- Non, non, non ! Je lui dis précipitamment. Tu ne m'as aucunement forcé, j'ai adoré ce premier baiser, je lui dis timidement.

Elle se redresse.

- Attends, tu es entrain de me dire que c'était ton tout premier baiser ? Me demande-t-elle ahurie.

Je baisse la tête de honte et joue avec mes doigts.

- N'es pas honte. Je suis juste surprise, tu es tellement belle et parfaite que s'en est presque impossible que personne ne t'est embrassé. Je suis heureuse que je sois ton premier baiser.

Je la regarde et rapproche mon visage du sien. Elle ferme les yeux et attend que je l'embrasse ce que je fais sans attendre. Ce baiser est rempli de passion et d'amour. C'est peut-être rapide mais j'ai comme une impression que c'est elle, la femme de ma vie. Une femme pas ordinaire mais exceptionnelle à mes yeux. En tout cas, je ne me lasserai jamais de ses lèvres.