CHAPITRE XXVI

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- Êtes vous sûres de faire cela ? Nous demande Monsieur Jauregui.

On le regarde étonnée et on appréhende son explication.

- Les fées n'accepteront jamais votre relation.

Je baisse tristement la tête. J'ai complètement oublié ce gros détail.

- Nous resterons cachés aux yeux de ce monde inconnu pour les humains, dit Lauren sans se convaincre elle même.

- Tu oublies peut-être le fait que certaines fées vivent parmi les humains et aussi certains loups. Réfléchissez à votre avenir, dit-il avant de partir.

Pourquoi est ce aussi compliqué ? Je veux être avec Lauren et on m'en empêche parce que je ne suis pas censée connaître son espèce ni la connaître tout simplement. Pourquoi nous enlever cet amour commun ? Je ne lui ai jamais dit que je l'aime mais j'espère qu'elle le sait tout de même.

- Camila ? On va trouver quelque chose mais pour l'instant, restons cachés. Allons en cours comme tout adolescent et vivons normalement comme des humains le feraient. Faisons croire aux autres que nous sommes juste de simples connaissances.

Je hoche la tête, pas très convaincue.

Elle pose sa main froide sur ma joue et ses lèvres sur mon front. Ça m'apaise et cela me rend plus forte grâce à toutes ses attentions envers mon égard.

- Je t'aime, dit-elle sincèrement. Je te jure qu'on va s'en sortir.

Elle me sourit tendrement.

Je tremble de froid et elle l'a remarqué. Elle ne peut pas me réchauffer à cause de son corps de glace.

- Allons à l'intérieur.

On se lève et elle me prend la main. On rentre dans la maison et nous voyons que Mayve et Matthew sur le canapé.

- Où sont les autres ? Demande Lauren.

- Partis chasser, nous réponds Matthew. D'ailleurs, nous aussi.

Ils se lèvent et partent.

Lauren se tourne vers moi avec un sourire qui en dit long.

- On dirait qu'on a la maison pour nous toutes seules...

Je souris en coin. Elle pose ses mains sur mes hanches et nous rapproche. Je suis obligée de relever la tête puisqu'elle est plus grande. Elle se mort la lèvre inférieure en me regardant avec du désir. Je ne sais pas ce qui lui prend mais ça ne me laisse pas indifférente. Elle se penche vers mon visage et frôle sa bouche avec la mienne. Je sens son souffle sur mes lèvres et cela me donne des frissons. Je ferme les yeux en attente de quelque chose de sa part. Elle ne m'embrasse pas mais elle dérive ses lèvres sur ma joue et les posent délicatement. Puis elle dirige ses baisers dans mon cou. Elle suçote celui-ci et me mord cette peau si fragile. Au bout d'un moment je ressens quelque chose de pointu. Je lui relève la tête de peur qu'elle me morde plus fort et remarque que ses dents ont changé et ses yeux sont de son autre couleur.

- Je suis comme ça quand je suis...et bien...., essaye-t-elle de dire gênée.

Je rigole pour encore plus la mettre mal à l'aise.

- J'ai compris, ne t'inquiète pas, je la rassure avec un sourire coquin.

Elle se met à rire tout comme moi. Je crois que c'est la nervosité.

Nous reprenons notre sérieux et nous nous regardons avec un désir immense. Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi fort envers quelqu'un.

Elle m'embrasse d'un coup, très férocement et avec plus d'envie. Je n'ai même pas le temps de respirer qu'elle me prend sous les cuisses et me porte pour monter dans sa chambre. En quelques secondes, nous sommes devant sa porte. Elle l'ouvre et me pose sur un lit. Il n'y avait pas de lit à la base, si ? Je ne me pose pas plus de questions et me concentre sur notre baiser. Elle mord ma lèvre inférieure mais elle s'ouvre à cause de sa force. Elle se retire avec un air désolé.

- Ce n'est pas grave, je la rassure.

Mais elle ne bouge plus en me regardant de la même manière. J'essaye de rapprocher nos visages mais je n'y arrive pas, elle est plus forte que moi et elle a décidé de ne pas me ré embrasser. Je fronce les sourcils et me redresse ce qui l'a fait se lever.

- Je ne peux pas, je suis incapable de ne pas te blesser si nous le faisons, m'avoue-t-elle.

Elle se lève complètement et s'appuie contre un mur en posant sa tête contre celui-ci. Elle a ses yeux fermés.

- Essayons, je lui incite. Tu ne m'as pas blessé du tout, ça ne me fait absolument pas mal cette morsure sur la lèvre.

Elle se tourne vers moi.

- Tu ne comprends pas. Pendant un acte sexuel entres vampires, c'est extrêmement violent alors je n'imagine même pas entre un humain et un vampire.

- Mais tu n'as même pas essayé. Pourquoi tu nous as arrêté en si bon chemin ? As tu envie de moi ? Je lui demande difficilement.

Elle se rapproche de moi et répond directement :

- Tu ne peux savoir à quelle point j'ai envie de toi, de ton corps, de tes lèvres se posant sur moi.

Elle m'embrasse chastement.

- Je t'en prie, faisons le, j'insiste en l'embrassant fortement juste après.

Elle me pousse pour m'allonger. J'ai ma tête contre l'oreiller et elle est au dessus de moi. Je dois vous avouer que j'appréhende la suite des événements.

- Dis moi quand je te fais mal et on arrêtera, d'accord ?

Je hoche la tête.

Elle m'embrasse et me prend les mains pour les mettre au dessus de ma tête. Je ne peux plus bouger, je suis à sa merci. Elle embrasse mon cou, ma mâchoire, mes joues et ma bouche. Je ferme les yeux à toutes ces sensations magnifiques. Elle lâche mes mains au bout de quelques minutes. Elle enlève son pull et son t-shirt. Je peux voir ses abdos. Je les touche du bout de mes doigts. Elle sourit à ce contact. Je décide de faire la même chose, j'enlève mon sweat et mon débardeur. Je suis dénudée face à elle parce que oui, je n'ai pas de soutien-gorge. Je cache ma poitrine à son regard insistant et elle me les enlève.

- Tu es belle. Ne te cache pas.

Ses paroles me rassurent et me font du bien. On a passé ma vie à me dire que j'étais moche alors ça fait du bien d'entendre ça.

Elle penche sa tête près de mes seins et les embrasse. C'est une sensation de froid que je ressens. Elle mordille mes tétons et les lèche.

- Lauren ! Je gémis.

Cela dure plus d'une minute et elle entreprend de descendre vers le bas de mon corps. Elle relève la tête pour avoir mon accord et je hoche la tête positivement. Elle déboutonne mon pantalon et le baisse, je soulève mes fesses pour lui faciliter la tâche. Elle l'enlève complètement et pose un bisou sur une de mes cuisses. Des milliers de frissons me traversent et un souffle de satisfaction sort de ma bouche.

- Tu es certaine de vouloir ? S'inquiète-t-elle.

- Oui, ne t'inquiète pas pour moi.

Mais elle se relève paniquée. Qu'est-ce qu'il lui prend ?

- Rhabille toi ! M'ordonne-t-elle. Ils arrivent.

Je me lève rapidement et remets mes vêtements. Je suis furieuse, on n'a pas terminé ce que nous avons commencé. Je souffle mécontente et Lauren le remarque. Elle revient vers moi.

- On finira ce qu'on a commencé plus tard, ne t'en fais pas.

Elle m'embrasse amoureusement en posant ses mains sur mes joues.

- Ne t'inquiète pas que je vais m'en rappeler, je lui dis en rigolant.

- Moi aussi, me taquine-t-elle.

Je lui tire la langue et elle se met à rire. Nous sommes des enfants.

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