CHAPITRE XXX

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PDV Camila

Je vois Dinah au loin et lui souris. Elle le fait en retour. Je me tourne vers Lauren et je remarque qu'elle regarde un peu trop bas. Je lui frappe l'épaule gentiment. Bon je crois que pour jouer le rôle de connaissance, c'est plus possible. Elle me prend la main. Je ne comprends pas, il ne faut pas se montrer sinon nous sommes en danger.

- Lauren, il faut se cacher, je lui chuchote dans l'oreille.

Elle perd son sourire et enlève sa main de la mienne. Je pense qu'elle avait oublié ce détail. Cette situation me rend triste. De ne pas pouvoir me montrer avec elle, ça commence à m'énerver et ce n'est que le début.

Lauren se dirige au fond de la classe précipitamment et s'installe à la table du fond. Je la rejoins. Je veux être à côté d'elle. Je m'assois et prends sa main glacée. Elle ne montre aucune expression apparente mais elle sert nos mains pour montrer son amour et son côté protecteur envers moi. Je caresse sa main à l'aide de mon pouce. Elle se détend.

- Reprenons le cours ! Annonce le professeur.

Pendant toute l'heure, je n'écoute rien. Je suis dans mes pensées. Ils divaguent sur mon avenir, Lauren et mes parents. Si mes parents apprennent mon couple avec Lauren, je suis une femme morte. Mes parents dirigent ma vie et veulent absolument me marier avec un homme mais je n'ai pas dit à Lauren qu'ils veulent toujours m'épouser à cet homme qui m'est promis depuis que je suis petite. Je ne veux pas tout gâcher pour l'instant. Vous savez quoi ? J'ai envie de m'enfuir avec Lauren et de vivre ma vie avec elle. Je rêve qu'elle me transforme en vampire pour vivre l'éternité avec elle. Mais c'est beaucoup trop dingue pour que cela soit réel et puis Lauren ne voudra jamais me faire devenir comme elle.

- Tu penses à quoi ? Me demande Lauren discrètement.

Je baisse la tête de honte. J'ai peur de lui avouer cette chose que je pense.

- À rien de spéciale, ne t'inquiète pas, je lui réponds d'une voix douce.

Elle fronce les sourcils. Elle ne me croit pas.

Lauren regarde derrière moi, insistante. Je me retourne vers la direction de son regard et je vois Dinah qui nous regarde.

- Tu l'as connais ? Je demande à ma petite amie.

Elle fait non de la tête.

- Pourquoi elle nous regarde depuis tout à l'heure ? Me demande-t-elle.

- Je ne sais pas mais c'est mon amie, peut-être qu'elle s'inquiète parce que je n'étais pas là hier.

- C'est bizarre. J'ai l'impression que ce n'est pas qu'une humaine. Elle n'a pas la même odeur que vous. J'ai peur que ça soit une fée, m'avoue Lauren.

J'écarquille les yeux.

- Non, Lauren. Tu fais erreur. Vous ne devez pas fréquenter d'humains et elle l'a fait avec moi. Tu m'as dit que les fées appliquent les lois à la perfection. Dinah n'est pas une fée.

- Il n'y a pas que des fées parfaites qui ne contredisent pas les lois. Il y a des rebelles et peut-être qu'elle en fait partie. Fais attention à elle, me conseille-t-elle.

Je hoche la tête. A-t-elle raison ? Je n'y crois pas vraiment.

La sonnerie résonne et je sors de la salle. Lauren me suit derrière, suivie par Normani.

Ce que je ne m'attendais pas, c'est de voir mon père au bout du couloir. Je reste sur place surprise par sa venue qui ne m'enchante pas forcément. Mon père me voit et vient vers moi avec de la colère dans ses yeux. Je suis dans une merde pas possible. Lauren voit mon état et se demande pourquoi je suis comme ça mais Normani lui explique, elle a sûrement dû lire dans mes pensées. 

- Karla ! M'appelle mon père.

Je lui donne un faux sourire.

- Tu n'étais pas en cours hier, j'ai reçu un message de l'établissement, dit-il sévèrement.

- Et tu es venue juste ici pour me dire ça ? Je lui demande étonnée. Tu ne t'es pas dit que je me sentais pas bien pour aller en cours ?

Il lève les yeux aux ciel.

- Non, je ne suis pas venue pour ça. Viens avec moi dans ta chambre, je dois te parler en privée, m'ordonne-t-il autoritairement.

J'ai appris à ne plus craindre mon cher géniteur.

Je me dirige vers ma chambre d'internat avec lui mais je sais que Lauren et Normani me suivent discrètement derrière. Nous entrons dans la chambre et mon père referme la porte. Il croise les bras.

- Tu vas revenir en Géorgie, m'annonce-t-il telle une bombe.

Mon souffle se coupe. J'ai la gorge noué et mes larmes commencent à apparaître.

- Je ne partirai plus jamais là-bas, je lui dis difficilement.

- Tu n'as pas le choix ma fille. Tu vas te marier avec cet homme, me dit-il en souriant fièrement.

- Non ! Je lui crie. Je ne me marierai jamais avec cet ordure ! J'aime déjà quelqu'un ! Tu ne peux pas m'enlever à elle !

Je suis choquée de mes propres paroles.

- Elle ? Demande-t-il surpris. Ma fille est gouine ? Tu me dégoûtes, dit-il avant de partir.

- Et toi, tu n'es plus mon père depuis bien longtemps !

Il se tourne vers moi au dernier moment et me met une gifle. Je suis un peu sonnée et je tiens ma joue. Elle est endolorie. Les larmes coulent sur mes joues.

- Pour ta peine, je vais écourté ton séjour ici. Tu viendras la semaine prochaine en Géorgie.

Il part pour de bon. Mes jambes faiblissent et je tombe à terre sur les genoux. Je vois flou à cause de mes pleures mais je vois tout de même Lauren arriver en courant vers moi.

- Camila ?! Tu vas bien ?! Je vais tuer ton père ! Je te le jure !

Je pose ma main sur sa joue.

- Lauren, calme toi. Tu ne le tueras pas.

Je la prends dans mes bras fortement.

- Il veut que je parte ! Je lui dis en pleure.

- Je sais, j'ai tout entendu. Tu ne m'avais pas dit que ce mariage était toujours d'actualité, me reproche-t-elle.

Je ne dis rien. Je veux rester dans ses bras pour l'éternité.

- Réponds moi Camila, elle me demande calmement.

Je me redresse pour que je la vois mieux.

- Je suis désolée, je lui dis.

Je l'embrasse mais elle n'insiste pas sur le baiser. Je pense qu'elle veut une véritable réponse.

- Mes parents veulent toujours que je me marie avec cet homme horrible.

Elle souffle de désespoir.

- Pourquoi on ne peut pas vivre notre amour tranquillement ? Se demande-t-elle à voix haute.

Je l'a ré embrasse et lui chuchote :

- Nous pouvons seulement si nous nous enfuyons.

Elle sourit en coin et me répond :

- Pourquoi pas.

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