. * ❅ 20 - Sommeil et tourments ❅ * .

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ce chapitre contient un peu de violence

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Sous le coup de sa stupide colère, il avait poussé sans le vouloir son petit à s'emprisonner lui-même, alors que ce dernier ne rêvait que de liberté. C'était là une ironie qu'il eut un mal fou à avaler. La sphère de glace trônait fièrement au fond de la pièce, le narguant presque pour sa faute. Passant sa main sur la surface froide et lisse, enlevant au passage un peu de givre qui la rendait presque opaque, juste devant le visage de Jack, il soupira de tristesse, ne sachant quoi faire pour lui dire à quel point il s'en voulait.

La petite fée des flocons sentait sans même s'approcher les battements de cœur irréguliers qui pulsaient faiblement à l'intérieur. Elle semblait furieuse. Ses minuscules yeux de chat fixaient Nord. Mal à l'aise devant cette petite chose, devenue imposante par son simple regard, il préféra quitter la pièce.


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Dans le monde des vivants, Elle commençait son règne de terreur. Cachée dans les coins sombres, surgissant à la première aubaine. Saisissant la moindre occasion pour corrompre tout ce qu'il y avait de beau en ce monde. Ce n'est pas tant la joie ou l'émerveillement qui étaient visés. Non ...

En voyant tout ce que son frère, son autre visage, avait bien pu créer, sa rage et son dégoût transpiraient de tout son être. L'innocence même était l'ennemie, c'était l'enfance elle-même qu'Elle voulait tuer. Le pire dans tout ça, c'est qu'Elle était si insidieuse, que rien ni personne ne vit ni n'entendit quoi que ce soit à son sujet. Rien qui ne pourrait mettre un nom sur Elle. Rien qui ne pouvait l'arrêter.

Dans une prison de glace pourtant, on savait. On pouvait imaginer le frisson qu'Elle éprouvait. Enfermé et pourtant incroyablement conscient de ce qu'il se passait au loin, on pouvait entendre les pleurs des enfants blessés dans leurs âmes. On voyait les yeux larmoyants de ces corps décharnés, de ces être inhumés au nom de ce qu'Elle aimait, sourde aux supplications de leurs voix écorchées. On pouvait sentir l'odeur du sang qu'elle faisait couler goutte après goutte, l'acidité des larmes. Insupportable. On voulait se réveiller de ce cauchemar.

Et du plus profond de leur sommeil noir, deux êtres enfermés au Palais du Pôle préparaient leur éveil, la peur au ventre.


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Cela devait faire à vue de nez deux ou trois jours qu'ils étaient figés. Dans le plus grand des calmes, la glace autour d'eux avait commencé à s'effriter en poudre fine. Partant du sommet du globe pour les découvrir lentement, les déposants délicatement allongés sur le sol. Une fois libérés, ils s'étirèrent longuement avant de se regarder d'un air triste. Leurs corps étaient comme neuf, leurs plaies refermées et leur peau ne portaient plus aucune marque. Seulement dans leurs yeux brillaient quelques choses qui les empêchèrent d'apprécier leur nouvelle liberté de mouvement.

Jack vit du coin de l'œil Pitch se lever et lui tendre la main, sans le regarder il la saisit, et une fois sur ses pieds, lui tourna le dos pour se diriger tête baissée vers l'autre bout de la pièce. Le garçon croisa les bras et serra ses lèvres dans l'espoir de retenir ses larmes. Son aimé ne prit pas la peine de lui demander pourquoi, il savait très bien. La réaction de Nord face à la vérité l'avait vraiment chamboulé.

Ombreglace (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant