À Un Monde De Toi.

Chapitre 10 :

|• Cheikh Bilal •|
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Je ne sais pas ce qui m'a prit de l'embrasser mais elle était si adorable. La voir pleurer à cause de moi m'a fait ressentir une certaine culpabilité. Et vu qu'elle attendait des mots de moi, j'ai trouvé plus facile de l'embrasser que de dire des choses que je me suis forcé à dire ou des promesses que je suis sûr de pas respecter.
Elle a chassé d'une seconde à l'autre le Bilal arrogant pour avoir devant elle un Bilal un peu moins méchant.

Sûrement choquée, elle ne repondit pas à mon baiser dans les premieres secondes qui suit.

- Bilal ! Dit elle en ouvrant grandement les yeux.
- Shut ! Tais toi. Répondis je.
- Bilal je...
- S'il te plait Ihsane ! Dis je en mettant un doigt devant sa bouche pour la faire taire.
- Non Bilal je veux que tu arrêtes ça. Dit elle en s'éloignant un peu de mon étreinte.
- Putain mais qu'est ce qui t'arrive ? Lui demandais je presque énervé.
- Tu ne sais pas ou tu fais exprès ? Bilal tu as toujours réponse à tout, tu as toujours le dernier mot. Tu ne peux pas t'empêcher de retorquer et de parler que pour blesser les gens ou tout simplement pour sous entendre quelque chose. Tu es doué pour parler mais quand il s'agit de moi, c'est soit le grand silence soit c'est place aux mots blessants. Il y a des fois où je n'en peux plus de cette situation. Dit elle avec les larmes qui coulent. Est-ce que tu sais à quel point un simple "Merci" venant de toi me rend heureuse et me fait sourire à chaque fois que j'y pense ? Bilal je ne te demandes pas beaucoup, je te demande juste le minimum pour me convaincre que tu y crois.
- Tu sais, il arrive un moment où on ne peut enlever un masque sans s'arracher la peau Ihsane. Avouais je finalement en soupirant.
- Eih bien arrache toi la peau, je serais là et le résultat final en vaudra la peine, je te promets.
- Je sais pas. Soupirais je.
- Je veux que pour une fois, tu sois sincère avec moi, que tu me dises ce que tu as là au fond de ton coeur. Dit elle en touchant mon torse. Je veux que tu n'aies pas à te cacher quand tu es seul avec moi. Je veux que tu sois toi et que t'arrêtes de jouer un rôle. C'est tout ce que je veux. Je n'en ai rien à faire de ton passé, de ce qu'ils disent tous.... Cela ne m'importe pas, ce qui m'importe c'est celui que tu es quand t'es seul avec moi.
- Je n'ai rien à te montrer , je n'ai rien à te cacher. Je suis ceux qu'ils disent ! C'est tout !
- Excuse moi mais je n'y crois pas une seconde. Répond t'elle automatiquement.
- Ihsane je pourrais être l'homme que tu détestes d'un instant à l'autre. Tu ne comprends donc pas ?
- La vérite est que si je ne te comprends pas ou que je crois en un Bilal meilleur c'est parce que j'ai besoin de toi. Dit elle après quelques hésitations. Te comprendre rimerait à te perdre et à tout quitter n'est-ce pas ?
- Oui, plus ou moins. Acquiescais-je.
- Je t'aime ! Changea t'elle de sujet en me regardant droit dans les yeux avant de chercher refuge dans mes bras.

Je laissais échapper un long soupire tout en lui caressant le dos.

- Je te sens fatigué ! Dit elle ensuite en se détachant de mon emprise.

À vrai dire, je déteste quand une personne me parle comme ça car cela me rend très vulnérable.

- Tu sais Bilal, je ne pourrais t'aider si tu ne me dis rien, je sais et je sens que tu as vécu quelque chose au passé qui te consume jour et nuit mais pour te protéger de cette souffrance et des sequelles du passé, tu te caches sous cette apparence de neutralité, d'insolence et de ''rien ne m'atteint.'' Dit elle vu que je ne répondais pas.

C'est vraiment très étonnant ! Je n'ai jamais parlé à Ihsane de quoi que ce soit, pourtant elle sait me lire. Cette pensée me fit sourire au coin.
Mais qu'est ce que j'ai aujourd'hui bon sang ?

- Quand une personne nous souhaite et nous veut que du mal, nous sommes censés être bien meilleur que ce qu'il croyait c'est à dire être totalement le contraire et non pas devenir pire que ce qu'il attendait de nous. Tu es l'ombre de toi-même Bilal, regardes toi devant un miroir et tu verras que tu ne vis pas. Tu sais on dit souvent que la mort d'un proche n'est pas la plus grande perte que nous subissons, la plus grande perte c'est ce qui meurt en nous pendant que nous vivons.... Tu as besoin d'aide mon cœur et tant que tu resteras renfermé, cela ne changera jamais. Parfois tu dois laisser les choses s'en aller pour que des meilleurs choses puissent arriver dans ta vie.
- Comme quoi ? Demandais je aussitôt et sans le vouloir.
- Comme adorer Allah, apprendre la religion, faire la paix avec ta famille et surtout m'aimer comme il se doit.
- Hum ! Fis je tout simplement.
- Se confier à quelqu'un n'est pas du tout une faiblesse. Bébé quelques fois on a tous besoin d'aide ! Demander de l'aide ne diminue pas la virilité d'un homme, bien au contraire, cela fait de lui, un homme meilleur.