Chapitre 32 :

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Cheikh Bilal •|
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Je n'ai jamais eu aussi honte de toute ma vie !
L'amour qu'Ihsane a pour moi ne cesse de m'étonner, qu'ai-je fait pour la mériter ?
Je n'en ai vraiment aucune idée et je ne le saurais certainement jamais.

Je suis si petit à côté de cette majestueuse femme !

Mon Dieu ! Cette honte que je ressens en moi me servira de leçon pour la prochaine fois.
Je me promets à moi-même de plus me retrouver dans ce genre de situation.
Il faut prendre gare à l'excès de paroles et de colère si on ne veut pas être confronté à l'humiliation de devoir toujours se confondre en excuse.
La leçon là, elle est très bien apprise.

Je peinais toujours à regarder ma femme dans les yeux, donc je restais sur cette même position jusqu'à ce que le sommeil vint à moi et que je m'endormis sur ses genoux pendant qu'elle me caressait tendrement la tête.

Elle réajuste sa posture pour que je me sente plus à l'aise dans cette position et , c'est ainsi que je m'endormis.

J'ai pas eu le temps de bien me reposer de ces durs journées que dans mes rêves, je revois cet homme, ce soit disant ''tuteur'' à qui l'on m'a confié.
Mes mains en tremblent encore, je me souviens de chaque détails, de chaque émotions, de chaque secondes qui me traversait. J'étais si effrayé, larmoyant mais rien ne semblait le troubler lui et son calme qui recouvrait allègrement sa perversité. Je le revois avec ses allures d'homme blasé et son chemise en cuir épais. Je lui demande et le supplie d'arreter, de me laisser tranquil mais en vain, il s'approcha de moi et me jeta violemment sur le lit. Je pris peur, sachant à nouveau ce qui allait se passer sans que je ne puisse rien faire, je sentis les battements de mon cœur s'accélerait en imaginant cette douleur dont j'allais encore être victime.
Il s'en foutait de mes états d'âmes, il s'était fait quelque chose comme but dans sa tête : me violer et .....

Je me réveillai en sursaut avec l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine ! Des sueurs froides recouvrait mon front et ma respiration devint saccadé.

Je revois ces jours maudits qui ont provoqué ma chute sociale.

- Bébé qu'est ce que tu as ? Tu as fait un cauchemars ? S'inquièta Ihsane en prenant mon visage entre ses mains.

Lorsque les souvenirs remontent sous formes de flashs ou autres, j'ai souvent du mal à faire la part des choses entre le réel et l'imaginaire: cette redécouverte est la plupart du temps très très douleureuse car c'est comme si je revivais ce même moment et que personne n'était là pour me sauver de lui.

- C'est encore lui ? Demande t'elle.

J'éclate en sanglots en faisant oui de la tête.

- Oooh mon amour, calmes toi, c'est fini maintenant, je suis là, ce n'était qu'un mauvais rêve ! Dit-elle tristement avant de me prendre dans ses bras.

Tel un enfant qui avait besoin de sa maman, je passe mes mains autour de sa taille et elle déposa ma tête sur sa poitrine tandis que j'avais toujours peur de me faire attraper par lui.

- C'est fini Habibi, n'aies pas peur, je suis là ! Disait-elle.

Elle me caressait la tête tout en me disant des mots doux, des phrases d'amour avant de psalmodiait la Sourate Alam Nashrah, et d'insister sur le verset Fa inama-Al ausri yusran.
C'était l'une de mes sourates préférées et elle en avait connaissance.

Lorsque je me calmais, elle déposa une nouvelle fois un bisou sur mon front ensuite sur mes lèvres, après m'avoir effacer mes larmes.

- Je sais que c'est toujours dur mais il faut que tu tiennes le coup daccord ? Tu vas rester fort et tu vas pas sombrer ok ? Dis toi que ce n'est qu'une épreuve et qu'il viendra un jour où ton passé fera ta force et non pas ta faiblesse. Me dit-elle adorablement.

À Un Monde De Toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant