Chapitre 8

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Lorqu'Akira se réveilla ce matin-là avec les touches de son clavier d'ordinateur imprimées sur la joue gauche, il sentit une vague de panique le submerger.

Merde  !

Manquant de glisser de sa chaise de bureau, il chercha à tâtons son téléphone portable, qui finit par se manifester par une vibration familière. Son visage se décomposa lorsqu'il lu ce qui était affiché à l'écran.

10:52

Samedi 14 juillet

> 2 appels en absence

> 4 nouveaux messages

Fébrile, il déverrouilla l'appareil afin de lire les messages laissés par Makoto.

10:40

< Salut Akira, c'était pas à toi de faire l'ouverture ce matin ? Je viens d'arriver et le livreur me dit qu'il attend depuis 10 minutes... >

Akira étouffa un nouveau juron. Depuis le changement d'organisation, c'était à lui de réceptionner la livraison de 10h30 le samedi.

Une chance que Makoto soit déjà sur place...

10:42 

<T'arrives bientôt ? Le livreur a laissé les cartons devant la porte et j'ai pas pensé à prendre les clés :( >

10:43

< T'es pas encore réveillé, c'est ça ? >

10:52

< C'est bon, j'ai appelé M. Tominiga et il est venu m'ouvrir. >

Voilà précisément la raison pour laquelle il avait décidé de ne pas dormir. La Bataille Cauchemardesque s'était terminée vers cinq heures du matin, et il aurait été illusoire d'espérer tirer un quelconque bénéfice de quatre heures de sommeil. Akira avait donc essayé de braver la fatigue pour rester éveillé, ce qui s'était de toute évidence soldé par un échec.

Un pas traînant se fit entendre dans le couloir, suivit de quelques coups frappés à la porte.

«  Dar...Akira ? appela Dani d'une voix ensommeillée. J'ai eu Makoto au téléphone et il a dit que...

— Je sais, coupa Akira.

— Je t'avais pourtant dit de ne pas dorm...

— Je sais !! »

Akira ouvrit la porte à la volée et bondit dans le couloir, manquant de bousculer son colocataire.

« Au fait, je viens de regarder le classement  des guildes, reprit celui-ci. On est arrivé quatre-vingt-cinquième ! »

Cette fois-ci, Akira s'arrêta net.

« Sérieux ?

— On a combattu plus de cent trente monstres au total, pas mal non ? Et en plus, on a eu une prime pour être resté au complet jusqu'au bout ! »

Il faut dire que le combat avait été rude. Après avoir été téléportés depuis les plaines de Leindra, les quatre compagnons d'Happy Squirrels s'étaient retrouvés au beau milieu d'un champ de bataille sillonné d'innombrables traînées de lave, ce qui avait d'emblée compliqué leurs déplacements.

Les créatures cauchemardesques arrivaient de tous les côtés ; des vers géants surgissaient de terre et des dragons pourfendaient le ciel tandis que des sangliers morts-vivants chargeaient tout ce qui se trouvait sur leur chemin. Après des heures de combat acharné, les guildes survivantes réussirent enfin à s'approcher du portail d'où sortaient les monstres et à le sceller pour de bon.

Rendez-vous ce soir sur Dreamland [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant