Chapitre Douze

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XII

 

  Je fermai la porte de la maison du campus en riant accompagnée d’Emma et de Zayn et avançais vers la voiture.

  Mon acolyte sortit ses clés de voiture et l’ouvra en regardant son ami. Elle lui souria et claqua un léger bisou sur le coin de ses lèvres avant de se jetée dans sa voiture.

  Je la suivis en souriant d’un air curieux et m’attachai.

-Quand vas-tu te décidé de me parler de Zayn ? dis-je en lâchant un soupir

-Quand tu me parleras de toi et Harry

-Alors je vais faire court, on ne s’adresse plus la parole…ou plutôt c’est lui qui ne m’adresse plus la parole. Je l’ai vexé, je me suis excusée mais il s’en contre fiche, il joue au mec sans sentiment et intouchable, je hais ça. Il ne se passe strictement rien entre nous Emma et il ne se passera jamais rien entre nous, nous sommes trop différents.

  Elle me fit un sourire de compassion et fixa la route. Je mis mes mains sur mes cuisses en inspirant bruyamment et me retourna vers elle.

-Et toi ? demandai-je

-Il est sympathique, parfois macho mais il a toutes les qualités que l’on recherche chez un mec. Sa sensibilité est vraiment adorable et il trouve les mots. Je me demande parfois s’il n’est pas un beau parleur, mais j’ai l’impression qu’il peut y avoir un truc entre nous... Je suis désolée c’est déplacé de parler de ça alors que Harry et toi ce n’est pas la joie.

-Je ne suis pas en amour avec Harry alors ça m’importe peu

  La brune ricana et s’arrêta devant ma maison. Je la remerciai en lui lançant un dernier regard fatigué et ouvrai la porte d’entrée.

  J’enlevai doucement mes chaussures pour ne pas faire de bruit et montai dans ma chambre fatiguée par cette soirée.

  Je m’écroulai sur mon lit et m’endormis dès la première minute.

-Mademoiselle Henderson ! Grace réveillez-vous, nous ne sommes pas dans un hôtel ici ! Hurla mon professeur

  Je relevai la tête et décroisai les bras les descendant jusqu’à mes jambes. Emma me regarda d’un air de dire « désolée on aurait sûrement dût partir plus tôt » auquel je répondis par un haussement d’épaules.

  Je tournai la tête et surpris Harry qui riait avec sa camarade. Je baissai la tête et recopiai mon cours.

  La sonnerie retentit, je posai mon stylo n’ayant pas le temps de recopier ma leçon. Je jetai mon cahier dans mon sac et rejoignais Emma à la sortie de la salle.

  J’avais vraiment besoin d’une bonne journée de sommeil. Mes cheveux manquaient d’un gros coup de brosse et mes yeux étaient à moitié fermés.

  Je regardai Harry qui sortait en souriant accompagné d’une fille que j’avais à peine remarquée auparavant. Le genre de filles qui ont tous les garçons de la ville à leurs pieds…

-C’est Malia, une vraie pimbêche, un conseil, change de regard, car j’ai l’impression qu’à la place de tes yeux ce sont des obus.

-Des obus ? Sincèrement ?

-On dirait vraiment que tu as envie de lui exploser la tête, mais c’est compréhensible elle est détestable…

  Je riai en voyant sa tête déformée par le dégoût de sa démarche.

  Je sentis une main touchée mon épaule et sursautai avant de me retourner. Je souris en voyant Niall devant moi.

  Emma me regarda et s’éloigna en riant.

-Je voulais m’excuser pour hier soir, j’ai été vraiment trop loin.

-Je me suis beaucoup amusée, tu ne crois pas que c’est le principal ?

  Il fit un grand sourire timide et releva la tête en voyant quelqu’un arriver. Je me retournai pour lui faire face et me reculai légèrement pour faire de la place.

-Eumh… Attends je vais me souvenir de ton prénom dit un garçon avec une tâche de naissance dans le cou Geaden ? Gladys ?

-Grace dis-je en riant

  Il me regarda d’un air désolé et me tendis sa main.

-Liam souria le brun en empoignant ma main. Il la lâcha et s’éloigna en prenant fermement le poignet de Niall prétextant qu’ils devaient se parler d’urgence.

  Je regardai autour de moi et soupirai, les couloirs étaient vides et j’ai dus louper mon bus, tant pis je rentre à pied.

  Je pris mon courage à deux mains et sortis du lycée marchant en direction de chez moi. Mes mains étaient complètement gelées. Je les enfouis dans mes poches et soupirai.

  J’attendais pour traverser la rue et vis une voiture s’arrêtée pour me laisser passer. Je regardai vers la gauche pour voir le conducteur et ainsi le remercier mais  baissai la tête en voyant Harry avec sa pimbêche.

  Il ose s’arrêter pour me laisser passer et en plus d’ouvrir en grand ses fenêtres… Il est détestable.

  Je lui lançai un regard haineux qui lui fit perdre le sourire et arrivai dans mon quartier. Je regardai derrière moi apercevant les deux « tourtereaux » rentrés dans l’habitation d’Harry et rentrai chez moi en claquant brutalement la porte.

Désillusion II h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant