Chapitre Quinze

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XV

  Je pris mon sac et le balançai sur mon épaule en essayant pour la dixième fois de réveiller Emma.  Elle râlait, m’insultait grognait ou encore soupirait.

  La jeune brune était apparemment extenuée pour vouloir rester dans cette forêt. Je lui enlevai sa couverture et la repliai.

  Elle finit par se lever en me lançant un regard noir et rassembla ses affaires.

  Je m’approchai de l’irlandais qui me salua avec un grand sourire.

  Les élèves étaient tous fatigués, tout d’abord cela se voyait grâce à leur démarche qui était des plus lentes et aussi au fait que personne ne parlait.

  Le soleil venait à peine de se levé et la rosée du matin n’était pas agréable.

  Le guide ne cessait de siffloté ce qui m’exaspérait particulièrement. Je tentai de lui faire comprendre en soupirant mais il ne s’arrêtait pas pour autant.

                                                 …

  Après plus d’une heure de marche, nous voyons enfin notre car sur le bas-côté de la route. Tous les élèves ainsi que professeur soupirèrent de soulagement.

  Mes pieds et ma tête me faisaient horriblement mal. Je rentrai dans le bus et tentai de chercher Niall du regard.

  Je finis par le trouver mais assit aux côtés du jolie blonde. Il me fit un sourire en signe d’excuse.

  J’haussai les épaules en faisant la moue et m’assis derrière lui. Je déposai mon sac à mes pieds et relevai brusquement la tête en sentant quelqu’un s’asseoir sur le siège voisin.

-Il était réservé ? dit le brun sans émotion apparente

-Je…non

  Le bouclé sortit un livre et commença à le feuilleter. Je baissai légèrement la tête pour regarder le titre et fis un grand sourire en me rasseyant correctement.

  Harry me lança un bref regard du coin de l’œil en acquiesçant un rictus sur ses lèvres et se replongea dans le roman.

-Roman gnangnan hein ? dis-je en le citant

-Je souhaitais juste voir quel genre de roman à l’eau de rose tu peux lire ?

-Hm et c’est donc pour cela que tu en es déjà à la page deux-cents quarante –cinq ?

  Il ricana en admettant qu’il lui plaisait.

-Tu devrais essayer de lire le miens affirma-t-il en me le tendant toujours plongé dans son roman

  Je le pris et le rangeai soigneusement dans mon sac.

        …

  La caissière punk me tendit mon costume d’halloween et m’arracha presque l’argent des mains. Quelle impolitesse…

  Je soupirai et sortis le plus vite possible de ce magasin. Nous sommes le vingt-neuf octobre et dans deux jours nous fêterons la nuit des morts dans le gymnase du lycée.

  Emma avait terminé les derniers préparatifs, tels que la nourriture ou la couleur des nappes et des bougies.

  Tout lui paraissait parfait et pourtant depuis une demi-heure elle me répétait sans cesse qu’il manquait quelque chose… Mais quoi ?

Désillusion II h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant