XXXI
-Alors? Demandai-je en souriant à Harry
-Alors quoi?
-Tu crois que je suis prête ou il me faut encore plus entraînements ?
-Tu as été parfaite
Je l'embrassais passionnément puis déposais mes mains sur ses joues roses.
Je déposai mon sac de sport sur le parquet en chêne vieillit et retirai mon manteau ainsi que mes chaussures.
-Quoi? Me demanda-t-il voyant mon regard insistant
-Tu seras là pour le concours ?
-Je te l'ai promis Grace
-Tu sais les grands médecins ont parfois des patients à soignés en urgence dis-je en passant mes pouces sur ses cernes plus que visible
Il prit mes mains et les abaissa au niveau de nos hanches.
-Je couperai mon bipeur et mon téléphone, le médecin restera à Manchester et le petit ami sera présent pour sa petite amie à son concours
-J'ai besoin de toi ma mère ne me donne pas de nouvelles et je stress, en plus des épreuves de fin d'année dans quatre mois, je n'ai toujours pas trouvé d'université qui veuille me prendre...
Le bouclé me sourit faiblement, il attrapa mes mains et prit nos manteaux avant de me traîner en dehors de son appartement.
Il n'était ni grand ni petit, à vrai dire, il était parfait pour deux personnes. La cuisine américaine faisait face au grand salon salle à manger.
La chambre ne faisait pas loin de 15 m 2, une belle chambre pour un studio en plein milieu de Manchester. Le grand lit deux places -mais qui pouvait accueillir bien plus- était face à une grande fenêtre qui donnait vue à la rue.
De cette fenêtre, nous regardions le coucher du soleil ou encore le lever du soleil en prenant notre petit-déjeuner.
Cela faisait deux jours qu'Harry et moi étions à Manchester, nous étions en Mars, l'air redevenait doux et les fleurs commençaient à fleurir.
J'avais passé le meilleur week-end de toute mon existence. Manchester est plaisant mais la tranquillité de la campagne me manquait terriblement.
J'entrais dans la voiture confuse puis m'attachai. Malgré mes questionnements incessants le bouclé déniait me dire où il comptait m'emmener.
Je faisais à présent la moue, lui montrant ma frustration. Le jeune homme me répétait sans cesse que ce n'était pas loin avant de s'arrêter devant un grand bâtiment qui ressemblait à un palais.
Il ouvrit ma porte et me proposa sa main, que je pris avec grand enthousiasme. Le bouclé ferma sa voiture et me guida jusqu'à l'entrée du bâtiment.
« Université de Manchester »
Les yeux s'écarquillèrent, j'ai cru pendant quelques secondes que mon cœur ainsi que mon souffle s'était coupé.
Le jeune homme paraissait fier de ma réaction, il souriait à pleine dents.
-Il prenne encore des dossiers, tu m'avais dit que tu voulais rentrer dans une grande université, ce n'est pas Cambridge, certes, mais c'est l'une des plus grandes universités d'Angleterre ! C'est à dix minutes en voiture de mon appartement et si tu acceptes d'étudier dans cette université ce ne sera plus mon appartement mais le nôtre.
Venait-il vraiment de me proposer d'habiter avec lui ? Je rêve, je dois probablement rêver.
Mes yeux étaient remplis d'étoiles, Harry me regardait fixement en souriant.
Je m'apprêtais à parler mais i me coupa en déposant son doigt sur mes lèvres presque gercées par nos baisés.
-Tu me donneras ta réponse quand tu gagneras le concours
-Et si je ne le gagne pas
-Tu vas le gagner
-Harry...
-Non, tais-toi dit-il comme si il arrivait à prédire que j'allais remporter ce fichu concours
L'étudiant prit mes mains et caressa leurs dos à l'aide de son pouce.
-Emma est la seule à ne pas s'être inscrite ici, sinon tout le monde va l'intégrer. Et Jamie aussi !
-Mais pas Emma dis-je en lâchant ses mains
-Grace s'il te plait...
-Et toi dans l'histoire ?
-Je serais en faculté de médecine et en alternance à l'hôpital
-Je ne veux pas me retrouver chaque soir à manger seule, a m'endormir dans un grand lit seule à attendre ton retour de l'hôpital, qui sera très tard ou très tôt dans la matinée. Si c'est pour vivre ça au quotidien je préférerais encore retourner en Amérique et étudier là-bas
-Je te promets que ça ne le sera pas Il me sourit et m'embrassa la joue On devrait y aller ton train part dans moins d'une heure
...
-Papa Manchester ce n'est pas si loin que ça et puis je ne pars qu'en fin Juin, j'ai mes épreuves avant et je reviendrais pour pâques, pour noël, pour ton anniversaire, un week-end sur deux. Je viendrais le plus souvent possible Essayai-je de convaincre mon père
Mon géniteur s'avachit sur sa chaise après avoir déposé sa troisième tasse de café de la matinée.
Il réfléchissait alors que moi je tentais par tous les moyens de le convaincre de me laisser vivre à Manchester.
La seule chose qui me retient ici est mon père, depuis que je suis rentrée de ce week-end avec Harry la semaine dernière, il paraissait plus sain, et moins fatigué, la maison n'était plus une poubelle et la pelouse était enfin tondue.
Il m'a appris que les papiers du divorce étaient enfin signés avec un grand et long soupir de soulagement, et que ma mère envoyait son jeune-américano-latino-de-fiancé-probable à la maison pour récupérer ses affaires.
J'aurais crus pendant un instant que ce n'était qu'une mauvaise passe mais ma mère avait tourné la page et était probablement déjà fiancé à cet homme dont la moyenne d'âge est de maximum trente-cinq ans.
Des muscles mais aucun neurone, c'était visiblement son nouveau genre d'homme.
Depuis cette dernière semaine, je tannais mon père avec cette histoire d'université. Malgré le fait qu'il soit peu d'accord, j'en rajoutais de plus en plus, j'inventais des arguments mélioratifs mais ne citais jamais les péjoratifs alors que ce sont ceux-ci que je comptais le plus.
Emma a déposé son dossier pour Cambridge ou une autre université super réputée pour riches la semaine passée. Elle est sans nouvelles depuis ce temps-là.
Mon acolyte préparait déjà son texte d'excuse à ses parents, racontant qu'elle avait honte et qu'elle n'est pas digne de cette famille.
La déprime totale.
Moi dans l'histoire ? Je suis plutôt sereine, malgré qu'Harry répond à mes sms une fois sur deux et que l'on a ce genre de conversation :
Salut
Salut
Ça va ?
Oui et toi ?
Bien, tu fais quoi ?
Je bosse et toi ?
Pareil
Ok bisous je t'aime, à bientôt
Et c'était ce genre de conversation que l'on avait quotidiennement.
Son stage lui prenant tout son temps libre, annulant nos virés en amoureux, nos dînés et tous ce qui nous permettrait de nous voir.
J'ai trouvé un autre point négatif d'aller habité à Manchester, ce genre de conversation nous l'aurons face à face.
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Désillusion II h.s
FanfictionConnaissez-vous la réelle définition de « l'amour ». Ce sentiment inexplicable qui consume votre corps comme le feu consumerait un bout de papier.Ce sentiment que les enfants pensent pouvoir décrire en regardant des films Disney, il fait rêver, mais...