Chapitre 11

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Adélaïde n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Elena avait eu un sommeil très agité et avait appelé de nombreuses fois le prénom de Chris. Tout cela n'était pas inhabituelle, mais la jeune femme avait mal au cœur de voir son amie dans un tel état. 

Elle avait transmis un message à Chris tôt dans la matinée, afin de comprendre son comportement. Les girouettes, ça va cinq minutes, il se devait d'être honnête et clair une fois pour toutes. Même si les sentiments de Chris n'étaient plus, cela pouvait parfaitement se comprendre, mais il fallait qu'il soit clair et honnête avec Elena. 

Le réveil d'Elena avait été difficile, elle avait une gueule de bois terriblement douloureuse. La tête dans le vague, elle avait l'impression que la lumière du soleil était beaucoup trop forte. Après plusieurs minutes, elle arriva enfin à bouger son corps qui était encore engourdi. Ce n'était pas fameux, c'était même chaotique quand elle tenta de se lever. Bien que l'alcool n'était plus actif, elle avait encore la sensation d'être ivre.

Elle fit un tour dans la salle de bain, en prenant une douche brûlante. Après avoir repris un peu du poil de la bête, elle se dirigea dans la cuisine, où son amie était déjà installée autour d'un grand bol de café.

Elle n'était pas fière de son comportement d'hier, elle n'avait que des bribes de souvenirs, mais suffisamment clairs pour en avoir honte. Elle s'installa en face de son amie, mais n'osait pas la regarder dans les yeux. Après quelques minutes dans le silence, Elena ne pouvait pas se débiner, malgré qu'elle aurait aimer se cacher dans un petit trou de sourie. 

- Je suis désolé pour hier soir.

- Tu as un peu trop bu, cela arrive à tout le monde, même au meilleur.

Adélaïde lui servit un café et lui avait préparé un jus d'orange pressé. Elle cherchait à attirer l'attention de son amie, qui avait le visage tourné vers le sol.

- Ne t'inquiète pas pour ça, ma belle. Pour une fois que ce n'est pas moi qui ait finit dans cet état, tu devrais plutôt me féliciter ! 

Elena rigolait légèrement, Adélaïde avait toujours la manière de tournée les choses dans le bon sens, pour détendre les gens qui l'entourait. 

- Je vais t'accompagner aujourd'hui à l'hôpital.

- Merci ! Merci d'être toujours là pour moi.

Elena pencha la tête en avant, en humectant la bonne odeur de café fumant.

- Je peux me permettre de te poser une question ?

Elena relevait la tête péniblement, elle se doutait de la question de son amie. Elle lui fit un petit signe d'approbation. Bien qu'elle souhaitait éviter le sujet, elle voulait se libérer de ce poids et peut-être qu'en en parlant, elle pourrait peut-être soulager un peu la douleur. 

- Avec Chris, que s'est-il vraiment passé ?

- Il est venu un matin à l'hôpital, avec un bouquet de fleurs magnifique pour ma mère. Que des fleurs qu'elle aime beaucoup. Je lui ai transmis un message dans la soirée pour le remercier, car son geste m'avait beaucoup touché. Et puis, j'ai reçu en réponse un message qui m'a fait beaucoup de mal. Sincèrement je ne comprends même pas pourquoi ça m'a fait autant de mal... 

- Tu l'aimes toujours, pas vrai ?

- Je ne pense pas... Les émotions que je ressens sont contradictoires. J'ai beaucoup de colère envers lui, mais en même temps je n'arrive pas à lui en vouloir. 

- Pourtant, c'est son nom que tu appelais cette nuit.

Une vive décharge traversait la colonne vertébrale de la jeune femme. Elle ne répondit pas à son amie, trop concentrée sur sa remarque.

À l'ombre de mes rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant