J. Chapitre 61

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Chapitre 61
- Justine -

I'd spend ten thousand hours and ten thousand more
Oh, if that's what it takes to learn that sweet heart of yours
And I might never get there, but I'm gonna try
-10,000 hours by Dan+Shay

🌻Ce con il s'est enfuit, tel un bandit des plus grand film d'action. Parti juste après m'avoir embrassé. Et là, je le vois assis par terre, en train d'écrire tranquillement. Mon corps se fige et je ne peux plus m'empêcher de le regarder.

J'ai passé mes derniers jours à penser à lui et lui, il était là en train d'écrire sur un bout de papier. Il range son cahier et referme son sac. Je vois sa tête se relever et, avant même que je n'ai pu détourner la mienne, ses yeux fixent déjà les miens. Son regard me transperce, comme si, même à 10 mètres l'un de l'autre, il pouvait lire en moi.

Je n'espère pas qu'il a vu le besoin de lui que j'ai.

Je fais un pas et observe sa réaction. Son expression ne change pas. J'en fais un deuxième suivis de plein d'autres, jusqu'à arriver devant lui.

Sa tête est baissée mais ses yeux sont plantés dans les miens. J'ai l'impression d'être une maman qui vient d'attraper son fils en pleine bêtise.

-Salut.

Je ne réalise même pas. Est-ce que ce son provient de sa bouche ou de la mienne ? J'ouvre les yeux. Il me sourit et répond.

-Hi.

J'ai parlé en français ?

-Je peux m'assoir ?

-C'est pas très confort par terre.

Il regarde ma jupe d'uniforme. Mais je m'assois quand même.

-Quel devoir ?

-Maths, répond il froidement sans me donner plus d'explications.

-On a géré en français.

Si je te fais chier Roger, tu me le dis tout de suite. Ce n'est pas que j'ai une dent contre toi mais des réponses plus fermées, ça n'existe pas.

-Ouais.

-Ok, qu'est-ce que t'as ?

Je le regarde fixement, comme lui le fait. Il fronce les sourcils et je soupire en levant les yeux au ciel.

-J'ai l'impression d'avoir foiré, d'avoir dit des mots qui n'avaient pas de sens, me confesse t-il.

Je me demande un instant s'il parle de nous ou de l'exposé. Mais il n'y a pas de "nous", et, à ce rythme là, il n'y en aura jamais.

-Bah nan, ça allait. Il y a une phrase qui voulait strictement rien dire mais le reste c'était ça.

-Je sais pas.

Il regarde ses mains effleurer le sol. Il me provoque un frisson. Il a l'air tellement fragile que j'ai envie de le prendre dans mes bras. Je retiens mes pulsions tout de même. Wow nan, mais on n'est pas des ours.

NUMBER 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant