NUMBER 1

M. Chapitre 56

Chapitre 56
- Matthew -

Find out what we're made of
When we are called to help our friends in need
-Count on me by Bruno Mars

👫 -Tu devrais te presenter !, j'insiste alors qu'elle referme son casier.

-Arrête de me suivre.

-Mais tu ferais une superbe déléguée ! Moi je vote direct pour toi.

Elle souffle exagérément.

-Nan mais sérieux moi je vois ton prénom je dis un grand oui.

-Bah pour moi ce sera un grand non. Les gens comme vous ne vote pour des gens comme moi.

-D'où ?

-T'as j'avais remarqué que c'est toujours le même type de personne qui se faisait élire. C'est pas une élection des délégués c'est une élection du meilleur pote.

-Bah nan, c'est faux.

-Je te prescris un rendez-vous chez l'ophtalmologue et je te conseille de choisir une autre victime.

-Hein ? Quoi ? Mais tu vas pas...

-Salut Matthew.

-...partir, chuchoté-je pour compléter ma phrase inachevée alors qu'elle est déjà loin.

👫J'arrive devant la salle de bonne humeur et vais directement vers Kate.

-Coucou toi. Toujours pas ready pour le grand saut ?

-Pourquoi t'insistes autant ? Tu me donnes une bonne raison et je m'élance.

-Tu seras la meilleure déléguée de tous les temps. Regarde autour de toi les gens ne veulent qu'étaler des rumeurs et divulguer les moyennes des autres. En plus je sais que t'en as envie plus que quiconque, t'as juste peur. Tu ne peux que gagner, tout le monde sait à quel point tu es sérieuse et brillante. T'as une facilité à l'oral, de bonnes notes, les conseils de classe tard le soir ne te font pas peur alors jette toi. La parachute te rattrapera.

Elle entre en classe sans m'adresser un mot de plus. Je sais qu'elle est en train d'y penser.

Je m'assois derrière en silence en la regardant une dernière fois. Elle fixe un point dans la cour. Réfléchis bien Kate. Je suis interrompu par la française qui vient se poser à côté de moi.

-Salut Anderson.

-Hi. T'as le bilan de la dernière fois ?

-Toujours en retard d'un tableau ?, lance-t-elle en se penchant pour récupérer ses affaires.

Elle sort sa trousse en cuir rose puis son trieur où elle range méthodiquement toute sa vie. Elle l'ouvre et en sort une feuille simple à grands carreaux parsemé de sa jolie écriture cursive.

-Tiens.

Elle me la tend nonchalamment. Je ne me fais pas prier pour l'attraper et commencer à recopier.

-Y'a un -s là. Si maintenant je suis obligée de te corriger dans ta langue maternelle !

-Tu feras moins la maligne quand je te battrais en français.