M. Chapitre 40

28 2 0
                                    

Chapitre 40
- Matthew -

Profitez d'un dernier moment ensemble

💧Je remonte mon regard vers elle et voyant qu'elle me regarde également, je lui souris légèrement. Son sourire disparaît en un rien de temps et elle arbore une tête sérieuse.

-Sérieusement, je suis désolée.

Elle m'embrasse le front et recommence à marcher. Je la suis de près, le cœur tout chamboulé. Ouh la va pas falloir s'emballer trop vite. Elle n'arrange rien puisqu'elle décide de me prendre la main. Qu'est ce qui lui prend ?

Tout s'excite en moi et ma main commence à trembler. Putain qu'est ce qui m'arrive ? J'inspire d'une grande respiration puis expire calmement afin de revenir à un rythme cardiaque normal.

On arrive devant sa porte. Je suis pratiquement à l'opposé de chez moi mais je ne dis rien. Elle vit dans une maison plus que gigantesque, blanche, la couleur la plus chiante à entretenir ; il suffit d'une crotte de pigeon mal placée pour repeindre la façade. C'est pas la première fois que je viens. Pourtant elle semble gênée. Elle m'invite à entrer en me lâchant la main.

On entre dans une entrée disposant d'un meuble à chaussure, d'un placard à manteau et de deux fauteuils. Elle enlève ses chaussures, je découvre ainsi ses chaussettes avec des petits chats dessus. Je souris rien qu'en voyant ça, elle me fout une tape sur la tête.

-Déchausse toi.

-À vos ordres.

Je vérifie rapidement qu'il n'y a pas de troues dans mes chaussettes noires. Tout va bien, danger évité. Elle me fait traverser le salon puis m'emmène derrière un semi-bar, où elle nous prend deux bières. Elle me les tend pour chercher un décapsuleur.

Elle ouvre ensuite une fenêtre de sa baie vitrée et s'introduit à l'extérieur. C'est par la différence considérable de température que je remarque qu'elle a la climatisation chez elle. Bah ouais, forcément, pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ?

J'examine d'un coup d'œil rapide son jardin : piscine, terrain vert à perte de vue. Dire qu'il y a des gens qui vivent aussi aisément et d'autre qui sont à la rue.

-J'ai pas besoin de tout ça, me chuchote t-elle a l'oreille.

T'es quand même bien contente d'avoir tout ça...

Je garde tous ces mots de rage qui veulent sortir, en moi.

-T'es sure que tes parents vont pas débarquer ?

Parce que la dernière fois, ça s'est mal passé et celle d'avant aussi. Je me demande comment ça s'est fini avec sa sœur. Est-ce qu'elle se sont disputées à propos de la photo ?

-Mais oui, ils sont au travail ! Je te promets qu'ils ne vont pas arriver.

Je la rejoins au bord de sa piscine et trempe mes pieds dans l'eau, tout comme elle l'a fait auparavant. On reste dans le silence quelques instants.

Nos mains se rapprochent puis se touchent et j'ose entremêler nos doigts.

Elle baisse sa tête vers ceux-ci puis remonte ses yeux vers les miens qui la regardait déjà.

Je pose mon autre main sur sa joue et rapproche ma tête de la sienne. Sa joue est douce comme la peau d'un bébé.

Je dépose mes lèvres sur les siennes dans un baiser doux et lent alors que tous les sens se réveillent et que ma tête se met à tourner de bonheur.

NUMBER 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant