･:*:･ﾟ✧ 𝑓𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
━━━━ ❝ 𝐈 𝐰𝐚𝐧𝐧𝐚 𝐠𝐞𝐭 𝐛𝐚𝐜𝐤 𝐭𝐨 𝐰𝐡𝐞𝐫𝐞 𝐰𝐞 𝐬𝐭𝐚𝐫𝐭𝐞𝐝 // 𝐓𝐨 𝐭𝐡𝐞 𝐬𝐮𝐦𝐦𝐞𝐫 𝐧𝐢𝐠𝐡𝐭 ❞
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Talya et Liam se sont perdus de vue lors de leur adolescence seulement, il existe encore quelque chose qui les...
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Après le départ de Liam, et l'installation de Hayden dans sa nouvelle chambre, je me décidai à enfin parler à ce dernier calmement, en tête-à-tête. Il était nécessaire pour moi de discuter un peu avec mes pensionnaires, pour en apprendre plus sur eux et pour que l'on puisse bien s'entendre. Cependant, il m'était tout de même un peu difficile de le faire comme j'avais fait pour les autres. Lorsque je voyais Hayden, je l'associais évidemment à son père et ce n'était pas forcément ce que je préférais.
Je grimpais donc au premier étage après avoir laissé Lexi devant son dessin animé et frappai à la porte en face de la chambre de cette dernière.
Une fois encore, ce fut une petite voix qui me permit de rentrer.
— Hey, dis-je en entrant donc dans la pièce verte. Tout va bien ?
Le châtain-roux acquiesça un peu, tel un robot, avant de reposer ses yeux chocolatés sur son drap de lit.
— Tu sais, c'est normal que tu te sentes bizarre, lui indiquais-je avec un sourire sincère. C'est tout nouveau pour toi, et tu n'es pas le seul. Tous les enfants qui sont ici sont passés par là. Tu verras, au fil du temps, tu t'y habitueras à cette maison.
Hayden hocha de nouveau la tête, mais son manque d'entrain indiquait clairement que cela ne l'avait pas rassuré.
Tranquillement, je pris la chaise de bureau de la pièce avant de la déplacer en face du lit, et de m'y asseoir.
— Je vais te dire quelque chose Hayden, que j'ai dit à peu de gens ici. Quand j'étais petite, j'habitais dans un centre où les enfants étaient autistes. Tu sais ce qu'est l'autisme ?
Mon jeune interlocuteur répondit cette fois à la négative.
— L'autisme, c'est une sorte de trouble qui touche les discussions avec les personnes. Les personnes autistes se replient souvent sur eux-mêmes et ne parlent pas beaucoup. Et donc tous ces enfants avaient cette chose en eux. Ils habitaient donc chez moi, s'il on peut dire comme ça, pendant un ou deux ans avant de partir. Il y avait donc toujours des nouvelles personnes chez moi et c'était bizarre pour moi. Des gens que je ne connaissais pas venaient habiter où j'habitais, j'avais presque l'impression d'être une étrangère. Mais j'ai fini par me dire, en grandissant, que ce centre n'était pas que ma maison, et qu'elle était aussi celle de tous les enfants qui y étaient. Et j'ai fini par les considérer comme ma famille. On ne parlait pas ensemble, on ne se voyait presque pas, mais c'était ma famille—
