𝐒𝐀𝐍 𝐅𝐑𝐀𝐍𝐂𝐈𝐒𝐂𝐎 ･:*:･ﾟ✧『 ᶠᶤᶜᵗᶤᵒᶰ 』✓

𝟏𝟗. 𝐎̂ 𝐛𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞 !

❝ 𝟏𝟗. 𝐎̂ 𝐛𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐂𝐚𝐥𝐢𝐟𝐨𝐫𝐧𝐢𝐞 ! ❞

■ Mardi 7 août 2012 ■

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Assise en papillon sur mon lit, guitare posée contre moi, je répétai sans difficulté les notes de Rock Me, l'une des chansons de Take Me Home. Je l'aimais vraiment, surtout les paroles et le son que cela donnait au final.

Tout en faisant cela, je passais donc un regard sur ma chambre. En face de moi, il y avait mon bureau, et au dessus, une vingtaine ou une trentaine de photos ou de dessins que j'avais accrochés au mur. Parmi tout ceci se trouvait des créations de Liam, un dessin d'un soleil, des photos de Sidney, Memphis, Aya et moi, ou bien encore des partitions de guitares que j'affectionnais tout particulièrement, tel que celle de All Of Me ou de Knocking On Heavens Door.

Tout allait bien jusqu'ici, jusqu'à ce que mon regard se pose sur le calendrier accroché près de ma bibliothèque. Nous étions le 7 août. Avec un fracas qui aurait pu être assourdissant si je m'étais retrouvé au-dessus du sol et non de mon lit, je lâchai ma guitare avant de me jeter sur mon calendrier. J'en tournai les pages afin d'en revenir en arrière. La soirée s'était passée la semaine du 24 au 30 juin, pour sûr, il y avait donc plus d'un mois et d'une semaine. Avec difficulté j'avalais ma salive. Mes règles étaient toujours à l'heure, entre le 15 et le 20 de chaque moi, bien que je ne prenais pas la pilule. Sauf que je ne les avais toujours pas eues. Et ça, c'était un énorme problème.

En commençant à paniquer intérieurement, je tentais de me rappeler tout ce dont ma mère m'avait parlé à propos des capotes, des années plus tôt. Purée. Ça n'avait aucun sens ! Liam et moi nous étions protégés, il n'y avait aucun doute dessus. Le seul cas possible restait que la protection se soit fissurée mais tellement légèrement que nous ne l'avions pas remarqué... Mais non, ça ne pouvait pas être ça, cela ne devait même pas arriver 0,0000001 fois sur des milliers.

À ce moment là, je compris qu'il ne me restait plus grand chose à faire, à part vérifier cela par le seul moyen possible : le test de grossesse. Je pris donc un peu de mon argent de poche et descendis en vitesse l'étage. J'enfilai ensuite mes chaussures en annonçant à maman, assise dans le salon, que j'allais vite fait me promener mais que je reviendrais vite. Je pris donc mon portable posé sur la commode et sortis de la maison après avoir aussi enfilé un manteau.

Sans m'arrêter, je quittai la maison et partis en direction de la Golden Gate Pharmacy. Je mettrais sûrement une quinzaine de minutes à y aller mais cela ne me dérangeait pas, seules mes prières occupaient actuellement mes pensées. Je tentais par tous les moyens de me rassurer en me disant que c'était peu probable que cela arrive et que c'était juste un léger retardement. Mais, plus je me disais ceci, plus je pâlissais à vue d'œil.

Plusieurs pâtés de maisons plus tard, après être pénétré dans la pharmacie et avoir acheté un test de grossesse qui m'avait couté extrêmement cher pour ce que c'était, je repartis dans l'autre sens, sans avoir réussi à chasser mes pensées noires. Le fait d'avoir cette petite boîte dans ma poche m'aidait encore moins, à vrai dire.

J'avais déjà lu, ou vu, des livres et des films où la fille se servait d'un test de grossesse mais ce n'était clairement pas pareil de se rendre compte que c'était à notre tour maintenant. Ainsi, après quinze minutes, je rentrai de nouveau à la maison, et m'enfermai presque aussitôt aux toilettes de l'étage, non loin de ma chambre et de celle d'Aisha.