𝐒𝐀𝐍 𝐅𝐑𝐀𝐍𝐂𝐈𝐒𝐂𝐎 ･:*:･ﾟ✧『 ᶠᶤᶜᵗᶤᵒᶰ 』✓

𝟏𝟓. 𝐎𝐮𝐛𝐥𝐢 𝐬𝐞́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟

❝ 𝟏𝟓. 𝐎𝐮𝐛𝐥𝐢 𝐬𝐞́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐟 ❞

▲ Dimanche 11 octobre 2002 ▲

●▬▬▬▬๑۩۩๑▬▬▬▬●

De ses longues mains, aux ongles bariolés, Talya tentait de bien poser le papier cadeau autour du livre à la couverture bleutée, qui ne semblait vouloir se laisser faire.

— Rooh ! se mit à grogner la fillette en tentant toutes les milles et une façon que sa mère lors de l'anniversaire de Line, mais rien n'y fit, le cadeau refusait de se faire emballer.

Talya prit donc l'initiative de demander de l'aide à sa maman. Celle-ci se trouvait dans le salon, étant en pause, et ne fut donc pas bien difficile à trouver pour la brunette. Même Line y était. La première lisait un livre tandis que la seconde jouait avec ses cubes de bois colorés.

— Oui ? lui demanda sa maman lorsque Talya s'avança vers elle avec un livre, à moitié emballé dans du papier rouge.

— Maman, tu peux m'aider, s'il te plaît ? lui demanda avec un grand sourire la fillette.

Eva eut un air interrogatif avant d'afficher un visage qui venait de comprendre quelque chose.

— Bien sûr, mais pour qui est-ce cadeau ? lui demanda t-elle d'abord.

Bien entendu, elle s'en doutait sûrement, Talya pouvait le voir. Mais cela ne l'empêcha pas de répondre honnêtement.

— Pour Théo, affirma t-elle sans perdre un seul moment son sourire.

A contrario, sa mère eut un regard pensif avant de finir par afficher une moue réprobatrice.

— Talya, commença t-elle à dire doucement après avoir vérifié que Line ne faisait pas de bêtise, ma puce... C'est extrêmement gentil de ta part de vouloir lui offrir un cadeau, mais c'est compliqué, tu le sais ça. Et puis, le centre lui en a déjà offert un ce matin, un beau cahier à dessin avec de beaux crayons.

Talya perdit légèrement son sourire. Elle était sûre que son cadeau ferait plaisir à Théo, ça ne pouvait en être autrement. Ainsi, elle se mit donc à supplier sa mère, dans l'espoir qu'elle l'aide.

— S'il te plaît maman, s'il te plaît. Et après, je ferais tout ce que tu me diras de faire. Je range même ma chambre.

Le regard déterminé de Talya prit sûrement possession de la raison de sa maman car celle-ci accepta enfin de l'aider, mais cependant, sans grande joie, comme tracassée par quelque chose.

Ainsi, cinq minutes plus tard, le papier était prêt, Talya avait enfilé un beau habit à la place de sa vieille robe qu'elle portait anciennement et celle-ci s'était bien recoiffée. Elle avait aussi, mais ça c'était il y a une heure, répété son texte, pour savoir quoi dire à Théo, et ne pas paraître pour une idiote.