« Il n'y a dans ce monde qu'un objet de première nécessité,
c'est un ami à qui l'on peut tout dire. »
Victor Cherbuliez, Le fiancé de Melle Saint-Maur (1876)
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Ce dimanche matin, un sentiment de bien-être m'envahie quand je sens le corps de Marc collé au mien, un bras encerclant ma taille, sa tête enfouie dans mes cheveux et nos jambes encore emmêlées.
Nous n'avons pas reparlé de Maxens hier, nous avions simplement besoin de ressentir le réconfort de l'autre, de se toucher. Erwan couché, nous nous sommes précipités l'un sur l'autre, dévorant nos bouches, nos langues dansant ensemble, pour finir dans notre lit à bout de souffle.
Je n'ose pas bouger de peur de le réveiller. Sauf qu'aujourd'hui, nous sommes invités chez Chloé et Bastien. Me retournant pour être face à lui, mon doigt vient caresser son visage, passant de son front, à sa pommette, descendant sur sa barbe naissance jusqu'à son menton, pour terminer sa course sur ses lèvres que ma bouche vient taquiner à son tour. Marc ne tarde pas à répondre à mon baiser d'abord lentement, son bras me rapprochant de lui, puis un peu plus fougueusement. Son grognement rauque m'indique qu'il n'a pas envie de se lever tout de suite. Sa main glisse plus bas et me donne plus chaud encore tandis que la mienne caresse sa nuque et lui empoigne ses cheveux.
— Mamaaaaaan ! C'est quand qu'on part ?
Erwan crie depuis le couloir en se dirigeant d'un pas précipité vers notre chambre.
— Grrrrrr sale gosse... grogne Marc en se décalant. On a le temps de rien...
Je ricane en voyant son expression dépitée.
— On se rattrapera, lui dis-je en l'embrassant.
Erwan débarque comme une furie dans notre chambre, en sautant sur le lit pour nous faire son câlin du matin.
— Bah vous dormez encore ? Vite on va être en retard ! dit-il tout excité.
— Mais non on ne dormait pas, répond Marc d'un ton grognon.
Riant de son attitude enfantine, je me lève et emmène Erwan hors de notre chambre, laissant à Marc le temps de se remettre.
C'est la course dans la salle de bain. Marc se fixe les cheveux avec du gel, pendant que je termine de m'habiller d'un pantalon clair et d'une chemise noire tout en lorgnant son corps. Marc porte un jean bleu et un polo blanc, tenue simple et décontractée que j'affectionne.
— La vue te plait ? ricane-t-il.
— Pas mal, je pouffe en tressant mes cheveux sur le côté.
— Allez on est parti, dit-il en déposant un bisou dans mon cou avant de sortir.
— Erwan on y va ! Je l'appelle.
A peine garés et sortis de la voiture, la porte de la maison de Chloé et Bastien s'ouvre à la volée, laissant Enzo cavaler à notre rencontre, suivi de Chloé morte de rire depuis l'entrée :
— Tataaaa ! hurle-t-il en sautant dans mes bras.
— Hey bonjour toi, lui dis-je en l'embrassant.

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Si seulement...
RomanceDepuis le lycée où ils se sont rencontrés, Éva et Maxens s'aiment passionnément. Cependant, lors du mariage de leurs meilleurs amis, alors qu'Éva envisage d'annoncer sa grossesse à Maxens, ce dernier disparaît sans aucune explication. Difficilement...