Chapitre 29

4.5K 250 16
                                    

« Il y a des amis, il y a la famille et puis il y a des amis qui deviennent la famille. »

Christmed-spirit-of-heaven



*** Éva ***

Bastien frappe trois coups légers à la porte de la chambre 203 avant de l'ouvrir doucement.

— Mais fais-les rentrer ! lui dit Chloé.

Nous pouffons de rire et poussons Bastien avant de pénétrer dans la minuscule chambre. Chloé, même fatiguée, est radieuse. Allongée sur son lit, sa main caresse la tête de sa fille, endormie à ses côtés dans le berceau.

Laetitia et moi nous précipitons auprès de cette merveille en roucoulant des mots inintelligibles sous le regard attendri de Chloé.

— Je peux la prendre ? je demande d'une voix douce.

Après l'accord de mon amie, je récupère délicatement cette belle poupée et la couve du regard. J'avais oublié qu'un bébé était aussi petit et fragile. Chiara dans mes bras, je n'écoute plus les discussions autour de moi. Je suis dans ma bulle, imaginant Maxens et moi, dans un avenir proche. D'un simple regard vers l'intéressé, je constate qu'il pense la même chose. Je lui souris amoureusement et reporte mon attention sur cette petite merveille en pyjama rose. Recroquevillée au creux de mon bras, je passe mon index sur sa petite joue. Je veux revivre ce moment avec Maxens.

— Elle est magnifique, murmure-t-il lorsqu'il s'approche de nous.

— Oh oui, je réponds rêveuse.

Bastien sort de je ne sais où des coupes de champagne et une bouteille.

— Les infirmières sont sympas ici, elles ont tout ce qu'il faut, explique-t-il.

Un sourire accroché au visage, je dépose doucement Chiara dans les bras de sa mère avant une dernière caresse dans son cou.

— Oh mon dieu ! dit-elle.

Prise d'un frisson glacé à l'idée que j'ai pu blesser sa fille, je réplique immédiatement :

— Quoi ? j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?

D'un geste vif, Chloé attrape ma main laissée en suspens au-dessus de sa fille et s'exclame :

— Ça y est ? Tu lui as demandé ? s'adresse-t-elle à Maxens.

Mon homme embrasse ma tempe et enlace ma taille avant de répondre dans un sourire éclatant :

— Yep !

Et là, c'est le drame. Le menton de mon amie tremble avant qu'elle ne déverse un torrent de larme.

— Oh... je suis... si heureuse... pour vous..., sanglote-t-elle. Éva... tu vas enfin être... pleinement heureuse...

Émue par les larmes de ma meilleure amie, je plonge sur elle en évitant son bébé et l'enlace du mieux que je peux. Je pleure aussi de joie. Laetitia récupère Chiara qu'elle dépose rapidement dans les bras de Maxens resté à côté de nous et rejoint notre câlin « triplette ». J'imagine que nos paroles inintelligibles ne ressemblent à rien vu de l'extérieur. Mes amies sont mes sœurs de cœur. Sans elles, jamais je n'aurai pu survivre pendant cinq ans. Elles sont ma famille. Je les aime de tout mon cœur.

— Bah on est mal barré les mecs, ricane Christophe.

— Et encore ! C'est juste un aperçu ça, ajoute Bastien. Hey Max, ça te va bien !

Si seulement...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant