Chapitre 24

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« J'ai découvert qui je suis 
Tout a changé le jour où je t'ai donné la vie
Et si jamais le monde t'es trop cruel
Je serai là toujours pour toi »

Teri MOÏSE, Je serai là.



Incroyable. Ce petit garçon est mon fils. MON FILS ! Un bout de nous, la chair de ma chair. Je crois rêver. Son expression surprise, ses yeux d'un vert clair, ses cheveux bruns comme les miens, aucun doute c'est bien lui. Mon cœur, mon corps et mon âme aiment déjà cet être angélique qui donne un nouveau sens à ma vie. Il devient ma priorité. Même si Éva avait gardé le secret, je l'aurai su rien qu'en voyant ce regard si expressif. Erwan reste immobile à l'entrée du salon, serrant fort son doudou dans ses bras, me laissant muet. Ses yeux s'embuent de larmes quand j'esquisse un sourire pour ne pas l'effrayer. Avant qu'Éva ne s'accroupisse pour parler à notre fils, sa main quitte la mienne. J'ai peur de la réaction d'Erwan.

— Mon ange, sais-tu...

Elle n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'Erwan expédie sa peluche au sol avant de parcourir la distance qui nous sépare en courant. Croyant d'abord qu'il se hâte pour se réfugier dans les bras de sa mère, je suis tout bonnement surpris qu'il n'en fasse rien. Erwan se jette littéralement sur moi, s'accrochant de toutes ses forces à mes jambes.

— Papa ! pleure-t-il.

Un tsunami d'amour et de joie me submerge, balayant le moindre doute encore présent dans mon esprit. Ma main trouve instinctivement cette petite tête brune collée à moi et mon regard se plante dans celui d'Éva qui pleure à chaudes larmes. Mon fils est là, devant moi. Je veux le serrer dans mes bras, humer son parfum. Je n'ai jamais été aussi émotif. Ma voix tremble quand j'attire l'attention d'Erwan :

— Hey.

Mon fils relève son visage inondé de larmes de joie. Le soulevant dans mes bras, je lui dis :

— Je suis heureux de te connaître enfin.

— Je savais que tu reviendrais, répond-il en reniflant.

Ses petits bras entourent mon cou et sa tête vient se nicher contre la mienne pour un gros câlin. Je suis au paradis. Son petit cœur bat vite contre mon torse. Il sent bon le shampoing pour enfant, un parfum d'abricot, d'innocence.

Selon une certaine définition, le bonheur est « un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité. Il ne suffit pas de ressentir un bref contentement pour être heureux. Une joie intense n'est pas le bonheur. Un plaisir éphémère non plus. Le bonheur est un état global. L'homme heureux est comblé. Il vit une forme de plénitude. Sa situation est stable : elle présente un équilibre et seul un élément extérieur pourrait la modifier ».

A son tour, Éva nous enveloppe de ses bras et vient joindre sa tête à la notre. Nous sommes tous les trois enfin réunis. Il est là mon bonheur, entre mon fils et la femme que j'aime. Ma famille.

— Tu vas rester ? Il est où ton chien ? Tu sais j'ai le même que toi et il s'appelle Sky aussi. Je suis content que tu sois là, termine-t-il.

J'entends le rire d'Éva, un son si doux à mes oreilles.

— Erwan est un moulin à parole, plaisante-t-elle.

— Pas de souci, je réponds en embrassant la tête de mon fils avant celle d'Éva.

Mon geste naturel envers sa maman ne passe pas inaperçu pour Erwan qui écarquille ses yeux.

— Vous êtes amoureux ?, demande-t-il.

Si seulement...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant