« Il n'y a qu'une sorte d'amour, mais il y a mille différentes copies »
De La Rochefoucauld
J'ai chaud ! La tête de Max repose sur ma poitrine, ses cheveux chatouillant mon cou. Nous sommes nus sous la couette et pour la première fois depuis de nombreuses années, un sourire s'étire franchement sur mes lèvres. Mon corps endolori n'est rien comparé au fait que je sois pleinement comblée. Hier soir, nous avons égoïstement abandonné nos amis que nous entendions rire depuis la salle à manger pendant que nos souffles résonnaient contre les murs de la chambre.
Comme dans mes souvenirs, Maxens a été doux, attentionné, sensuel, avide de mon corps. Ses mains et sa bouche ont goûté chaque centimètre de ma peau, réveillant à leur passage tout mon être d'un long sommeil .
Nos corps brûlants de désir, savourant pleinement leur retrouvaille, ne faisaient qu'un. Mon cœur en palpite encore. Je passe ma main dans ses cheveux soyeux, réalisant que nous reformons presque ce Nous d'autrefois. Je respire de contentement quand Maxens frotte son nez sur mon sein qui réagit à son contact.
Dans toute la grâce qui me caractérise, mon ventre émet un affreux gargouillement.
— T'as faim, affirme-t-il en embrassant ma peau.
Un rire s'échappe de mes lèvres quand Maxens roule sur moi, emprisonnant ma tête de ses avant-bras avant d'embrasser mon nez.
— Tu veux manger quoi ? susurre-t-il en frôlant le lobe de mon oreille.
Oh seigneur. Mon enveloppe charnelle ne me répond déjà plus, et appelle la sienne une nouvelle fois en se tortillant.
— Toi, dis-je d'une voix rauque.
Une vibration incessante me tire de ma somnolence. Maxens est avachi sur moi et ne compte visiblement pas bouger.
— Laisse sonner, ronchonne-t-il.
Son visage post coïtale est mignon, et je lutte pour ne pas succomber. J'embrasse ses lèvres avant de le repousser sur le côté et d'attraper mon portable.
— C'est ma mère, dis-je.
Mes parents devaient rentrer hier soir ou ce matin de leur séjour et je dois venir chercher Erwan en fin d'après-midi. Mon soleil me manque. Je décroche aussitôt.
— Allo ? dis-je
— Oh mon Dieu ma chérie tu vas bien ? panique-t-elle.
Je ris en roulant des yeux. Ma mère a donc rallumé son portable.
— Oui Maman tout va bien, je réponds.
— J'ai eu vos messages. Que s'est-il passé ? Tu es où ? s'affole-t-elle.
— Heu... chez Maxens, je réponds en tournant mon regard vers l'intéressé.
— Bonjour Catherine ! minaude-t-il dans le micro.
Maxens lève plusieurs fois les sourcils en se moquant de mon embarras.
— Chez Maxens ?, répète-t-elle.
— Oui Maman. C'est terminé avec Marc. Je t'expliquerai, je réponds.
Maxens pose ses lèvres sur mon épaule qu'il butine consciencieusement, lentement, amoureusement. Je n'entends plus ce que répond ma mère. Il me déconcentre en m'embrasant ainsi.

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Si seulement...
RomanceDepuis le lycée où ils se sont rencontrés, Éva et Maxens s'aiment passionnément. Cependant, lors du mariage de leurs meilleurs amis, alors qu'Éva envisage d'annoncer sa grossesse à Maxens, ce dernier disparaît sans aucune explication. Difficilement...