Lundi 29 mars 2016,
21h54.Finalement il s'est avéré que nous n'avons pas pris la voiture. A qui la faute ? Je vous laisse deviner ne vous inquiétez pas la réponse est simple. Elle est même en ce moment à côté de moi. Agrippée à une barre, Ken se tient droit comme un piquet dans le métro parisien. Sa casquette qui lui mange la moitié du visage est recouverte de la capuche présente sur son sweat seine zoo records. Laissez moi vous dire qu'extérieurement on dirait que je vais me faire enlever par un malade. Cependant le bras accroché à mes hanches qui m'aide à rester debout est censé faire office de désillusions. Le trajet qui mène à l'appartement d'Adèle est si long que j'ai envie de balancer ma tête dans le mur. Ce que toutefois je ne réalise pas, au lieu de ça je lâche toutes sortes de jurons dans le cou de Ken durant une bonne demie heure. Quand nous sortons enfin de ce trou infernal un vent frais vient nous accueillir. Heureuse d'être en liberté je souris à m'en faire mal aux gencives, le bras du rappeur n'ayant pas quitté mon tour de taille.
"J'ai une mauvaise nouvelle lâche Ken me faisant froncer les sourcils. On aurait dû sortir à l'arrêt suivant donc vu que t'as l'air en super forme pour reprendre le tro-mé on va marcher pendant une bonne vingtaine de minutes. Aller on ne perd pas de temps !"
Je pouffe doucement de rire et le laisse m'entraîner dans les rues parisiennes illuminées de lampadaire. Au détour d'un croisement j'aperçois deux formes mouvantes que je reconnais aussitôt. Pilant net, j'attrape Ken par la main et nous cache derrière un mur. Son air soucieux se renforce quand je m'enfonce vers la direction empruntée de ces deux personnes. Après une bonne marche à les poursuivre comme des espions, je les vois enfin entrer dans un immeuble de la capitale.
"Okay on suivait Clara et Sarah dis-je à mon partenaire tout en me précipitant dans le bâtiment. On va découvrir ce qu'elles font ensemble.
- T'es devenue cinglée ma parole s'écrit Ken quand je commence à gravir les marches de l'escalier deux par deux.
- Tu peux m'attendre là je reviens dans 5 minutes."
Ma promesse faite je continue de grimper me retrouvant donc au quatrième étage, essoufflée comme une dingue avec l'adrénaline coulant dans mon sang. Je me couche dans les marches et attends patiemment l'arrivée de l'ascenseur. Celui-ci ne se fait pas prier et dépose les deux femmes sur le palier. Je dégaine mon téléphone et filme ces pourritures sonner à l'appartement D14. La porte s'ouvre me laissant estomaqué. L'homme de mes plus sombres cauchemars se décale pour les faire entrer dans son antre diabolique.
"Putain beauté ça fait dix minutes !"
Je plonge mon regard dans les deux prunelles brunes et mon air effaré lui fait froncer les sourcils. Il m'attrape rapidement la main et me tire vers lui. Encerclée de ses bras j'en oublie presque le lieu maudit à seulement quelques mètres.
"Ken bordel Ken ! m'écriais-je en chuchotant. Elles sont rentrées dans l'appart' d'Arthur il faut qu'on s'en aille le plus vite possible sinon on va se faire trancher."
Nous nous retrouvons donc à courir en plein milieu de la nuit dans la capitale française. Nous arrêtons notre course effrénée en bas de l'immeuble d'Adé. Doucement je sors mon téléphone de ma poche et laisse Ken voir par lui même l'horrible vidéo que j'ai dégoté.
"Oh sa mère !"
Il passe ses deux mains sur son visage et me fixe mi inquiet mi angoissé.
VOUS LISEZ
Nekfeu en japonais
Fiksi PenggemarParis ville de l'amour. Cliché qui perdure depuis des décennies et pourtant les étrangers le croient, inlassablement. Mais si cette fois ce stéréotype allait s'avérer vrai ? Si deux personnes totalement opposées allaient connaître une histoire ? Leu...