ASTRA [En Réécrire]

Chapitre 21

Deux grandes et fortes mains enserrent ma taille et me soulèvent jusqu'à me sortir de l'eau entièrement de l'eau. 

Je sursaute et frissonne en reconnaissant leur propriétaire.
Le Sergent est sur ma bouée.
Il me pose par la suite délicatement sur lui, laissant ses mains autour de mon bassin. Je peux sentir sa respiration au soulèvement de son torse, si bien sculpté, ciselé, dessiné tel un athlète de haut niveau.
Ma tête repose sur la base de son épaule droite tandis que mes cheveux sont éparpillés un peu partout. Je sens également ses abdominaux, dans le bas de mes reins. Ce n'était que frustration de ne pouvoir les toucher de mes propres mains ou d'en profiter...
Mais ce qui m'impressionne le plus, c'était que même si ses mains étaient simplement nouées sur mon bassin, je pouvais sentir la puissance de ses bras qu'ils soient de métal ou de chair.

- Excuse-moi, souffle Bucky doucement au creux de mon oreille.

- De quoi?

- Pour tout à l'heure, quand je t'ai fait boire la tasse.

- Ce n'est rien Bucky, j'étais juste frustrée sur le moment.

- Merci, dit-il banalement, en embrassant chastement ma tempe.

Il se mit ensuite à jouer paisiblement avec mes doigts, posés juste au-dessus des siens il y a quelques secondes de cela. Il s'amusait. Il me testait. Et je le sais pertinemment. Son faible sourire sur le haut de mon crâne en disait très long.
Je tournai ma tête vers la gauche pour observer la prothèse du soldat de l'hiver. De nombreuses cicatrices s'accumulaient au niveau de la fusion entre la chair et la prothèse. Une étape qui à mon goût, n'a pas dû être simple à vivre. Douleurs, souffrance insoutenables, beaucoup de troubles et perturbations psychologiques et bien d'autres encore dont je n'ai sûrement même pas idée.
Pourtant aujourd'hui, il a l'air de bien cacher toute cette torture endurée.
Cependant, Sa voix me tira, malgré son agréabilité, de mes pensées.

- T'a-t-on déjà dit à quel point tu étais jolie et désirable ?

- Pas de cette manière. Pas vraiment en fait.

Cette fois-ci, il m'embrassa derrière l'oreille.

- Pourtant tu le mérites amplement, blondinette.

- Merci beaucoup.

J'ai essayé de le cacher, mais mes joues chauffaient et l'effet de ces mots et de la voix suave employés par Bucky n'arrangeaient rien dans l'apparition de légers frissons tout le long mon épiderme. J'enviais Natasha d'avoir un tel self-control de ses émotions et sur ce qu'elle laissait transparaître.
Je suis pratiquement sûre d'avoir entendu sourire cet énergumène, tellement il était fier de lui.

- J'ai une petite idée pour le faire pardonner.

- Mais je t'ai déjà...

- Je t'invite au restaurant.

- Serait -ce un rencard ?

Je me tourne puis me relève légèrement sur les coudes. Il ne me regardait pas, il fermait les yeux comme s'il dormait.

- Pas vraiment.

- Ah oui? Donc ce n'est pas uniquement pour te faire pardonner. On ne m'achète pas Barnes, il faut le savoir.

Il soupira.

- J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas dire peut être ? Pourquoi tu soupire?

- Rien.

- On ne souffle pas pour rien.

- On t'a déjà dit que tu étais assez agaçante sur les bords ?