ASTRA [En Réécrire]

Chapitre 34

Elle laissa une exclamation plaintive sortir de sa bouche quand les mains de Bucky l'empoignèrent un peu trop fermement à la taille. Puis elle se débattit lorsqu'elle comprit ce qu'il voulait faire. En vain, car c'était trop tard. Il l'avait tirée à lui, dans l'eau de la baignoire.

Sa réaction ne se fit pas attendre et elle se dégagea au plus vite à l'autre bout du petit bassin, dès qu'elle eut touché l'eau.

- Crétin, pesta-telle en lui envoyant une giclée d'eau.

Il lui sourit malicieusement.

- Mademoiselle souhaiterait-elle jouer à celui qui envoie la plus grosse vague ?

- Non merci, répondit-elle en envoyant valser l'idée de la main.

L'eau état très chaude, détendant petit à petit les muscles endoloris de la jeune femme.

C'est un bain, autant en profiter comme il se doit.

Même si l'idée que Bucky ait planifié tout ceci ne lui paraissait pas si stupide que cela. La première preuve était la suivante ; si ce bain n'avait été que pour lui seul, il n'aurait jamais terminé sa bouteille de bain moussant, surtout qu'il en restait quand même beaucoup dedans.

Elle se laissa glisser sous l'eau et entreprit d'enlever sa brassière de sport. Elle comptait sur la mousse pour la cacher un minimum. Elle avait beau se tortiller dans tous les sens possibles, l'eau l'avait rendu encore plus collante qu'avec la sueur.

Bucky, qui la fixait comprit ce qu'elle voulait faire et s'en amusa fortement, même s'il tentait ridiculement de garder son sérieux.

- Tu veux de l'aide ?

Cette proposition insolente était accompagnée d'une danse suggestive des sourcils noirs du soldat.

- Tu gardes tes mains ou elles sont.

Cette remarque ne le renfrogna pas, au contraire.

Il est vrai que ses grandes mains, posées sur les bords de la baignoire, devaient avoir une certaine expérience dans l'art de retirer les vêtements.

Beau comme il est, les jeunes femmes, à son époque lui courraient déjà après. Respectueux mais bourreau des cœurs et coureur de jupons, telle était la réputation qu'il s'était forgée. C'était bien oxymore, ces deux termes ne vont pas souvent ensemble.

Astra se sépara enfin de son sous vêtement avant de le jeter par-dessus sa tête. Encore une chose qu'elle balançait sans vraiment y penser puis le regretterait quand il s'agira de la retrouver.

Lorsqu'elle croisa de nouveau les prunelles glacées du brun, celles-ci reflétaient à la fois de l'amusement, à la fois une profonde et parfaite concentration sur les moindres gestes de la mutante. Elle y décela même une touche de désir.

Il souriait de toutes ces dents. En ce moment même, il se délectait du spectacle qu'elle lui offrait, il aurait tant voulu la posséder jusqu'a la plus infime des parties de son corps. Il lui paraissait tellement taillé indécemment, ou juste pour lui, sur mesure, comme si jamais il ne percevrait ces défauts. Il n'arrêterait jamais de la trouver parfaite, il en était follement épris.

- Et pour la suite, tu vas y arriver toute seule tu crois ? Je pourrais toujours te donner un coup de main, relança-t-il.

- Idiot pervers, se contenta-t-elle de répondre.

- Serait-ce d'être un pervers que de ne pouvoir te résister, rien qu'à toi et à aucune autre ?

Elle haussa les épaules, indécise.