La pièce était plongée dans le noir mais juste assez illuminée par les faibles éclairages de la rue et la fenêtre encore ouverte.
C'est sûrement pour ça qu'il n'a pas cherché à allumer les lumières une fois la porte refermée.Dans la pénombre, je l'ai vu poser les clés sur la commode, juste à côté du panier de fruits.
Puis, dans un silence de plomb, il s'est adossé à la porte, les bras croisés.
A peine à deux mètres de lui, j'arrivais à distinguer son regard lourd de sens.« Et maintenant ? »
A-t-il soufflé, curieux de voir ce que j'allais faire une fois seul avec lui après l'avoir chauffé toute la soirée.Je ne me suis pas défilé.
« Viens. »
La voix stable, j'avais rétorqué,
et il n'avait pas semblé si surpris.
Ça m'a donné envie d'en faire plus.Après un court laps de temps, ses bras se sont décroisés, et il s'est avancé.
Il a fini par me surplomber.
Mes mains n'ont pas hésité à aller se poser contre lui, d'abord au travers de son tee-shirt.
Nos souffles ont retenti dans le silence plombant de la chambre lorsque j'ai entrouvert mes lèvres et qu'il a suivi le mouvement.Une fois seuls et uniquement reliés au monde par la fenêtre ouverte, je n'ai plus réfléchi à rien; n'ai pas eu peur de l'embrasser comme je le voulais.
Chaudement, presque avec fougue, pour qu'il ne soit plus capable de penser à quoi que ce soit d'autre.
Il a répondu à mes lèvres avec la même ardeur, un peu désorienté, tandis que l'une de mes mains glissait une énième fois sur sa nuque et le poussait à continuer.Tout me réchauffait, si bien que j'ai rapidement eu l'impression d'étouffer : sa peau que je sentais bouillir, son odeur qui m'enivrait, ses lèvres attirées par les miennes et nos soupirs entrecoupés...
Même mes propres gestes me donnaient chaud.J'ai fait tomber mes doigts sur sa ceinture, au beau milieu d'une cacophonie de gestes calculés et incontrôlés entre lesquels j'ai tenté de la défaire.
Entre deux baisers agités et de deux mots soufflés, je l'ai poussé à s'asseoir sur le matelas derrière lui.
Il a obéi, s'est laissé tomber et a reculé sur le matelas pendant que j'abandonnais mon jean et plaçais un genou après l'autre, de chaque côté de son corps.Encore sur les genoux, c'est moi qui le surplombais.
Assis et son visage relevé vers le mien, ses mains se sont passionnément emparées de mes hanches,
ont poussé mon dos à se creuser et ont longuement glissé jusqu'à l'élastique de mon caleçon alors que je m'accrochais à ses cheveux.
En me dénudant, il est venu mordre l'une de mes hanches, les dents tendres, et j'ai lentement déboutonné ma chemise.
Puis j'ai fini par attraper mon sous-vêtement moi-même, pour l'ôter de mes jambes et le balancer.Lorsque j'ai cherché à l'embrasser de nouveau,
il a naturellement fini allongé sur le dos,
la tête surélevée par l'oreiller.
Et, à quatre pattes au dessus de lui,
la chaleur qui m'étreignait n'a fait qu'augmenter.Ma confiance en moi s'est décuplée, elle aussi, et soudain, j'ai voulu abandonner cette apparence timide et fragile pour ne plus jamais la retrouver. Ne pas avoir peur de lui montrer que je savais ce que je voulais, et que je l'assumais.
Avoir confiance en mon corps, en ce pouvoir que j'étais capable d'avoir sur lui.
Qu'il se souvienne de cette nuit.Peut-être qu'être plongés dans la pénombre m'aidait, et me rassurait, mais j'ai embrassé ses lèvres chaudes et entrouvertes qui n'attendaient que ça, avec la même passion, et je n'ai pas retenu ce soupir fiévreux lorsque sous ma chemise à peine déboutonnée, il a lascivement caressé mes courbes jusqu'à ma taille.
J'ai volontairement creusés mes reins sous son passage.
Ses mains sont allées jusqu'à mes omoplates avant de redescendre lentement, et repasser sur les traces brûlantes qu'elles venaient de laisser pour s'aventurer plus bas.
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City of Stars • jikook
Hayran Kurgu« Et si on réécrivait les étoiles ? » Je n'avais que vingt-et-un ans, un meilleur ami chiant et un esprit un peu trop envahissant lorsque j'ai débarqué à Séoul et que je les ai rencontrés. Lui, sa guitare et son sourire rayonnant.