#17

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¤ Point De Vue De Millie :

Je me réveille doucement dans ses bras, on est encore sur le sol, elle est restée assise tous ce temps par terre, pour moi. Elle me caresse les cheveux, elle pose son téléphone en remarquant que je suis réveillée.

- Charlie : Est-ce que ça va mieux ?

J'hoche la tête.

- Charlie : Qu'est-ce qu'il s'est passée ? Demande-t-elle doucement.

Je me lève et vais chercher les boîtes de mes médocs, je reviens à la chambre, je lui donne sans la regarder. J'ai, comme une, honte d'avoir fait une crise et qu'elle y a assistée.

- Charlie : J'aimerai que tu me le dise, Millie, explique-moi tout, s'il te plait.

Je m'assois sur mon lit et je pose ma main sur la place libre pour lui faire comprendre de s'assoir à mes côtés.

Elle se lève et s'assois.

- Moi : Je suis malade. Dis-je tout bas.

- Charlie : Est-ce que c'est grave ?

- Moi : Oui, mais je ne vais pas mourir.

- Charlie : Un cancer ? Une leucémie ? 

Je secoue la tête négativement.

- Moi : J'ai ... des troubles mentaux.

Une larme coule sur ma joue.

- Charlie : Pourquoi tu ne m'avait rien dis ? Pourquoi le lycée ne m'a rien dit ?

- Moi : Je voulais que tu me vois comme quelqu'un de normal, pas comme une bombe à retardement. Le lycée ne le sait pas.

- Charlie : Depuis combien de temps ?

- Moi : Bientôt six ans.

- Charlie : Comment ça s'appelle ?

- Moi : Trouble Explosif Intermittent et un début de bipolarité.

- Charlie : C'est à cause d'un événement ? Ou tu l'as depuis toujours ?

Je ne suis pas prête à en parler, ça fait encore mal d'en parler, déjà que ma psy en parle à chacun de mes rendez-vous mensuel. Je souffle.

- Moi : Retournons chez toi, avant que ma mère n'arrive et sache que c'est toi ma petite-amie.

Elle hoche la tête.

Je me lève et vais prévenir ma grand-mère puis revient dans la chambre. Je passe la première par la fenêtre. Je lui tient la main pour l'aider et saute les deux rambardes assez rapidement.

- Charlie : T'as pas peur de tomber en allant aussi vite ?

- Moi : Non, j'ai l'habitude.

Je la vois regarder vers le bas.

-Moi : Ne jamais regarder le sol, regarde juste droit devant toi.

Elle passe par dessus la première. Elle tend son pied. Je lui tend la main, qu'elle attrape, elle saute et s'accroche rapidement à la rambarde. Elle souffle puis passe tranquillement pour me rejoindre. J'entre dans sa chambre, Charlie à ma suite.

- Charlie : Millie, regarde-moi.

Il est vrai que je ne l'ai pas regarder un seule fois dans les yeux depuis ma crise. Elle me prend dans ses bras.

Eh merde. [ Prof/Élève ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant