Chapitre 20 : Les machineries d'Audrey

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Carlos avait été animé toute la nuit par ce qu'il venait de découvrir quelques heures auparavant.

Dire qu'Anna le lui avait caché de peur de l'effrayer... Au contraire ! À présent, il avait l'impression que cela l'attirait plus encore - ce qui le surprenait beaucoup, à force de songer sans cesse à elle.

Seulement, il ignorait encore une chose, qu'Audrey, elle, savait pertinemment, et dont l'importance allait sans doute avoir un impact sur son attirance naissante...

Car au fond, ce n'était pas par pure méchanceté que la descendante faisait cela, mais plutôt par préservation d'un danger pouvant germer, si la relation entre cet enfant de l'île et sa bonne amie venait à se développer.
Elle ne savait d'ailleurs pas comment ils s'étaient rencontrés, ni appréciés voire rapprochés, mais cela n'allait certainement pas plus durer...

***

Les cours de la journée une fois terminés, Carlos et ses amis partirent ranger leurs affaires dans le couloir des casiers, où plusieurs étudiants s'y tenaient déjà pour papoter des répétitions de danse ou de la personne avec laquelle ils allaient ...

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Les cours de la journée une fois terminés, Carlos et ses amis partirent ranger leurs affaires dans le couloir des casiers, où plusieurs étudiants s'y tenaient déjà pour papoter des répétitions de danse ou de la personne avec laquelle ils allaient s'afficher sur le grand yacht pour le bal, en même temps que de vider leur sac de cahiers.

Puis, il y eut un court instant où le descendant à la tignasse bicolore fut délaissé par sa bande, puisque chacun de leur côté, Ben venait d'arriver pour faire une surprise à Mal avec un cadeau très spécial au bout du couloir, Jay, lui, était occupé dans un coin à tendre une oreille sur des filles qui, en parlant de cavalier pour le bal, s'avouaient rêver de le voir à leur bras, et quant à Evie, celle-ci se faisait aborder plus loin par Lonnie, afin de prendre des notes sur la robe assez atypique que cette dernière voulait lui commander. Carlos, pendant ce temps-là, se voyait donc seul face à son casier, à ranger ses livres.

Sur l'intérieur de sa portière, il fut assez surpris de retomber nez-à-nez avec des photos de son ancienne vie sur l'île. Des photos qu'il avait accrochées dès son arrivée à Auradon, afin de ne pas trop avoir le mal du pays à l'époque.

Parmi elles, il y avait une petite photo de sa mère, Cruella, posant dans une pièce de leur maison à côté de son téléphone à cadran, vêtue d'une de ses fourrures iconiques, les cheveux noir et blanc ébouriffés comme à leur habitude, et son porte-cigarette à la main dégageant une fumée verte à l'odeur habituellement irritante. Rien qu'en revoyant cela, le jeune homme frissonna, jurant pouvoir encore inhaler cette fumée contre son gré, et entendre les talons rouge sang de sa génitrice claquer dans le hall de leur manoir poussiéreux et inchauffable, le Clos des Enfers, avant que le silence des murs ne soit percé de sa voix d'hystérique, lui hurlant dessus à s'en décrocher les cordes vocales pour une quelconque raison, comme elle l'avait toujours fait depuis quatorze ans déjà.

La main de Carlos tremblait encore à ces souvenirs amers lorsqu'il referma vite son casier pour le verrouiller, se demandant comment il pouvait encore avoir cette photo qui lui faisait toujours autant d'effet ; se résolvant au final à penser qu'il la possédait toujours car, malgré tout, Cruella était sa mère, et que même si elle n'était de loin la meilleure qui puisse exister, il était et serait toujours au fond attaché à elle, par le lien familial qui les unissait et faisait de lui un D'Enfer depuis le jour où il était venu au monde.

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