Chapitre 10 : Un secret à garder (partie une)

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Dans sa chambre, Lonnie, la fille de Mulan, répétait ses pas de hip-hop au son de son poste de musique, nommant chacun de ses gestes pour se repérer dans ses pas.

« Droite, gauche, pirouette, pose, pose... hum... non, pose, kick ball change, pose... ou bien c'est pose, kick ball change deux fois et encore pose ? Raaagh !

Énervée et déconcentrée par le bruit du marteau qui l'empêchait presque de s'entendre parler, la descendante s'en alla couper la musique et se tourner vers le fond de la pièce, où le boucan tapait son rythme à coups de marteau.

- Tu pourrais pas t'arrêter deux minutes, oui ?! Ça fait déjà quatre bugs en trente secondes de danse, et à cause de tes bidouilleries je ne peux plus me concentrer comme il faut !

Sous l'énorme tas de ferrailles, on entendit soupirer. La colocataire glissa du dessous de la machine et lui tira la langue :

- Moi non plus je n'arrive plus à me rappeler ! Sans mes plans, je ne sais pas si je dois relier ceci à cela ou bien à l'un de ces fils électriques... Pff ! Il est vraiment pas croyable, ce gars ; il s'amuse à garder mes schémas sans savoir l'importance que ça a !

- Tu es tombée de ta chaise la tête la première, et au lieu de te reposer tranquillement, tu t'attaques à cette pile de détritus ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Tu sais que si Audrey passe par là il est impossible de cacher tout ça sous le lit ?

- Oh, ne parle pas de malheurs ! J'en ai déjà eu assez comme ça.

Lonnie se tut. L'autre jeune fille, de son côté, se remit sous ses bidouilleries et recommencèrent les cliquetis et bruits métalliques des outils.

- Tiens, tu peux me passer la clé de 12 édition londonienne, s'il te plait ?

La fille de Mulan regarda au sol, autour des jambes de son amie. Il y avait tellement d'outils et tellement de clés semblables les unes aux autres...

- Alors, Lonnie ?

- Euh... C'est quelle clé, au juste ?

- Tu es sérieuse ? Trrr ! C'est la clé de petite taille qui a de légers reflets dorés et qui est sûrement posée près des boulons.

- Je ne sais pas comment tu arrives à faire la différence. soupira Lonnie en la lui passant. Ce sont tous les mêmes outils avec les mêmes formes et couleurs ! Rouillés ou argentés, petits ou grands, normaux ou version anglaise je sais plus quoi, ça revient au même, non ?

- Dis tout simplement que tu n'y connais rien.

- De tous les loisirs que tu aurais pu choisir, il y avait la danse, le chant, la maîtrise d'un instrument de musique, la cuisine, la mode ou le théâtre, et il a fallu que tu ailles vers le bricolage... quelle autre fille bricole à part toi, ici ? Tu peux me dire ?

- La fée Clochette ?

- Ça compte pas, c'est pas une étudiante.

- Écoute, c'est le dernier domaine où je me sens à l'aise alors j'aime affronter ce défi. J'ai déjà tout fait, il ne manque donc plus que ça.

- Et tu comptes en faire quoi, de cette chose ?

- Je cherche à créer une nouvelle invention qui pourrait remplacer la magie. Mais j'y travaille surtout pour passer le temps...

- À casser les oreilles de ton entourage ?

- Très drôle.

Lonnie échappa un petit rire en ouvrant sa bouteille d'eau, puis en but deux bonnes gorgées. Mais tandis qu'elle la refermait avec le bouchon, son regard au sol remarqua la laisse rose pour chien parmi toutes les autres, utilisées pour le doggysitting. C'est alors qu'une question la frappa comme un des coups de poings du Général Shang.

ImpossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant