Chapitre 9

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Aujourd'hui, une nouvelle semaine commençait pour les élèves de Poudlard.

Juliette et Charlie s'étaient à peu près réconciliées, ce qui convenait parfaitement aux deux amies. Une dispute n'est jamais agréable.

Ce lundi était un peu spécial puisque c'était le premier jour d'immersion chez les tuteurs. La jeune Jedusor lissa une dernière fois les plis de sa robe de sorcière, nerveuse.

— « Alors Jedusor, on est nerveuse ? »

Juliette se tourna en levant les yeux au ciel.

— « Est ce que tu me suis ? » demanda-t-elle à Ruben qui était pour sa part, hilare.

— « Bien sûr que oui, qu'est ce que je ferais sans toi ? » dit-il en haussant un sourcil.

Lourdeur bonjour.

— « Et si tu me donnais la vraie raison ? »

— « Je vais au ministère de la magie, tu te rappelles ? Mon père vient me chercher moi aussi, le ministre ne pouvait pas se déplacer lui même. »

Juliette grogna à l'idée de transplaner avec cet idiot. Elle lui avait pardonné mais il restait toujours... lui.

Un vent glacial poussa la jeune fille à rentrer son nez dans son écharpe. Il faisait un froid polaire et la ponctualité visiblement défectueuse de son mentor ne l'aidait pas à se réchauffer.
Voilà vingt minutes qu'elle attendait devant les grilles de Poudlard et la majorité des élèves était déjà partie.

— « Par Merlin, je vais finir en pingouin. » grinça une voix plus loin.

Curieuse, la brune chercha quel élève était entrain de pester et ce n'était nul autre que Kavinsky.
Juliette donna un coup de coude à Ruben pour le pousser à regarder le presque pingouin.

Le garçon s'étouffa presque en se retenant de rire. Juliette avait un sourire trop large pour être normal et elle se contenait avec grande peine.

— « Qu'est ce que vous avez à me regarder ? Bande de trolls. » siffla le Serpentard en claquant des dents.

— « Rien mais il me semble que tu deviens tout bleu. Tu es sûr que ça va ? » souria Ruben avec satisfaction.

— « Ça irait mieux si ce cher Monsieur Jedusor se dépêchait mais je ne préfère rien dire, au risque de finir aussi boutonneux qu'un troll. »

Il avait définitivement un problème avec les trolls ou alors c'était peut être la seule insulte qu'il connaissait.

— « Tu as raison, il vaut mieux ne rien dire. » annonça Juliette.

— « Tu peux sourire ma belle mais sache que sans l'intervention de ton copain, tu n'aurais absolument personne actuellement. Peut être que moi je me tape ton père mais au moins, je ne me serais pas retrouvé sans rien. Et tu sais pourquoi ? Parce que mon nom inspire le respect et pas la peur. »

— « Qu'est ce que tu viens de dire ? » menaça la brune, prête à lui sauter dessus.

Ruben se dépêcha de saisir le bras de la sorcière pour l'empêcher de se battre encore une fois contre cet idiot. Le garçon se plaça d'ailleurs devant elle, attendant avec impatience que Kavinsky tente quelque chose.

C'est à ce moment précis que Tom débarqua devant l'école. Il regarda la scène qui se déroulait sous ses yeux : l'imbécile qui s'en prend à sa fille, sa fille elle même qui est caché derrière le fils de son patron.

— « L'un de vous va-t-il m'expliquer ce qu'il se passe ? » demanda-t-il de sa voix froide.

— « Ce n'est rien, Monsieur Jedusor. Kavinsky a simplement froid, n'est ce pas ? » souria Ruben en voyant le visage de ce dernier virer au blanc cadavre.

L'héritière JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant