Chapitre 39

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Juliette déambulait dans Poudlard avec l'horrible impression que quelque chose se préparait. Les étudiants chuchotaient sur son passage, les Serdaigle fanatiques étaient en mouvement et le directeur semblait en attente.
En plus de ça, Ruben ne la lâchait plus d'une semelle tout comme Charlie.

— « Qu'est ce que tu vas faire ? » demanda cette dernière en jetant un regard noir aux élèves sous l'emprise de Machiavel.

— « Je ne peux rien faire toute seule. J'ai promis à mon père et à Robert de me tenir le plus éloigné possible de ces cinglés mais ça ne fait que retarder l'échéance. Leur chef va lancer l'offensive d'ici peu de temps. »

La blonde en frissonna en repensant à la peur panique qu'elle avait eu en sachant Juliette entre les mains du rebelle. L'idée d'une confrontation prochaine la faisait encore plus balisée.

— « Il va falloir un vainqueur, Juliette. Tu le sais. »

— « Et ça sera nous quoi qu'il arrive. » répliqua-t-elle en s'installant à la table des lions.

Son regard trouva celui de son petit ami qui lui fit un clin d'œil. Une chaleur diffuse s'empara de son estomac, la faisant sourire. Ce garçon était une vraie bénédiction.

Dumbledore s'avança sur l'estrade, la mine fermée.

— « Mes chers élèves, nous entrons dans une ère sombre. Le sorcier qui répond au nom de Machiavel a adressé au ministère une ultime menace  avant l'affrontement final. Après mûre réflexion, j'ai décidé de vous confiner dans l'école même s'il ne faut pas céder à la panique. Les cours à l'extérieur sont annulés et les portes resteront closes le temps que les Auror s'en chargent. Je vais aussi demander à voir Juliette Jedusor ainsi que Ruben Servens dans mon bureau à la suite du repas. Merci de votre attention et bon appétit. »

La brune se raidit lorsqu'elle fit face à quatre paires d'yeux qui la fixaient avec défi. Les Serdaigle semblaient attendre cette annonce depuis longtemps.
Néanmoins, elle reprit rapidement contenance et leur lança un regard à faire pâlir un mort.

Celui qu'elle avait agressé baissa les yeux aussitôt. Satisfaite, Juliette continua de se restaurer. Machiavel semblait avoir lancé la dernière phase de son plan, il était temps de se préparer mentalement à un duel entre eux deux parce qu'elle le savait, il ne laisserait personne d'autre l'affronter.

Le repas se termina bien trop vite aux yeux de la jeune fille qui rejoignit le bureau du directeur en compagnie de Ruben.

— « Est ce que tu sais combien de temps il nous reste ? »

— « Quelques jours, une semaine tout au plus... » chuchota la Gryffondor en regardant droit devant elle.

Le garçon soupira et lui attrapa la main pour l'arrêter.

— « Je sais que tu lui as déjà fait des promesses mais je veux que tu m'en fasses une à moi aussi. Promets moi de rester en vie quoi qu'il arrive. Je ne pourrais pas te perdre même si je suis peut être encore jeune pour te dire que tu es la personne la plus importante de ma vie, c'est ce que tu es à présent avec mon père. Je t'aime Juliette et je ferai tout pour que tu retrouves un semblant de paix et de bonheur dans ta vie. »

La jolie Jedusor était pétrifiée un instant et  attrapa ensuite son visage en coupe pour l'embrasser passionnément. Une explosion d'amour la saisit aux tripes lorsqu'il répondît avec la même ardeur.

— « Je te le promets seulement si tu me le jures en retour. On est jeune mais il n'empêche que je sais que je t'aime éperdument. Je t'interdis de me laisser. »

Le fils Servens sourit un instant, se laissant aller à la joie d'être amoureux. Il aurait tant voulu que leur relation soit plus calme, normale. D'un autre côté, ils auraient perdu tout ce qui faisaient d'eux ce qu'ils étaient.

L'héritière JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant