Chapitre 36

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Une silhouette encapuchonnée se glissait avec discrétion dans les profondeurs des bois. Rapidement, il était presque impossible de la discerner des troncs lugubres. La forêt était dense, obligeant l'individu à se mouvoir avec agilité.
Quelques minutes après, la clairière se présentait enfin devant elle. Elle fixa durant un instant la deuxième forme présente au milieu de celle-ci avant de se décider à avancer d'un pas déterminé.

La distance lui semblait interminable, l'air suffocant. Une atmosphère lourde pesait sur ses épaules, un peu comme la situation dans laquelle elle était.

Une fois posté devant sa rencontre du jour, l'individu rabattit sa capuche dans un geste calculé.

— « Vous avez une certaine audace, Monsieur Jedusor, je dois bien vous l'accorder. » déclara l'autre en se découvrant la tête.

— « Et vous une naïveté cuisante, Machiavel. » répliqua Tom avec un air suffisant.

Le blond lui offrit un sourire moqueur et croisa les bras.

— « Je pense que si vous êtes là, c'est que vous souhaitez un arrangement. Je vous écoute. »

Le Brun garda un visage impassible devant l'arrogance de ce morveux. Si ça ne tenait qu'à lui, il sera déjà à terre entrain de hurler sa souffrance. De plus, ils étaient à des kilomètres de toute vie humaine. La tentation était grande.

— « Pour commencer, je veux une preuve assurant qu'elles vont bien. »

Le chef des comédiens eut un rire moqueur.

— « Vous savez que je ne ferais aucun mal à votre fille et par conséquent, c'est la même chose pour votre femme. Je n'ai aucune preuve, vous allez donc devoir me croire sur parole. »

La baguette de l'ancien mage noir lui démangeait très sérieusement. Peut être qu'un petit doloris...

— « Je veux les libérer toutes les deux et ce n'est non négociable. »

— « Pourtant, Juliette a émis le souhait de partir avec moi. Pourquoi la forcer à vous suivre ? » railla le blond en se tenant les hanches.

— « Écoutez moi bien espèce de décoloré, vous n'avez aucun droit sur ma fille et il est hors de question qu'elle reste avec cette bande de terroriste. » siffla le père Jedusor en s'approchant dangereusement de son interlocuteur.

Ce dernier ne la ramenait pas pour une fois. Tom Jedusor était de ces hommes à avoir une aura imposante et menaçante. Il se sentait presque aussi petit qu'une souris à présent. Pour autant, il ne se démonta pas.

— « Si elle veut partir, alors elle partira. En ce qui concerne votre femme, elle repart ce soir. Juliette vous a devancé sur ce sujet. »

L'ancien Serpentard s'apprêtait à répliquer lorsque des pas se firent entendre dans les bois.

— « Je croyais vous avoir dit de venir seul. » grinça le plus âgé des deux.

— « Mais je n'ai pas d'escorte ! Et vous ? »

Tom lui fit signe que non et pivota, baguette en main. Qui que ce soit, sa présence n'était pas prévu.

Quelques secondes suffirent à la silhouette pour émerger de l'obscurité de bois. L'homme Jedusor étouffa un juron en reconnaissant l'uniforme de la maison Serpentard. Pas besoin d'être un génie, il n'était pas difficile à comprendre que c'était Ruben.

— « Servens, tu ferais mieux de sortir de derrière ton tronc. Même ma fille aurait été plus discrète que toi. » cria Tom, excédé.

Le jeune homme soupira et s'approcha des deux hommes, baguette pointé vers Machiavel.

L'héritière JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant