Chapitre 18

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Juliette se rendait dans la salle commune, espérant y trouver un certain Serpentard. Kavinsky devait lui remettre de nouvelles informations sur le dossier Machiavel et celle-ci devait en faire un bref résumé pour l'ajouter aux archives.

Le regard chocolat de la brune parcourait la pièce du regard mais le sportif n'était pas présent.

— « Tu cherches quelqu'un ? » demanda une voix horriblement douce.

— « À vrai dire, je cherche Kavinsky. Est ce que tu l'as vu ? » demanda la Gryffondor à Ruby.

Elle fit mine de réfléchir un instant avant de sourire.

— « Je crois qu'il est dans sa chambre. Je vais le chercher. »

Juliette hocha simplement la tête, n'ayant pas envie de la remercier. Elle n'appréciait toujours pas cette fille.

En entendant l'arrivée du Serpentard, la sorcière s'installa gracieusement dans un canapé en face du feu.
Elle n'avait pas remarqué le regard qui était posé sur elle, un peu plus loin.

Le cerveau du garçon lui refît penser à la manière dont il l'avait repoussé encore une fois. Il en avait assez de le faire mais le fait est qu'il était toujours attiré vers elle d'une quelconque manière.

Ruben la détailla secrètement, appréciant de la voir plus ou moins détendue. Du moins, ça c'était avant que Kavinsky ne s'affale à ses côtés.
Juliette lui posa plusieurs questions, préoccupée. Il n'entendait rien mais le voir était bien assez.

— « Parfois, je me demande si tu es stupide ou juste têtu. »

— « Un peu des deux. Que me vaut la présence du prince des Serpentard ? » railla le brun.

— « Il semble que tu sois d'une humeur maussade. » plaisanta Scorpius.

— « Effectivement, ma famille croule sous la menace d'un cinglé, un attentat a eu lieu et j'ai dû rejeter une fille géniale pour ne pas la mettre en danger. Je n'ai rien pour être joyeux. » claqua-t-il en fermant brutalement l'ouvrage qu'il avait entre les mains.

— « Tu ne devrais pas te refermer sur toi même. Je comprends ce que tu vis mais ce n'est pas la solution. »

— « Excuse moi, Scorpius mais je ne suis pas tellement d'humeur. »

Le blond soupira et partit en laissant une tape sur l'épaule de son ami. Il avait l'impression de perdre pied dans cette situation.

— « Ruben ! Un hibou pour toi ! » s'écria un deuxième année de sa maison.

Le jeune homme se leva pour aller chercher sa lettre. Il reconnut non sans mal l'oiseau de son père. Une fois à l'écart, il déplia l'enveloppe, le cœur battant à cent à l'heure.

« Fils,
La situation est de plus en plus tendue au ministère. Même si j'ai voulu renvoyer les élèves à Poudlard pour le reste des vacances, je voudrais que tu sois à mes côtés. Juliette pourra t'accompagner, elle sera d'une aide précieuse. Les ténèbres nous guettent Ruben mais il faut garder à l'esprit que derrière chaque nuage se cache le soleil. Il ne reste plus qu'à le trouver.
En bref, discute de la situation avec ton amie et informe moi de votre décision.
Avec amour,
Ton père. »

Ruben pinça ses lèvres tellement fort qu'il commençait à sentir sa peau se déchirer. Il avait l'impression d'être secoué dans tous les sens sans aucun répit.

Il regarda Juliette, indécis. Il n'avait pas le cœur à ce qu'elle vienne avec lui mais d'un autre côté, il était hors de question de la laisser seule à l'école.
C'est avec un soupir à fendre l'âme qu'il se dirigea vers le canapé où elle était installée, désormais seule.

L'héritière JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant