Chapitre 33

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Le lendemain, Juliette se réveilla avec une joie nouvelle. Son esprit était toujours noir mais son cœur luttait pour briller. Elle s'accrocha à ça et se rendit à l'extérieur afin de méditer comme lui avait appris Machiavel.

Le vent s'enroula autour d'elle dans une étreinte sauvage, contrastant avec la douceur du soleil qui venait lui embrasser la peau. Sa concentration lui permit de canaliser son pouvoir, réduisant un peu son territoire.
Ce n'était peut être pas grand chose mais c'était déjà un grand pas.

Un poids vient s'asseoir à ses côtés dans un silence religieux. Elle ouvrit un œil pour découvrir son père.

Son esprit se refocalisa sur la bête, la domptant durant une courte seconde. Elle avait presque l'impression de se retrouver face à un cheval sauvage, impossible à dresser.

— « C'est en persévérant que tu viendras à l'enfermer tout au fond de toi. »

Elle attrapa la main de son paternel et la serra dans un geste reconnaissant.

— « Tu devrais venir petit-déjeuner maintenant. Oh et arrête de me prendre pour un imbécile, je sais que tu n'as pas passé la nuit dans ta chambre. J'aurais préféré que tu viennes nous en parler. » déclara l'homme Jedusor en fronçant les sourcils.

Juliette se gratta l'arrière de la tête, gênée.

— « Je devais lui parler et c'est vrai que j'avais besoin de sa présence... »

— « Je n'en doute pas une seconde mais ne nous cache rien. Tôt ou tard, la vérité vient à se savoir. »

Elle déglutît en repensant au téléphone que lui avait donné Machiavel. Devrait-elle leur en parler ? Probablement pas. De toute façon, elle l'avait éteint.
En repensant au blond, elle sentit une profonde trahison. Comment avait-il pu ordonner le passage à tabac de son père ?

— « Tout va bien ? » demanda le brun en voyant l'air tourmenté de son enfant.

— « Oui papa, désolé. Je réfléchissais simplement. »

Il s'avança pour la serrer dans ses bras, profitant de ce câlin. Le père et la fille avaient toujours été proches mais les gestes affectifs comme celui-ci étaient rares.

— « Va manger maintenant. » sourit Tom en la poussant vers le manoir.

Elle s'exécuta en lui lançant un regard amusé et rejoignit les autres membres de la maison.

Sa mère la salua avec un petit sourire entendu tout en désignant Ruben. Juliette tenta de réprimer son envie de rire devant la tête du jeune homme. Ses cheveux étaient littéralement en pétard. Néanmoins, elle comprenait ce que sa mère voulait lui faire comprendre. Tout comme son père, elle savait où sa fille avait passée la nuit.

— « Juliette ! Comment vas-tu ? » demanda Robert en souriant.

Il était sincèrement heureux de la voir presque aussi joyeuse qu'auparavant.

— « Mieux et vous ? »

— « De même, je suis content de te voir ainsi. »

Ruben tenta de cacher un doux sourire. L'affection que portait son père à sa petite amie était une chose qu'il trouvait merveilleuse.

— « Au fait, je vais au ministère juste après. Tu veux bien m'accompagner, fils ? »

— « Bien sûr. » répondît l'intéressé avant de bailler.

La sorcière lui lança un regard tendre tout en mordant dans sa tartine.
Le garçon lui sourit tout en se servant du café.

Cet échange n'échappa pas aux adultes. Hermione lança une œillade complice à son mari qui était perplexe face à ce qu'il ressentait. D'un côté, il était satisfait mais d'un autre, il voulait le tuer. Que faire ?

L'héritière JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant