Chapitre 23

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Un grognement s'éleva dans le manoir Jedusor, faisant froncer les sourcils aux occupants de celui-ci.

— « Dire qu'on aurait pu l'avoir ce soir... » souffla le ministre de la magie.

— « Ce n'était pas le moment, Robert. Juliette a eu une réaction stratège et je pense que c'est la marche à suivre. » rassura Tom en regardant sa fille soigner les blessures du jeune Servens avec sa mère.

— « Arrête un peu de grogner ! Tu me donnes mal au crâne. » s'énerva la Gryffondor, épuisée.

— « Ce n'est pas toi qu'ils ont pris pour un sac de frappe et heureusement d'ailleurs. » siffla-t-il en serrant les dents.

Hermione cachait son sourire avec beaucoup de difficultés. Elle avait l'impression de se revoir avec son mari plusieurs années auparavant.

— « Je te l'ai déjà dit, je ne risque absolument rien. Ce taré me veut moi et il ne me fera pas de mal. J'étais plus inquiète pour toi que pour moi. »

Un hoquet de stupeur échappa au garçon alors que son amie se mordit la lèvre. Pourquoi Merlin avait-elle dit ça ?

Elle se leva précipitamment en déclarant aller chercher les potions de soin et passa rapidement devant son père. Tom était intrigué par cette soirée. Il sentait que quelque chose se préparait. Il savait mieux que personne que pour parvenir à  monter au pouvoir, il fallait des fidèles dévoués. Machiavel voulait Juliette mais il ne savait pas encore pourquoi. Sa fille avait été muette comme une tombe lorsqu'ils sont revenus. Il fallait rapidement soigner Ruben mais mise à part engueuler le garçon, elle n'avait donnée aucune information.

La sorcière revint avec les mains chargées de petites fioles. Elle en administra quelques unes au Serpentard en soupirant.

— « Juliette ? » appela son père.

— « Je vais te raconter cette soirée papa mais avant, j'aimerai m'assurer que cet idiot va mieux. »

Robert s'esclaffa en secouant la tête. Il adorait les piques que ces deux enfants se lançaient à longueur de temps.

— « Tu sais ce qu'il te dit l'idiot ? Que c'est toi l'imbécile pour avoir été seule avec lui sur ce foutu balcon ! Il aurait pu te faire n'importe quoi ! Et arrête avec ce coton ! Je ne vais pas mourir d'une simple égratignure. »

— « Je te jure Servens que je suis à deux doigts de te ligoter sur une chaise ! Arrête de faire ton ours mal léché et laisse moi te soigner ! Ce que tu peux être pénible ! »

Tiens, qu'est ce qu'il disait. Le ministre jeta un regard complice à Hermione qui s'était éloignée.

Une fois la lourde tâche accomplie, la brune se saisit de la main de son paternel pour l'emmener à l'écart. Elle ne voulait lui raconter qu'à lui pour l'instant car il y avait des détails qui ne concernaient que sa famille.

— « Prends ton temps, ma chérie mais essaie d'être la plus précise possible. Si ça te perturbe trop, nous pouvons utiliser ma pensine. »

Juliette secoua la tête en signe de refus. Elle devait lui parler.

— « Pour commencer avec les informations pratiques, Machiavel fait environ un mètre quatre-vingt-quinze, il est blond aux yeux clairs et les traits assez fins. Il ressemble en gros à un de ces dieux grecs Moldu. Il a vingt-quatre ans. Je sais que ce n'est pas grand chose mais je n'ai pas pu avoir plus. »

— « C'est déjà énorme, nous n'avons rien du tout sur lui. Continue. » assura le brun en souriant légèrement.

La jeune fille passa une main dans ses cheveux, angoissée pour la suite.

L'héritière JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant